• Pirouette cacahuète : Google n'est pas prêt d'oublier qui que ce soit

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    Article d'Ey@el

    Estimant que les particuliers avaient le droit de demander la suppression dans les résultats de recherche des liens vers les données personnelles les concernant, la cour de justice européenne à contraint Google, le 13 mai dernier, à octroyer un « droit à l'oubli » aux internautes de l'UE qui en feraient la demande via un formulaire en ligne disponible sur sa page d'accueil.

    Depuis la mise en service dudit formulaire, on recense déjà plus de 12.000 requêtes pour la France seule. Cela peut concerner des articles relatifs à une condamnation, des photos intimes, des vidéos compromettantes diffusées contre son gré voire même des propos injurieux, des informations incorrectes ou trop privées pouvant nuire à la vie professionnelle ou autre.

    Ironiquement, le géant américain s'offusque de cette mesure entravant la « liberté de l'information » et a donc décidé de se poser en arbitre « entre le droit à l'oubli d'un particulier et le droit à l'information du public ». Traduction : un comité consultatif d'experts « indépendants » se chargera d'examiner chaque requête et de décider de son bien-fondé comme il est indiqué sur la fameuse page en question.

    Pas facile, en plus, à trouver ce fichu formulaire et selon les journalistes du Parisien qui se sont livrés à un test, « dix pages de réponses à la requête "formulaire de droit à l'oubli" ne permettent pas d'accéder directement au document. Il faut en fait aller sur la page d'accueil de Google, cliquer tout en bas à droite sur "Confidentialité et conditions d'utilisation", cliquer sur FAQ (foire aux questions) en haut à droite, puis chercher le lien (en bleu) dans le texte ».

    Après il s'agit d'un véritable parcours du combattant puisqu'il faut renseigner chaque adresse des pages dont on souhaite voir disparaitre les liens avec le moteur de recherche et motiver sa demande. Google indique également que « par souci de sécurité, il faut scanner une pièce d'identité et la joindre au formulaire. Datez, signez : vous recevrez aussitôt un mail-récépissé » (pas mal en plus pour récolter, l'air de rien, encore plus d'infos et savoir ce qui vous dérange vraiment).

    Inutile de préciser que devant l'ampleur de la tâche et la méthode « d'arbitrage » employée, les pages incriminées ne sont pas prêtes d'être supprimées de sitôt. Google stipule toutefois que « nous vous tiendrons informé lorsque nous débuterons le traitement de votre demande ».

    Reste encore à connaitre un détail important : les liens concernés ne seraient supprimés qu'en Europe avec un message indiquant que les résultats de la recherche ont été modifiés pour respecter la loi en vigueur dans l'UE mais apparaitront toujours dans le reste du monde. Sachant que n'importe qui est en mesure d'utiliser des réseaux de proxys anonymes pour surfer avec une adresse IP différente, il sera très facile à un employeur, par exemple, d'avoir accès à ces informations que vous avez voulu faire oublier. Il s'agit donc d'une vaste opération d'enfumage à tous les niveaux.

    Ey@el

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