• Votre corps ne vous appartient plus : l'Australie devient le premier pays à micropucer ses citoyens

    Article de J.D. Heyes traduit par Ey@el

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    Vous n'y avez sans doute pas prếté attention mais il existe désormais deux types de pays dans le monde aujourd'hui : les dictatures dirigées des autoritaristes et les démocraties glissant doucement vers l'autoritarisme. L'Australie est à ranger dans la seconde catégorie.

    Le site Organic & Healthy rapporte que la Terre d'En Bas est devenue la première nation à se lancer dans le micropuçage de ses citoyens même s'il y a quelques années, NBC News avait prédit que d'ici 2017 tous les Américains auraient une puce.

    La volonté de l'Australie d'implanter dans ses citoyens, ce que beaucoup assimilent à la « marque de la bête » évoquée dans la Bible, est « une habile campagne de propagande associant la micropuce RFID à de super-pouvoirs que les gens veulent à tout prix avoir » rapporte News.com.au.

    Une simple question de « commodité »

    Une Australienne originaire de Sydney, Shanti Korporaal, s'est retrouvée au centre des polémiques après s'en être fait implanter une dans chaque main. « Vous pourriez vous simplifier la vie en n'ayant jamais à vous soucier d'aucun mot de passe ou code PIN » a-t-elle déclaré à News.com.au.

    L'idée est que l'implant de micropuce constitue un identifiant unique qui peut donc être utilisé pour verrouiller les portes, transférer des informations personnelles à des smartphones et autres appareils connectés — et, bien sûr, permettre au gouvernement de vous suivre à la trace n'importe où.

    Pourquoi voudrions-nous faire cela de notre plein gré ? La réponse, selon les micropucés tient en un mot : « commodité ».

    Aussi risqué soit-il de se ballader avec des cartes à puces conçues pour transférer des informations personelles et financières vers de gigantesques bases de données et smartphones (piratables) faisant office d'appareils de pistage — là encore, par commodité — vous avez au moins (pour l'instant) l'option de ne pas les emporter avec vous partout où vous allez.

    Vous n'êtes pas obligé d'avoir un smartphone sur vous ou, au minimum, vous pouvez apprendre à mieux préserver vos informations. Pour ce qui est des cartes, si vous devez en avoir sur vous, il existe des moyens de les protégez du vol d'indentité et des traceurs.

    Mais avec un mouchard sous la peau, le seul moyen de s'en débarrasser est de le faire retirer chirugicalement ou de vous amputer d'un membre.

    Les autorités voudraient-elles vous pister sans motif valable ? C'est déjà le cas.

    Comme nous vous en avions fait part en avril 2012, les services de police pouvaient localiser les téléphones portables sans disposer au préalable d'un mandat comme requis par le quatrième amendement de la constitution. En fait, le syndicat des libertés civiles aux États-Unis a découvert que « bon nombre » des 200 services sondés agissaient sans mandat. Là où certains en faisaient la demande avant d'agir, d'autres « affirmaient suivre diverses normes de procédure légales ayant recours à des mandats ou des citations à comparaître beaucoup moins strictes. »

    Pourquoi leur faciliter la tâche pour vous pister ?

    Cette pratique s'est poursuivie. En juillet, le Boston Globe racontait que les services de police municipaux avaient eu recours « à cette technologie controversée des téléphones portables onze fois au cours des sept dernières années sans obtenir une seule fois un mandat... »

    L'autre souci majeur est le piratage et le vol d'identité. Dans un rapport de NBC News datant d'il y a plusieurs années, les journalistes notaient qu'un des « problèmes » pouvant être résolus était d'ordre médical : les puces permettraient aux médecins et aux hôpitaux d'avoir accès à votre identité et vos antécédents médicaux en cas d'inconscience et si vous étiez admis seul aux urgences (et combien de fois ce cas de figure se présente-t-il ?). Mais ce type d'information constitue la cible privilégiée des pirates et voleurs d'identité. En fait, les renseignements portant sur la santé sont les plus convoités des cyber-criminels en raison des données intégrées — ordonnances, numéros de sécurité sociale, adresses, etc. — qui sont plus permanentes que, disons, les données financières (qui sont modifiées dès qu'un piratage a été détecté).

    La confidentialité dans l'univers du numérique est précieuse. Nos rétines et nos portefeuilles sont scannés, nos données en ligne sont piratées et nos mouvements sont déjà pistés — à la fois par le gouvernement et les grandes entreprises privées. Mais toutes ces méthodes sont contournables. Ce qui l'est beaucoup moins lorsque vous portez le mouchard en vous.

    Le fait est que si le gouvernement peut vous suivre à la trace 24 heures par jour, sept jours par semaine, 365 jours par année, il peut également vous contrôler vous.

    Traduit de l'anglais par Ey@el
    © lapensinemutine.eklablog.com

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