• On voudrait leur dire

    Texte d'Ingrid Courrèges

    Available in English

    Je vous avais promis que je partagerais davantage de pastiches d'Ingrid Courrèges, c'est donc chose faite avec cette adaptation d'une chanson de Francis Cabrel, réalisée en 24 heures chrono, pour protester contre les mesures absurdes (et criminelles) d'obliger le port du masque aux enfants de six ans qui, comme beaucoup d'entre nous, l'ont ulcérée.

    « À toi, petit loup essoufflé et incrédule dans la cour de récré. À toi, parent qui a vu dans les yeux de ton enfant la peur et l'incompréhension, dans ton ventre cette boule de rage et d'impuissance. À toi, grand-parent qui refuse d'être un prétexte pour voir disparaitre le sourire des enfants. À toi, enseignant à qui on oblige des mesures absurdes et que tu dois faire respecter » écrit-elle sur sa page YouTube. Et de terminer sa dédicace par un pouce baissé : « À toi, dirigeant qui ne sait toujours pas prendre les bonnes décisions dans la gestion de cette crise. »

    Depuis, sachez qu'un collectif Enfance & Libertés s'est formé, constitué de parents organisés en collectifs locaux, préoccupé par la dynamique actuelle qui détériore la vie quotidienne, menace la santé des enfants et les libertés individuelles fondamentales. Dans une vidéo, il dénonce les maltraitantes liées à ce système de jetons, qui oblige chaque enfant à une gestion minutieuse et prudente de son droit à respirer et à aller aux toilettes.

    Ey@el

    Puisque c’est vrai qu’ils nous contraignent
    Dès six ans, les règles sont les mêmes
    Alors Il faudra leur dire
    C’est un Matin brun qu’ils nous inspirent
    Juste un regard,
    Celui d’ma mère
    Bouleversée qu’un tissu me prive d’air

    Puisqu’on nous dit qu’on est en guerre
    Qu’on est les soldats du scolaire
    Alors on voudrait leur dire
    On part au combat
    On part faire les classes des sans-sourire
    Un peu hagards
    Mais solidaires
    Le contingent des p’tits téméraires

    Juste un peu plus d’entraves encore
    Pour moins de joie
    Pour moins de rire
    Pour moins de droit

    Puisque tous les grands ont la fièvre
    Qu’on ne peut plus voir sur les lèvres
    Alors qu’on apprend à lire
    Les mots qu’on voit pas
    C’est l’accès au savoir qui expire
    Dans le brouillard
    Le bruit des chaînes
    Dans la cour, un peu moins d’oxygène

    On dit que c’est pour sauver grand-mère
    Que mon visage est recouvert
    Nous, on voudrait leur dire
    Papy-mamie préfèrent qu’on respire
    Tous ces câlins qu’on ne peut plus faire
    Encore moins d'amour, c’est sanitaire

    © Ingrid Courrèges & Florian Martinez, 2020

    Notes et références

    • Matin brun est une nouvelle et un apologue français, écrit par Franck Pavloff en 1998. Le titre fait référence aux « Chemises brunes », surnom donné aux miliciens nazis des SA. Il s'agit d'une nouvelle universelle contre la pensée unique et ce que Pavloff appelle les « petites compromissions ». 

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