• Facebook est une banque de données de la CIA

    Article de Sandeep Parwaga traduit par Ey@el

    Available in English

    © David Dees

    Certes, cet article date d'il y a quatre ans et à l'heure actuelle, ce n'est plus un secret pour personne (ou presque) que les réseaux sociaux sont sous haute surveillance des autorités et des services secrets de tous bords. Désormais, grâce aux attentats de Paris, la France n'a même plus à se défendre de faire comme les Américains, à savoir nous espionner par tous les moyens, ayant tout récemment sorti, « dans l'urgence », une loi l'y autorisant ouvertement. J'entends déjà les prêts-à-tout-pour-ne-pas-accepter-la-réalité qui vont me débiter leur baratin appris par cœur, en ajoutant du ton arrogant et supérieur de ceux qui ignorent tout mais sont persuadés de tout savoir, que certains voient le mal partout et que de toute manière, eux n'ont rien à craindre vu qu'ils n'ont rien à cacher (la seconde partie est vraie, par contre la première...). Je prends néanmoins la peine de leur tendre la perche en ajoutant quelques liens de référence (voir Articles connexes), quoique surtout à l'attention de ceux qui se sentiraient le courage d'aller prêcher la bonne parole auprès de leur entourage zombifié. Ce n'est pas gagné mais je suis de tout cœur avec vous.

    Ey@el

    Dans un article du 16 novembre 2011 intitulé "Facebook et Google sont des façades pour la CIA" (en anglais uniquement), j'argumentais comment Facebook et Google collectaient une mine de renseignements à votre sujet. C'est désormais de notoriété publique.

    Le 4 novembre 2011, Associated Press signalait que la CIA disposait d'un centre entier dédié à la surveillance de Facebook et Twitter. Ils surveillent également les chaines de télévisions et la presse écrite.

    L'Open Source Center (centre du renseignement libre) implanté en 2005 par le directeur du renseignement national aux États-Unis est opérationnel depuis que l'appel de la commission du 11 septembre au contre-espionnage à l'étranger.

    Même si la CIA affirme ne surveiller que les activités à l'étranger, je demeure sceptique parce qu'ils ont non seulement fait usage de proxies mais également dédié un centre entier à ce type d'opération.

    Facebook n'est pas un réseau social mais un réseau visant à porter atteinte à la vie privée

    Souvenez-vous quand Mark Zuckerberg traitait ses abonnés de « c*** d'en*** ». Si ce n'est pas un signe suffisant de mépris envers les utilisateurs de Facebook, attendez de connaitre ces autres faits troublants.

    Un entrepreneur du nom de Nik Cubrilovic, également pirate informatique et blogueur, a révélé que Facebook pistait et gardait en mémoire l'historique de navigation de ses 750 millions d'utilisateurs même après avoir quitté le site.

    Cette histoire a attiré l'attention des médias grand public et Facebook a admis les faits, rejetant toutefois le caractère intentionnel à des fins de pistage.

    Dans mon dernier article, j'expliquais qu'il fallait éviter de cliquer sur des boutons anodins comme « J'aime » sur Facebook parce que les soupçonnais de dissimuler des fonctions malveillantes.

    Or, récemment, j'ai découvert que lorsque l'on clique sur n'importe quel bouton « J'aime », on s'expose à être pisté par Facebook.

    Lorsque Zuckerberg a annoncé ce système des « J'aime » à l'occasion d'une conférence (baptisée F8) en 2010, il l'a présenté comme une manière de rendre la toile plus « sociale » et plus « intelligente ». Comme l'a rapporté cnet.com, « ce que Zuckerberg a omis de préciser est que l'utilisation généralisée des boutons "J'aime" permet à Facebook de pister les gens quand ils passent de CNN.com à Yelp.com pour aller sur ESPN.com, tous ces sites ayant annoncé qu'ils allaient mettre en œuvre ce dispositif. »

    D'après cet article, « Même si une personne n'utilise pas Facebook ou n'est pas connectée à son compte, les extensions sociales de Facebook recueillent l'adresse internet de la page visitée ainsi que celle du visiteur dès le chargement de la page — sans qu'il soit nécessaire de cliquer sur le bouton "J'aime". Il suffit qu'un nombre suffisant de site participent pour permettre à Facebook de collecter une grande quantité de renseignements sur les habitudes de navigation des internautes. »

    Donc si par exemple vous visitez CNN.com, le système « J'aime » est en mesure de pister vos déplacements sur ce site parce qu'il y est affilié. Si vous vous rendez ensuite sur ESPN.com, vous êtes toujours pisté par les extensions Facebook et vous n'avez donc pas besoin d'avoir un compte Facebook.

    Le Cloud ou l'informatique dématérialisée

    Un autre point intéressant dans mes découvertes est ce qu'on appelle le « cloud computing » qui fait référence à « l'informatique en termes de service plutôt que de produit, selon lequel les ressources partagées, les logiciels et l'information sont fournis aux ordinateurs et autres appareils assimilés en tant que service utilitaire (à l'instar d'un réseau électrique) par le biais d'un réseau (généralement l'internet). »

    Dans un article du Wall Street Journal, Bruce Schneier raconte que l'informatique dématérialisée « est le segment le plus porteur du marché informatique — 69% des Américains utilisant désormais des services de cloud ». Facebook a également recours à ce système.

    M. Schneier renvoie vers des articles soulignant le fait que ce système de cloud est tout sauf protégé et confidentiel. D'après lui, les conditions de service de Google « rejettent explicitement toute garantie ou responsabilité envers les préjudices pouvant résulter de la part de Google d'une négligence, imprudence, intention malveillante voire même de mépris volontaire des obligations légales existantes visant à protéger la confidentialité et la sécurité des données de l'utilisateur. »

    Il en va de même pour Facebook dans ses déclarations de principes et des droits et responsabilités. Apple s'est également mis au cloud computing récemment.

    Si vous pensiez que c'était suffisant, attendez la suite. Facebook vient de lancer un système de reconnaissance faciale afin que vos « amis » puissent vous taguer plus facilement. Une technologie dont il n'y a guère à dire mis à part qu'elle donne froid dans le dos et qu'elle a obtenu le financement de l'état dans le but de pister les soi-disant « terroristes ». Désormais, Facebook s'en charge également à la place du gouvernement.

    Conclusion

    Quand on y songe, Facebook n'est rien d'autre qu'un gigantesque réseau d'espionnage orwellien. Tout ce qu'il propose conduit toujours à se faire pister. Il y a quelques mois, j'ai décidé de « supprimer » mon compte Facebook pour de bon. En sus de toutes ces mesures orwelliennes, j'ai également été influencé par le clip de Mark Dice sur YouTube intitulé "Defriend Day" (jour de rupture).

    Dice y explique comment des gens se font cambrioler après avoir posté des statuts depuis leur lieu de vacances ou comment des mineurs font l'objet d'une descente de police pour avoir consommé de l'alcool.

    Le directeur de l'Open Source Center reconnait la surveillance d'individus à l'étranger, ce que je soupçonne de n'être qu'une semi-vérité. N'oublions pas que la quantité faramineuse de mensonges que nous ont servis les institutions publiques en matière de surveillance et de confidentialité au cours de ces dernières années.

    Par exemple, il était de notoriété publique que la loi sur la surveillance et les renseignements étrangers (FISA) n'espionnait pas que les étrangers justement mais les citoyens américains également.

    Si vous vous souciez un tant soit peu de votre vie privée, mes conseils sont les mêmes qu'auparavant à savoir :

    1. Essayez de garder profil bas.
    2. Ne divulguez rien de personnel et ne cliquez sur aucun bouton anodin comme les « J'aime ».
    3. Ayez recours à d'autres alternatives pour vos contacts si possible (ex. : messageries électroniques ou instantanées).
    4. Débarrassez-vous en une bonne fois pour toutes.

    Traduit de l'anglais par Ey@el
    © lapensinemutine.eklablog.com

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  • Commentaires

    1
    Mardi 2 Février 2016 à 19:36

    je n'ai pas eu besoin de fermer mon compte, je ne l'ai jamais ouvert ! ouf ! :D

    je pense que de toute façon même sans facebook, on nous piste quand même ! Que penses tu des smartphones connectés en permanence qui t'envoient des pubs lorsque tu passes devant certains magasins ? Sans parler des appareils photos géolocalisés, hop, une petite photo, tout le monde sait où tu te trouves !  sans parler de tout ce qu'on ne sait pas ..... :(

    Ton lien sur la vidéo ne fonctionne pas, peut-être que la vidéo a été supprimée ? 

      • Mardi 2 Février 2016 à 19:45

        Tu as tout à fait raison à 1000% concernant les smartphones. D'ailleurs, David Icke en parlait abondamment dans cet article dont je te mets le lien des fois que tu ne l'aies pas lu :

        http://lapensinemutine.eklablog.com/toute-cette-surveillance-pour-contrer-le-terrorisme-non-pour-nous-cont-a118996950

        Zut, encore une vidéo retirée — l’œuvre de la censure encore une fois !

      • Mercredi 3 Février 2016 à 22:04

        C'est pourquoi mon téléphone n'est pas connecté à internet ; je me connecte quelques minutes par jour en wifi chez moi et c'est tout, mon appareil photo ne possède pas non plus la géolocalisation. par contre je suis géolocalisée quand je fais du géocaching ! Grrrr ! 

      • Mercredi 3 Février 2016 à 22:09

        Même sans Internet, les portables sont pistés (et même éteints — le seul moyen virer la puce !). Je n'en ai pas donc le problème est résolu. Pareil pour FB ;)

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