• L’Étoile noire

    Article d'Ey@el

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    Vous ne me connaissez pas et pourtant vous ne vous privez pas de me faire porter le chapeau pour tout et rien. Dès lors que quelque chose défie le limites de votre entendement, je deviens la coupable toute désignée. On me blâme, on me craint, on me hait. Mais je n'ai rien fait. Comment le pourrais-je vu qu'à vrai dire je n'existe pas ? Du moins nulle part ailleurs que dans vos croyances erronées. J'espère que vous devinez qui je suis...

    Mon nom est Fatalité. On me confond souvent avec Espoir, bien qu'au final nous ne soyons réels ni l'un ni l'autre. Nous sommes tous deux des projections de vos esprits frappés d'amnésie — des incidences collatérales qui servent à vous décharger de vos responsabilités en tant qu'âmes enlisées dans le déni de votre toute-puissance oubliée.

    Trous noirs et révélations

    Nos espoirs et nos attentes,
    Trous noirs et révélations.

    "Starlight", Muse (2006)

    Chaque fois que vous invoquez mon compagnon d'infortune, vous le portez aux nues comme s'il s'agissait d'une sorte de messie, d'un guide pouvant vous conduire au nirvana de vos phantasmes éphémères — mais du reste jamais à celui de vos besoins véritables et fondamentaux.

    D'ailleurs ne vous-êtes vous jamais posé la question ? Non, bien sûr. Comment le pourriez-vous sans cesse occupés que vous êtes à vaquer à mille choses à la fois sans jamais vous arrêter un seul instant — sans jamais vous demander « et ensuite ? ».

    La faute à l'Étoile noire

    La faute à l’Étoile noire,
    La faute au ciel qui s'affaisse,
    La faute au satellite
    Qui me téléporte à domicile.

    "Black Star", Radiohead (1995)

    Vous désirez, vous souhaitez, vous priez, vous espérez... Foutaises que tout cela ! Et quand Espoir vous déçoit, lorsque vous estimez qu'il vous a trahis, vous me blâmez moi !

    Moi, votre étoile noire, votre lune ténébreuse, votre prêtresse du malheur.

    Désolée, mais je m'insurge, je m'indigne, je déplore ! Il fallait que je vous le dise : Espoir et moi ne voulons plus continuer à endosser votre passé, présent et devenir. Il est temps pour vous, désormais, de faire abstraction de nous et de recouvrer ce libre-arbitre que vous avez volontairement enchaîné aux créneaux illusoires de vos chimères.

    Éclipse

    Tout ce qui est d'actualité,
    Tout ce qui ne l'est plus,
    Tout ce qui reste à venir,
    Et tout ce qui existe est en phase,
    Mais le soleil est éclipsé par la lune.

    "Eclipse", Pink Floyd (1973)

    Esclaves dont nous ne voulons plus, cette dualité n'a plus lieu. D'un commun accord, nous vous libérons et vous condamnons à être.

    Désormais, il n'y aura plus de labyrinthe où vous égarer ni de projections spécieuses pour vous détourner de l'instant présent et de votre pouvoir de manifestation. Ainsi vous créerez et jamais plus ne désirerez. Ainsi vous détiendrez et jamais plus n'espérerez. Ainsi vous comprendrez et jamais plus ne blâmerez. Ainsi vous saurez et jamais plus ne serez au pied du mur.

    Ey@el

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 30 Janvier 2014 à 16:13

    Oui, foutaiseS. Il n'y a pas de fatalité. C'est vos décisions qui font ce qui arrive !

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