• La lune en entier

    Article d'Ey@el et texte de The Waterboys traduit par Ey@el

    Available in English

    Les Waterboys sont des antithèses parfaites de rock stars. Il serait donc presque normal que vous n'en ayez jamais entendu parler. Pourtant, c'est un groupe qui mérite largement sa place auprès des plus « grands ». Difficile aussi de cataloguer une formation qui a vu défiler dans ses rangs un nombre incalculable de musiciens différents et dont le style oscille entre le rock, le folk et la musique celtique. Il n'en demeure pas moins qu'avec son allure, sa belle gueule, sa voix si particulière et ses textes d'une rare intelligence et d'une qualité littéraire certaine, Mike Scott fait toujours office de figure emblématique et charismatique, même à plus de cinquante piges. Je n'ai jamais vraiment suivi la carrière des Waterboys (je ne connais que leurs quatre premiers albums) et il y a longtemps que j'ai arrêté d'acheter des disques et d'aller voir des concerts, mais là, en visionnant une de leurs performances de 2007 sur la toile, j'ai été bluffée de constater à quel point la magie perdurait et combien les effets ensorcelants de leurs chansons avaient conservé toute leur force comme lorsque je les avais entendues pour la première fois, à la radio, il n'y a pas loin d'une trentaine d'années (voir Articles connexes). Pour le coup, ce fut un peu comme une redécouverte — et quel kiff comme on dit aujourd'hui ! Qui plus est, cela fait plaisir de pouvoir se dire que certains font de la musique par passion et non juste pour la gloire et le fric.

    The Whole of The Moon

    J'ai imaginé un arc-en-ciel,
    Tu l'as tenu entre tes mains.
    J'ai eu des flashes,
    Mais toi, tu as vu le plan.
    J'ai erré par le monde des années durant
    Quand tu t'es contenté de rester dans ton antre.
    J'ai vu un croissant,
    Toi, tu as vu la lune en entier.

    Tu étais présent dans les starting blocks,
    Le vent dans les talons,
    Tu t'es étiré pour prendre tes marques
    Et tu sais ce que c'est
    Que de viser trop haut,
    Trop loin, trop rapidement :
    Tu as vu la lune en entier.

    Je prenais racine,
    Et pendant ce temps là, tu occupais les cieux.
    J'étais consterné par la vérité,
    Tu t'es attaqué aux mensonges.
    J'ai vu la vallée souillée de pluie,
    Toi, tu as vu Brigadoon.
    J'ai vu un croissant,
    Toi, tu as vu la lune en entier.

    J'ai évoqué des ailes,
    Tu as pris ton envol.
    Je me suis demandé,
    J'ai supposé, essayé,
    Toi, tu savais.
    J'ai soupiré
    Mais tu t'es évanoui !
    J'ai vu un croissant,
    Toi, tu as vu la lune en entier.

    Une lampe en poche,
    Le vent dans les talons,
    Tu as gravi les échelons
    Et tu sais ce que c'est
    Que de viser trop haut,
    Trop loin, trop rapidement :
    Tu as vu la lune en entier.

    Licornes et boulets,
    Palais et piliers,
    Trompettes, tours et taudis,
    Vastes océans remplis de larmes,
    Drapeaux, haillons, transbordeurs,
    Cimeterres et écharpes,
    Tous les rêves et toutes les visions précieuses
    Sous la voûte étoilée.

    Tu as gravi les échelons,
    Le vent dans les voiles,
    Tel une comète tu es arrivé
    Te frayant un chemin trop haut,
    Trop loin, trop rapidement :
    Tu as vu la lune en entier.

    © Mike Scott, 1985

    Traduit de l'anglais par Ey@el
    © lapensinemutine.eklablog.com

    À propos de cette chanson

    Sans n'avoir jamais été un tube, cette chanson issue de ce merveilleux album qu'est This is The Sea, paru en 1985, est sans doute la plus connue des Waterboys à ce jour et considérée comme un classique de leur répertoire qu'ils n'ont cessé de jouer à chacun de leurs concerts depuis lors.

    Ses paroles ont fait couler beaucoup d'encre en donnant matière à spéculation quant à qui elles seraient adressées. Mike Scott les aurait griffonnées sur un bout de papier alors qu'il se trouvait à New York, en plein hiver, parce que sa copine du moment voulait savoir s'il était difficile d'écrire une chanson. Elles seraient un hommage à la (ou les) personne(s) qui l'a/ont inspiré dans la vie.

    Tandis que d'aucuns ont évoqué C.S. Lewis (l'auteur irlandais de la saga du Monde de Narnia) et le chanteur Prince, Scott de lui-même avoue qu'il n'aurait jamais pu écrire cette chanson sans avoir lu le roman de Mark Helprin, Conte d'hiver mais qu'elle ne parle pas de lui. Il aurait laissé entendre qu'il s'agirait d'un assemblage de plusieurs personnes dont ferait partie C.S. Lewis mais certainement pas Prince.

    Ey@el

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 14 Décembre 2014 à 16:14

    Bonjour,
    Ne va pas trop haut quand même Eyael (je vois pourquoi t'as pensé à cet article dans un com), ou vas-y par étape, une fois que t'auras maté ton animus.  :)

    2
    Dimanche 14 Décembre 2014 à 17:33

    En fait, j'avais déjà traduit et programmé ce billet bien avant le com auquel tu fais allusion. Pour mon animus, Mars conjoint au Noeud Sud à ma naissance, ça fait donc partie de mon karma de le mater ;) Promis, je vais m'entrainer à mieux viser :lol:

    3
    Lundi 15 Décembre 2014 à 11:39

    je découvre les waterboys ;) j'aime bien ! merci ;)

    4
    Lundi 15 Décembre 2014 à 19:11

    Super ! N'oublie pas de cliquer sur le lien du concert, c'est encore mieux. Et je tâcherai de traduire d'autres textes de Mike Scott car ils m'inspirent beaucoup.

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