• Projet Eklabugs : Livre-moi ton secret de jeunesse éternelle

    Article d'Ey@el

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    Saison estivale oblige, après les voyages, notre petit groupe d'Eklablogueurs impénitents de tous âges et tous horizons de la planète Eklabugs a choisi de s'évader à nouveau par le biais, cette fois-ci, de la littérature jeunesse — parent pauvre de la littérature tout court qui se révélera pourtant bien plus riche et plus porteuse à quiconque aura le courage de laisser ses préjugés au vestiaire pour s'autoriser à s'y aventurer rien qu'une seule fois. Je vous préviens, c'est risqué. Non seulement vous pourriez vite devenir accro, mais votre esprit est susceptible de s'élargir et ne plus fonctionner comme avant en vous entraînant hors des sentiers battus. Vous voilà prévenus.

    Demain la vie sera enchantée

    Il y a des petites fées
    Au creux de ma main
    Et qui prennent le thé
    Au fond de mon jardin.

    ♫ "La Colline aux roses", Indochine (1990)

    Quand on dit « littérature jeunesse », on pense d'abord aux livres de contes illustrés que nous lisaient nos parents (pour ceux qui ont eu cette chance) avant de nous endormir et qui hantaient délicieusement nos rêves de ces mondes imaginaires à la fois merveilleux et effrayants. Parce que tous les contes ne sont que le reflet de la psyché humaine opposant la part d'ombre à la part de lumière dont nous sommes faits, l'éternelle lutte entre le bien et le mal, la fameuse dualité du plan de conscience dans lequel nous sommes présentement incarnés.

    Pourtant cette littérature a été écrite par des adultes et pas nécessairement pour des enfants. On lui a juste collé cette étiquette parce que les adultes conditionnés refusent d'affronter leur dualité inhérente et préfèrent la ranger dans le tiroir fermé à double tour de leurs impossibilités, peurs et rêves manqués. Là où l'adulte est rongé jusqu'au trognon par toutes sortes de tabous (sociaux, affectifs, psychologiques, traumas) qui limitent son pouvoir divin et le transforment en pathétique moucheron dont on aurait arraché les ailes, l'enfant, lui, est tout puissant, proche du divin mais il ne le sait pas. Du moins, il le sait mais les adultes et la société s'empressent de le « recadrer », entendez par là qu'ils lui désapprennent à rêver, à créer par la pensée et à construire ainsi les barreaux de sa propre cage. C'est moche. C'est immonde. C'est inacceptable. C'est inhumain. Pourtant, c'est ce qu'on fait sur Terre depuis toujours. Mais toujours ne veut pas dire jamais autrement.

    Tu ne voleras point

    — Maintenant, je suis une grande personne, ma chérie. Quand on grandit, on désapprend à voler.
    — Pourquoi désapprend-t-on ?
    — Parce qu'on n'est plus assez joyeux, innocent et sans cœur. Seuls les sans-cœur joyeux et innocents savent voler.

    Extrait de Peter Pan ©  J.M. Barrie (1911)

    Au départ, les écrits dits pour la jeunesse ne lui étaient en fait pas réservés. Tous les Gulliver, Don Quichotte, Robinson Crusoé, l’Île au trésor et autres romans d'aventures de Jules Verne par exemple — qu'en France, on retrouvera plus tard réédités par Hachette dans sa célèbre collection Bibliothèque verte (créée en 1923) — en sont de parfaits exemples parmi tant d'autres. Et son pendant édulcoré, la Bibliothèque rose (qui lui fut antérieure car créée en 1856), plutôt réservée aux filles (bonjour les clichés) avec les Malheurs de Sophie et autres aventures de Fantômette et du célèbre Club des Cinq. (Moi, mes héros préférés étaient Alice la détective américaine et Langelot, l'agent secret français dont j'avais une impressionnante collection.)

    Les anglophones ont trouvé, eux, un moyen commercial habile de réconcilier les publics en rebaptisant la littérature enfantine, « littérature pour jeunes adultes », ce qui est tout de suite plus vendeur auprès des enfants et moins restrictif que « littérature pour enfants » (ou pour adolescents) tout en les projetant sémantiquement directement dans la catégorie « adulte » sans passer par la case « enfant ». Voulu, pas voulu ? Je ne sais pas, mais dans une société qui sexualise de plus en plus les enfants, j'aurais tendance à dire que ce n'est pas de bonne augure. Lorsque l'on est considéré comme un jeune adulte dès 8-9 ans, cela ne laisse plus beaucoup de place à l'enfance. Mais en référence à ce qui a été dit plus haut, on comprend tout de suite l'intérêt et pourquoi. Dois-je vous faire un dessin ? Couic couic.

    Et qu'en est-il des « vieux adultes » dans tout cela ?

    Le garçon qui avait survécu

    J'étais celui qui était là,
    La garçon qui avait survécu,
    Qui s'en était sorti.
    Nos paradis ont disparus,
    On les a laissés s'échapper,
    On les a laissés filer de peu.

    ♫ "Carthagène", Indochine (2017)

    C'est là qu'entre en scène un petit sorcier binoclard anglais répondant au doux nom d'Harry Potter (dieu merci il n'a pas été francisé — imaginez un peu : Riri Potier !) dont tout le monde a forcément entendu parler et pour cause, le nom de ce blog à lui seul est une référence directe. Je l'ai moi-même découvert sur le tard (à la sortie du cinquième tome). Je vivais en Angleterre à l'époque où ce phénomène littéraire a éclaté. Régulièrement, en faisant mes courses, coincés entre les barils de lessive et les boites de céréales, je tombais sur des exemplaires en promo du dernier opus en date. Longtemps rebutée par les couvertures trop enfantines, j'ai fini par me laisser convaincre par mon ex-future belle-sœur que je ne remercierai jamais assez pour son bon goût en matière de livres.

    Oui, je l'avoue, j'avais de gros aprioris. Mais ça, c'était avant ! Comme on dit, il faut d'abord toucher le fond pour espérer atteindre le ciel. Je ne sais pas si j'ai atteint le ciel, mais ces bouquins m'ont certainement apporté bien plus que la plupart des livres pour adultes que j'ai pu lire et qui ne laissent pas grand place à l'espoir ni au rêve. (Mon genre de prédilection étant l'épouvante adopté depuis ma période universitaire où j'ai même étudié la littérature fantastique américaine avec un prof tout droit venu de New York et qui semblait tiré d'un de ces romans à faire peur d'ailleurs.) Le mal triomphe toujours. On n'échappe pas à son destin. Ben, si vous le dites ! En partant du concept des bibliothèques rose et verte, je les verrais bien sous la collection grise ou caca d'oie (en clin d'œil aux célèbres Contes de ma mère l'oie de Charles Perrault).

    Un détail marketing qui n'aura pas échappé à Bloomsbury, l'éditeur britannique de la saga Harry Potter, qui s'est alors empressé d'introduire des versions « adultes » avec un texte identique présenté sous une couverture plus sobre. Aujourd'hui, avec l’avènement des liseuses et des smartphones bien pratiques, le problème ne se pose plus puisqu'on ne voit pas ce que vous lisez (police du qu'en-dira-t-on, quand tu nous tient).

    Harry Potter serait né sur des nappes en papier aux terrasses des cafés, engendré de la plume d'une jeune mère célibataire anglaise sans le sou qui survivait d'allocations chômage avant de se retrouver, du jour au lendemain, l'une des personnalités les plus riches et influentes d'Angleterre. Une Cosette des temps modernes à laquelle on ne demande qu'à croire, hein? Pour ma part, j'y ai très longtemps cru. J.K. Rowling a même été mon héroïne. Aujourd'hui, j'aime toujours autant la lire (sa série pour adultes, Cormoran Strike est un délice) mais je commence à avoir des doutes. La faute à ses tweets, à mon don d'empathie et ma faculté de cerner les gens par leurs énergies même à distance. Nul n'est parfait, certes, y compris les personnes que nous admirons. Mais toute cette énergie déployée sur les réseaux sociaux — et surtout toute cette haine et cette agressivité qui en émanent, en totale contradiction avec les soi-disants principes de la dame (inutile d'entrer dans les détails sauf que lorsque certains fans la questionnent légitimement sur ses deux-poids-deux-mesures, preuves à l'appui, elle ne trouve pas mieux que les bannir pour couper court à toute justification, ce qui en soit est bien plus éloquent qu'un long discours). Ceci dit, je ne compte pas lui faire un procès d'intention ni la descendre en flammes ni même la juger tout court. Je lui serais toujours trop éternellement reconnaissante pour ces moments d'évasion précieux et je pense avoir pris le recul nécessaire pour profiter uniquement des bons aspects.

    Grâce à Harry donc, et on ne sait par quelle magie, on nous apprend que les enfants se sont soudain mis à lire alors qu'ils ne lisaient plus, mais est-ce bien vrai ? Là encore, j'en doute et je ne suis pas la seule. Des tas de profs ou instits le disent. Pas les médias, bien sûr. Car ils ont justement cette fâcheuse tendance bien pratique à nous balancer des faits que nous sommes rarement en mesure de vérifier par nous-mêmes, faute de temps, de moyens ou d'accès tout simplement.

    Pas de papier water (QI versus PQ)

    Madame, Monsieur, merci de lire mon livre
    Ça m'a pris des années pour l'écrire, merci d'y jeter un œil.
    C'est basé sur l'œuvre d'un certain Lear.
    J'ai besoin d'un job, alors je veux écrire des romans de gare.

    ♫ "Paperback Writer", The Beatles (1966)

    Une autre chose que l'on se garde bien de nous dire — et que le conte de fées vécu par J.K. Rowling tend à occulter dans l'esprit des gens — est que non seulement la littérature jeunesse est (en France du moins) le parent pauvre de la littérature générale mais que le métier « prestigieux » d'écrivain permet rarement de faire bouillir la marmite même s'il demande un investissement de temps et d'énergie considérable comme nous l'explique, à raison, Florence Hinckel, une auteure en colère :

    Pour chaque livre, l’auteur ou l’autrice signe un contrat avec sa maison d’édition. Il ou elle touche le plus souvent un à-valoir, versé en plusieurs fois, soit une avance sur les droits d’auteur qui lui seront versés dès l’année qui suit la parution. S’il·elle ne dépasse pas l’à-valoir, ce dernier lui reste acquis (mais défalqué sur les droits d’auteur qu’il·elle percevra ensuite sur l’ouvrage en question). Les droits d’auteur sont un pourcentage sur le prix de vente hors taxe fixé par l’éditeur. En France, la moyenne des pourcentages est de 10 %.

    Mais en littérature jeunesse, pour des raisons historiques et culturelles (l’argument économique est souvent avancé aussi par les maisons d’édition, pour les albums dont la fabrication coûte cher), les pourcentages sont moindres. Ils sont de l’ordre de 5,2 % d’après le dernier baromètre SCAM /SGDL. À partager entre les auteur·rice·s des textes et des illustrations, en cas d’ouvrages illustrés. C’est presque moitié moins que la moyenne globale...


    À signaler que, même sans raison économique valable, ce pourcentage reste toujours bas, en littérature jeunesse (romans non illustrés, par exemple).

    Pour information, ces temps-ci, en littérature jeunesse, on considère comme étant un succès un ouvrage qui se vend à 10 000 exemplaires l’année, environ. Cela signifie que la grande majorité des ouvrages se vend moins. Je vous laisse à vos calculettes pour dégager une fourchette de revenus pour les auteurs et autrices jeunesse qui peuvent sortir une à deux nouveautés annuelles chacun·e, rarement davantage, leurs livres coûtant entre 3 et 17 euros, environ.

    Rappelons enfin que les auteur·rice·s ne bénéficient pas d’un régime semblable à celui des intermittent·e·s qui, s’ils·elles ont fait suffisamment de cachets (étant ainsi considéré·e·s comme professionnel·le·s), voient leur précarité entre deux contrats compensée par l’assurance chômage. Rien de semblable pour les auteur·rice·s, et leur temps de création n’est en aucune façon rémunéré.

    Certes nous percevons le plus souvent un à-valoir et davantage de droits d’auteur si nous dépassons l’à-valoir, mais actuellement cette avance est calculée par les maisons d’édition en anticipant sur les ventes à venir, à partir du premier tirage escompté, et rarement en fonction du temps de travail de l’auteur·rice, hélas. 

    (source)

    Un autre mythe qui s'effondre, rongé par les mites. Mais parfois il est bien nécessaire de redescendre un peu sur Terre si l'on veut en finir avec toutes ces Terre-mites. L'avenir de la littérature jeunesse ne s'annonce pourtant pas si miteux vu que le genre commence non seulement à être reconnu pour la qualité de sa création et que « selon le rapport 2015 du Syndicat national de l’édition, les livres pour enfant sont, après la littérature, ce qui se vend le mieux, soit plus de 87 millions livres jeunesse vendus en 2014 (contre plus de 106 millions livres en littérature). Ils représentent 15% du marché éditorial français (la littérature en représente 25%) » (Source).

    Je veux que les fées existent, j'y crois, j'y crois !

    Lorsque le premier de tous les bébés se mit à rire pour la première fois, son rire se brisa en milliers de morceaux et chaque morceau devint une fée. Depuis ce jour, chaque enfant devrait avoir sa fée. Devrait car à chaque fois qu’un enfant déclare « Je ne crois pas aux fées », l’une d’entre elle meurt.

    Extrait de Peter Pan ©  J.M. Barrie (1911)

    Pour ma part, je dois avouer que plus je me plonge dans la littérature jeunesse, plus je trouve la littérature pour adulte vulgaire, condescendante, pessimiste, désillusionnée et vide (à quelques exceptions près). Mes récents cris du cœur iront sans conteste aux séries de l'anglais Philip Pullman, À la croisée des mondes, La Trilogie de la Poussière (prequel de la première dont on attend le second tome), Sally Lockhart (quadrilogie non fantastique se déroulant dans le cadre de l'Angleterre victorienne) et de la française Christelle Dabos, en train d'achever le quatrième et dernier volet de la Passe Miroir et à qui on souhaite tout le succès du monde qu'elle mérite (voir Articles connexes).



    Je vous invite maintenant à aller voir ce que les autres participants ont à vous proposer pour occuper vos courtes soirées d'été.

    Ey@el

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  • Commentaires

    1
    maat64
    Lundi 30 Juillet 2018 à 09:10

    oh ! que oui, je suis tellement OK avec toi Ey@el, encore une fois sur cette analyse !!

    Sais-tu où je pourrais retrouver Alice la détective américaine (que je dévorais aussi à l'époque)   ?? et Langelot ? ça me changerait des polars que j'avale en ce moment...

    Merci

    Maïté

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    2
    Lundi 30 Juillet 2018 à 15:40

    Je n'aime pas trop faire de la pub aux grandes multinationales qui nous bouffent tout mais si eux les ont, tu devrais les trouver ailleurs car ça dépend des maisons d'éditions. Donc pour Alice chez la forêt qui bouffe tout, tu tapes Caroline Quine dans le moteur de recherche et tu as toute une page (elle en a écrit plein depuis que j'ai cessé  mais ça fait tellement, tellement, tellement longtemps :lol:) et pour Langelot, c'est Lieutenant X (ou Vladimir Volkoff). Ils en ont pas mal en occasion ce qui est intéressant si c'est juste pour lire et non pour collectionner.

     

    http://ekladata.com/OicKBy4FROJJhZjgIldRcrtiphA/serveimage.jpg 

     

    Dans ma ville, il y a ça de bien qu'ils ont installé des armoires à livres dans les parcs. Ce sont des armoires où les gens mettent les livres dont ils ne veulent plus pour que d'autres puissent les prendre et les lire. J'en ai mis pas mal car je sais que je ne les relirai pas et je n'aime pas jeter les livres quant à les revendre, c'est beaucoup d'énergie pour pas grand chose en général et je ne suis pas doué pour le marchandage. J'ai aussi trouvé des tas de merveilles dont le fameux Alchimiste de Paulo Coelho donc si tu as ce genre de choses près de chez toi, va jeter un oeil. J'y vois parfois des livres de la bibliothèque verte (même des livres de bibliothèque avec les étiquettes et tout, je ne sais pas si les gens les ont volé ou si ce sont les bibliothèques qui s'en débarassent). C'est vrai qu'avec les liseuses, les livres se perdent. C'est dommage car même si la liseuse est pratique (notamment quand on a besoin de lunettes), on dépend du bon vouloir de la technologie et c'est un peu froid. Pour les livres que j'aime je garde les livres papier. Mais ça permet aussi d'avoir accès à tous les classiques passés dans le domaine public gratuittement. J'ai donc enrichi ma collection à lire de tous les Dumas que je n'avais pas déjà lus ou dans ma bibliothèque. Je ne risque pas de manquer de lecture !

    3
    Mercredi 1er Août 2018 à 00:50

    Tu sais que tu as failli me faire pleurer avec le début de ton article. Cette phrase en particulier: "désapprennent à rêver, à créer par la pensée et à construire ainsi les barreaux de sa propre cage." m'a vraiment touchée. J'ai perdu mon innocence face au monde beaucoup trop vite ( pour moi le monde n'étais déjà plus tout rose depuis longtemps quand j'ai appris à lire). L'innocence de la littérature jeunesse m'a beaucoup aidé à ressembler un peu plus aux autres enfants. J'étais une grande fan du club des 5. J'ai du lire des romans de littérature adulte en classe ( certains m'ont d'ailleurs beaucoup plu) mais j'en reviens toujours à la littérature jeunesse.

    Côté Harry Potter je les ai vus en film mais ce n'est que récemment que j'ai lu les livres et ils m'ont permis de reprendre un peu la lecture (malheureusement mes études ne me laissent pas trop de temps pour lire).

    Tout ça pour dire que pour moi la littérature jeunesse est comme un oasis dans notre monde de brutes et que j'ai adoré lire ton article. (désolé pour ce "racontage" de vie sûrement peut opportun).

      • Mercredi 1er Août 2018 à 01:03

        Merci. Ton commentaire m'a beaucoup touchée en retour. Tu as très bien fait de raconter tout ça. Petite synchronicité d'une conversation que j'ai eue cet après-midi au téléphone avec ma tante agée de 84 ans alors qu'on parlait des malheurs et vies pourries des uns et des autres et que ça ne se voyait pas comme ça mais plus de gens qu'on  pense traversent des galères pas possibles et que si au lieu de rester chacun dans son coin à tenter de faire bonne figure, on osait se parler les uns aux autres, on pourrait tous s'entraider et ça changerait la vibration du monde et le monde par extension. C'est tellement simple que c'en est carrément honteux. Tout seul, on ne peut aider personne et pas toujours s'aider soi-même, mais tous ensemble même sans moyen, on tient l'énergie de la solidarité. Tout ça n'a pas grand chose à voir avec le sujet de l'article mais ça rejoint ton commentaire. Donc ne t'excuse en rien et si j'ai pu t'apporter quelque chose, ne serait-ce que savoir que tu n'es pas la seule à voir le monde comme ça, à penser comme ça, c'est déjà pas si mal. Sinon on se demande ce qui ne va pas avec nous alors qu'en fait c'est la société qui est détraquée. C'est le philosophe indien Krishnamurti qui disait que ce n'est pas un signe de bonne santé que de se sentir en adéquation avec une société malade.

      • Mercredi 1er Août 2018 à 01:14

        Parfois il est difficile de parler de certains sujets mais je pense que c'est important pour aider d'autres personnes ayant subis les mêmes choses. En l'occurrence j'ai longtemps cru être une des seules personnes à avoir vécu ce pourquoi j'ai perdu mon innocence trop tôt mais récemment je me suis rendue compte que c'était plus fréquent que ce que je pensais (ce qui pose question sur la nature humaine). Ce qui est dommage c'est qu'en l'occurrence je suis toujours incapable d'en parler directement après toutes ces années (contrairement au harcèlement scolaire par exemple) mais bon c'est encore un hors sujet. En tout cas je suis heureuse de voir que je ne suis pas la seule à souhaiter changer un peu notre monde. On finira peut être par apporter des changements à nous tous! (un peu d'optimisme ne peut pas nous faire de mal non?)

      • Mercredi 1er Août 2018 à 02:15

        Non seulement c'est possible mais on y arrivera. Je ne sais pas comment mais je sens que c'est déjà en train.  Certains préfèrent rirent de ces choses parce que ça leur fait peur (responsabilité) mais le monde extérieur nait d'abord dans notre intérieur. Par conséquent si nous nourrissons une peur, elle prend forme. On appelle ça un égrégore. Et on nous conditionne à ça parce que ça arrange bien certains. Mais si on peut donner vie à nos peurs, on peut aussi donner vie à nos rêves. C'est juste un choix de sur quoi nous focalisons nos pensées en permanence. Bon, pas facile quand on est assailli, harcelé par la noirceur mais c'est là que c'est important de s'entraider entre gens de même vision. Oui, l'optimisme n'a rien  à voir avec le bisounoursisme qui consiste à voir tout en rose en occultant la noirceur et ce qui géne (méthode de la femme de ménage portugaise ou de la poussière sous le tapis). L'optimiste voit les choses en roses mais il n'ignore pas celles qui sont noires, il les accepte et les transcende dans sa vision (méthode du ménage à fond ou de l'aspirateur dans tous les coins). Et mettre toute son énergie dans cette transcendance, c'est loin d'être ne rien faire. Ça demande même une sacrée dose d'énergie.smile

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