• La non-conformité et la créativité sont désormais considérées comme des maladies mentales par les psychiatres

    Article de Arjun Walia traduit par Ey@el

    Available in English

    Gerald Scarfe

    Ce n'est un secret pour personne que dès lors que la société, dans son ensemble, commence à penser autrement ou se met à douter de ce qui se passe réellement sur la planète, elle s'expose à une opposition farouche. On sait tous également que les figures d'autorité à travers l'histoire se sont moquées des idées qui ne cadraient pas avec les leurs. Dans un passé pas si lointain, les nouvelles idées et les nouvelles conceptions étaient très durement accueillies par ceux qui étaient au pouvoir. Galilée, qu'on avait banni du domaine public (avec interdiction de travailler) et déclaré fou, en est un excellent exemple. À cette époque, on pourchassait aussi les scientifiques pour les tuer. Les choses ont-elles réellement changé aujourd'hui ? L'industrie pharmaceutique ne constitue-t-elle pas un autre moyen pour condamner et transformer ceux qui pensent autrement ?

    Si d'aucuns pensent que le titre de cet article est trompeur, pour ma part je trouve qu'il est parfait pour s'ouvrir l'esprit à la possibilité que bon nombre de diagnostics psychiatriques servent à promouvoir des médicaments et à décourager la libre pensée et/ou la pensée alternative. Je suis persuadé que beaucoup sont inventés à cette fin. En même temps, je crois qu'il y a des gens qui vivent des différences bien réelles que nous ne sommes pas encore en mesure de comprendre. Les preuves scientifiques de nombreuses « maladies mentales » sont également peu convaincantes. Une fois encore, notre compréhension est très limitée et nous avons beaucoup à apprendre.

    Le clou qui dépasse sera enfoncé à coups de marteau.
    ~ Proverbe japonais

    Le Manuel des troubles mentaux

    La non-conformité et la libre réflexion constituent-elles un désordre mental ? C'est ce que laisse entendre la dernière édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux dans lequel il est fait référence à une affection qualifiée de « trouble oppositionnel avec provocation » (TOP) et définie comme « un comportement persistant avec une propension à la désobéissance, l'hostilité et la provocation ».1 Elle figure également dans la catégorie Trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH).

    C'est de ce manuel dont se servent les psychiatres pour diagnostiquer les maladies mentales et dont chaque nouvelle parution semble servir de prétexte à l'ajout d'une nouvelle affection inventée de toutes pièces. Cela n'a rien de nouveau : en Union Soviétique, un abus systématique de la psychiatrie s'était instauré pour assimiler la dissidence politique à un problème d'ordre psychiatrique. On s'est servi des troubles mentaux pour la répression politique, ceux qui refusaient/refusent de se conformer et reniaient/renient les convictions des figures d'autorité (comme les agences gouvernementales) s'exposaient/s'exposent à se voir affublés d'étiquettes qui ne leur correspondent pas du tout et qui ne reposent sur aucune preuve scientifique.2

    Au premier abord, l'abus politique de la psychiatrie semble présenter une mécanique bien huilée avec le déploiement de la médecine comme moyen de répression. L'incarcération psychiatrique de personnes saines d'esprit est perçue à l'unanimité comme une manière de sévir particulièrement pernicieuse du fait qu'elle a recours aux modalités puissantes de la médecine dont elle se sert comme instrument de châtiment et constitue une atteinte grave aux droits de l'homme en plus de la fraude et de la tromperie. Les médecins qui permettent qu'on les utilisent ainsi trahissent la confiance de la société et enfreignent leurs obligations déontologiques les plus fondamentales en tant que professionnels.1

    Le mythe du déséquilibre chimique

    Le modèle pathologique tout entier de la psychiatrie d'aujourd'hui est fondé sur la théorie selon laquelle les troubles mentaux sont dus à un déséquilibre chimique à l'intérieur du cerveau. Le Dr Mark Graff, président des Affaires publiques au sein de l'Association américaine de psychiatrie (APA) a admis que cette théorie « devait probablement découler de l'industrie pharmaceutique ».3

    Il n'y a pas de déséquilibre biologique. Lorsque les gens viennent me voir en disant « Je souffre d'un déséquilibre biologique », je leur réponds : « Montrez-moi vos résultats d'analyses ». Sans examen comment peut-on parler de déséquilibre biologique ?
    ~ Dr Ron Leifer, psychiatre new-yorkais3

    Lorsqu'un psychiatre vous annonce que vous souffrez d'une carence en une quelconque substance chimique, demandez-lui donc une analyse sanguine et observez sa réaction. Le nombre de personnes persuadées que les scientifiques détiennent la preuve que les gens déprimés ont un taux de sérotonine faible témoigne du pouvoir du marketing dans toute sa gloire.
    ~ Jonathan Leo, professeur agrégé d'anatomie à la Faculté occidentale des sciences de la santé.3

    Il est sidérant de constater à quel point la médecine est convaincue que les maladies mentales trouvent leurs origines dans la biologie alors que plus de trois décennies de recherches n'ont pas été en mesure d'en fournir la moindre preuve. Il n'existe aucun test pour évaluer l'état chimique du cerveau d'une personne vivante. De nombreux « troubles » psychiatriques ne sont même pas réels, on nous a simplement convaincus qu'ils l'étaient. Ceci dans le but de maitriser la société, de faire de l'argent et de servir d'instrument de contrôle des masses afin de les empêcher de penser autrement.

    Génération sous ordonnance

    En guise de conclusion, vous serez peut-être intéressés par ce documentaire intitulé Generation RX réalisé par Kevin P. Miller, un cinéaste de renommée mondiale dans lequel il examine l'augmentation des diagnostics psychiatriques chez les enfants et les adolescents. Parmi les intervenants figurent des experts, des médecins et des chercheurs internationalement reconnus dans les milieux médicaux, éthiques, journalistiques et académiques. Il y souligne l'absence d'éthique allant de pair avec les drogues psychiatriques que l'on prescrit à des millions de patients dans le monde dont l'efficacité et l'innocuité n'ont pourtant jamais été établies pour ces maladies mêmes qu'elles sont censées traiter et lève également le voile sur la collusion qui existe entre les fabricants de médicaments et le FDA qui en est presque à dissimuler les preuves des effets nocifs que peuvent avoir les psychotropes sur les individus.

    Je ne voudrais pas que cet article minimise le fait que beaucoup de gens vivent des différences qui ne sont toujours pas bien comprises à l'heure actuelle. Nous avons encore tant à apprendre des « maladies mentales ».

    Traduit de l'anglais par Ey@el
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  • Commentaires

    1
    Ned
    Lundi 23 Juin 2014 à 15:39

    A lire absolument si vous ou un membre de votre famille est concerné , de près ou de loin par un "problème" dit  ou classé PSY !

    La lecture de ce livre à changé ma vie et mon regard sur la mort de ma sœur il y a 30 ans ! J'ai enfin pu faire mon deuil ... c'était les médicaments , les toubibs, et les labos .

    http://bistrobarblog.over-blog.com/article-medicaments-psychotropes-confessions-d-une-visiteuse-medicale-122986260.html

    2
    Lundi 23 Juin 2014 à 16:09

    Je veux assurément bien le croire en effet. J'ai dû prendre des calmants avant des opérations, ça m'a mise dans un état second pendant des jours entiers sans compter les expériences bizarres que ça a provoqué (exactement comme ce qu'on rapporte des effets des drogues illicites), merci bien. David Icke et beaucoup d'autres (la liste serait trop longue) documentent leurs livres et articles des effets du Prozac notamment dont la prise serait directement liée aux tueries sauvages dans les écoles qui ont fait la une des journaux et j'en passe et des meilleures. On a beaucoup diabolisé le millepertuis, par exemple, comme quoi il empêchait l'absorption des médicaments (on l'a même accusé de pire comme de flinguer le foie) alors qu'il peut aisément remplacer le Prozac sans effet secondaire en supposant même qu'en cas de dépression, il faille prendre quelque chose.

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    3
    Mercredi 8 Octobre 2014 à 23:44

    Merci pour cet article très intéressant. je vais regarder le documentaire et le partager. Merci encore.
    Marvin

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