• Voici comment les médecins classent indûment et inutilement des millions de personnes dans la catégorie des hypertendus afin de leur prescrire des médicaments

    Article du Dr Dave Mihalovic traduit par Ey@el

    Available in English

    Même si l'hypertension est une affection grave qu'il ne faut pas négliger, elle peut parfois être réversible et n'être que momentanée. Ainsi, si à une période stressante de votre vie, on vous diagnostique cette maladie, essayez d'abord de soigner votre stress en adoptant une bonne hygiène de vie, une alimentation plus saine, etc. avant de vous laisser prescrire des bêta-bloquants à vie qui ont tellement d'effets secondaires qu'en supposant qu'ils parviennent à réguler votre pression artérielle vous déclencheront, à terme, bien d'autres pathologies (effet iatrogénique) pour lesquelles votre médecin vous donnera d'autres médicaments — ce cercle infernal se poursuivant jusqu'à ce que mort s'ensuive et que porte-monnaie implose. Le médecin naturopathe à l'origine de cet article évoque des remèdes naturels aussi efficaces que les anti-hypertenseurs chimiques (bêta-bloquants et diurétiques). Il faut savoir que la raubasine et la réserpine que l'on trouve dans certains de ces médicaments ont été synthétisées en copiant les molécules originales produites par Mère Nature (non brevetables) dans une plante appelée Rauwolfia que l'on ne peut malheureusement plus se procurer aujourd'hui (Big Pharma veille sur vous). J'ai vu de nombreux cas de patients sous anti-hypertenseurs classiques pendant une dizaine d'années retrouver enfin une pression artérielle normale au bout de plusieurs semaines de prise régulière (sous contrôle médical) de cette plante. J'ignore si les effets sont durables ou s'il faut la prendre continuellement mais c'est proprement scandaleux qu'elle ait été retirée de la vente. Parmi les autres inhibiteurs centraux naturels (beaucoup moins efficaces), on trouve le gui (qui préserve la libido et agit à la fois sur la pression diastolique et systolique), le géranium robert et l'olivier — et comme diurétique approprié, l'orthosiphon. Je tiens ces informations d'un docteur en pharmacie spécialisé en herboristerie que je nommerai pas ici pour raisons personnelles.

    Ey@el

    Des millions de personnes sont actuellement considérées à tort comme souffrant d'hypertension alors qu'en fait des découvertes indiquent qu'elles ne sont pas plus exposées à une mort prématurée que celles dont la tension est « normale ». En outre, ce qui autrefois était considéré comme une pression artérielle normale ou normalement élevée (120-139 mmHg pour la pression systolique et 80-89 mmHg1 pour la pression diastolique) entre désormais dans la catégorie de la pré-hypertension.

    C'est un peu bizarre ces experts qui, tout d'un coup, se mettent à raconter à des millions de gens, qui se croyaient en bonne santé, qu'ils souffrent d'une maladie appelée pré-hypertension.

    Sous l'influence de directives pharmaceutiques, la médecine clinique a favorisé l'abaissement des normes de pression artérielle afin de vendre davantage de médicaments contre l'hypertension lesquels ne s'avérant pas plus efficaces que les remèdes naturels pour faire descendre le mercure2. Le Professeur Giuseppe Mancia, directeur de médecine clinique à la faculté Bicocca de Milan, a annoncé qu'il fallait modifier les seuils recommandés pour la pression systolique et diastolique et que les valeurs standard de 140/90 mmHg devraient être abaissées à 130/85 mmHg.

    Le Dr J. M. Wright, spécialiste de l'hypertension, a déclaré que cette croyance médicale largement répandue s'avérait sans fondement voire même préjudiciable. Qu'ils soient atteints ou non d'une cardiopathie, des millions d'individus souffrant d'hypertension sont généralement soumis à divers traitements médicamenteux visant à réduire tout risque d'accident cardiaque ou cérébrovasculaire. Une revue de la Collaboration Cochrane3 a identifié les sept essais cliniques qui ont servi à vérifier cet idéal et ont découvert qu'il ne résistait pas à l'examen scientifique. Prescrire des drogues pour réduire une pression artérielle inférieure à la cible normalisée de 140/90 mmHg ne prolongeait en aucun cas la survie pas plus qu'elle ne réduisait les risques d'accident cardiaque ou cérébrovasculaire ni d'insuffisance cardiaque ou rénale.

    D'autres spécialistes en matière de santé, dont certains médecins et chercheurs renommés, partagent cet avis. Beaucoup soutiennent que tout abaissement des normes établies ne s'appuie nullement sur les chiffres de mortalité et n'est qu'un stratagème destiné à accroître le marché des antihypertenseurs et des statines. Selon le Dr Raj Amarthi, médecin clinicien, « d'un point de vue statistique, pour la majorité de la population, la tension normale devrait se situer dans une fourchette de 110/70 mmHg à 130/85 mmHg ».

    L'article du Dr Taylor et de ses confrères dans le Journal de la médecine interne générale indique que pour les moins de 50 ans, la pression diastolique (la pression minimale entre deux battements de cœur c.à.d. quand il se relâche) est le prédicateur de mortalité le plus important, tandis que pour les plus de 50 ans, c'est la pression systolique (la pression maximale entre deux battements de cœur c.à.d. quand il se contracte) qui prévaut. Ils estiment qu'il est temps d'envisager une nouvelle définition de la tension « normale ».

    Les auteurs ont examiné indépendamment l'impact de la pression diastolique (PAD) et systolique (PAS) sur la mortalité ainsi que la manière dont dont les deux combinés risquaient d'affecter le nombre d'Américains actuellement classés comme ayant une tension anormale. Ils ont épluché les dossiers de 13.792 personnes établis au cours d'une enquête nationale pour l'examen de la santé et de la nutrition dont les participants avaient été recrutés entre 1971 et 1976 pour être suivis pendant deux décennies ; ils ont étudié la PAD, La PAS et spécifiquement les données de survie à long terme. Afin d'évaluer la répartition sous-jacente de cas d'hypertension non traités chez les Américains en fonction de leur âge, ils ont également examiné les renseignements concernant 6672 adultes dans une autre enquête menée entre 1959 et 1962.

    Ils ont découvert que chez les individus âgés de plus de 50 ans, ceux dont la PAS était supérieure à 140, indépendamment de leur PAD, étaient nettement plus susceptible de mourir prématurément. Chez les moins de 50 ans, une PAD supérieure était liée à un accroissement des décès. L'analyse des auteurs propose des limites alternatives à la définition de la « norme ».

    « Les résultats de nos recherches soulignent que le choix de la méthode adoptée pour définir la tension normale aura un impact sur des millions d'Américains » conclut le Dr Taylor. « Si nous ne pouvons constater avec fiabilité aucun effet sur la mortalité d'un important groupe d'individus suivis pendant presque 20 ans, devrions-nous définir cet état comme anormal ? Nous pensons qu'envisager ce genre de méthode représente une étape critique pour s'assurer que les diagnostics ne soient appliqués qu'à ceux dont le risque est significativement élevé et ne visent que les individus les plus susceptibles d'en profiter. »

    Traduit de l'anglais par Ey@el
    © lapensinemutine.eklablog.com

    Notes et références

    1. ^ En France, la pression artérielle est plus souvent mesurée en centimètres de mercure (cmHg). Lorsque le médecin vous annonce une tension de 12/7, le premier chiffre plus élevé concerne la pression systolique qui permet de mesurer la vigueur de la pompe cardiaque et le second, celui de la pression diastolique qui sert à évaluer l'élasticité des artères. Il faut également savoir que ces normes varient en fonction de l'âge de l'individu. Ainsi à 20 ans, la normale est de 12/7 et s'élargit à 13/7,5 à 30 ans puis 14/8 à 40 ans car il est tenu compte du vieillissement des organes.
    2. ^ Il s'agit ici bien entendu d'une référence à l'unité de mesure de la tension et non du métal lourd toxique.
    3. ^ La collaboration Cochrane est une organisation à but non lucratif indépendante regroupant des volontaires dans plus de 100 pays et formée à la suite d'un besoin d'organiser de manière systématique les informations concernant la recherche médicale. Elle a pour but de regrouper des données scientifiquement validées de manière accessible et résumée qu'elle recueille en conduisant des revues systématiques (méta-analyses) d'essais randomisés contrôlés d'interventions en santé. La collaboration a désormais un siège à l'organisation mondiale de la santé pour y apporter ses contributions.
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