• La perversion de Wikipédia : le scepticisme comme instrument de censure des idées nouvelles

    Article de Richard Enos traduit par Ey@el

    Available in English

    Ceux d'entre nous, habitués à remettre en question les visions actuelles du monde pour découvrir des vérités profondes et mieux comprendre la réalité, se sont sans doute rendu compte dès lors que la plupart du « scepticisme » censé reposer sur la « science » n'était rien d'autre que la préservation de la perception dominante constamment mise en avant par les autorités de l'ombre et leurs serviteurs.

    Nous avons probablement tous éprouvé de la frustration dans nos relations avec les sceptiques du type « je-ne-crois-que-ce-je-vois » dans nos cercles familiaux et amicaux. Certains mettent un point d'honneur à refuser de se laisser « avoir » par l'idée que le monde ne serait pas exactement ce qu'il parait ou que quelque chose d'important puisse se dérouler en coulisses tant que les médias officiels continueront à tourner ces choses en dérision et à les qualifier de « pseudo-science non démontrée » ou de « théorie du complot démystifiée ».

    Il ne s'agit pas ici de contester la sanité du scepticisme. Absolument pas. On ne devrait pas croire sans distinction tout ce que l'on entend et les assertions devraient être évaluées en fonction des preuves, de la cohérence, de la logique et du bon sens. Quand le scepticisme s'équilibre avec un esprit ouvert, il nous aide à développer notre discernement et nous permet de construire et d'étendre une vision du monde cohérente qui entreprend d'incorporer et d'appréhender de plus en plus les mystères subtils de l'univers.

    Toutefois, le scepticisme à outrance qui ne s'ouvre à aucune possibilité avant que celle-ci ne soit devenue une évidence même est préjudiciable à la réflexion humaine et à l'émergence de nouvelles idées. C'est de ce type de scepticisme dont Joe Martino et moi avons parlé dans le dernier épisode de notre émission sur CETV (vidéo en anglais) dans lequel nous nous sommes penchés sur la manière dont cette conviction philosophique est le nerf central de tous les efforts de censure des médias officiels et des principaux réseaux sociaux désormais de mèche, qui qualifient systématiquement toute idée et analyse des événements mondiaux ne cadrant pas avec la perception dominante de « fake news » en les présentant comme un « danger » dont il faut protéger le public.

    Plus loin dans cet épisode, nous abordons la question spécifique de comment Wikipédia est devenue l'une des toutes dernières sources d'information à tomber sous le contrôle de l'autorité dominante. Nous évoquons comment, au lieu d'être une "encyclopédie populaire" ouverte à tous les concepts, elle a adopté le scepticisme très rigoureux de l'ordre établi. Elle dénigre notamment systématiquement tous les scientifiques, chercheurs et professionnels de la santé promouvant des modalités alternatives à la médecine occidentale.

    Le matérialisme scientifique

    Certains vous diront « je suis un scientifique, par conséquent je suis un sceptique ». Sous certains aspects, cela a du sens — un vrai scientifique ne tire aucune conclusion sans obtenir de preuves de ses expériences pour confirmation. Cependant, cela représente souvent un individu non ouvert aux possibilités et qui n'envisagera pas sérieusement quelque chose qui n'aura pas été prouvé et établi, entendant par là quelque chose qu'il n'aura pas « vu » de ses propres yeux.

    Lorsque ce genre de personne déclare (généralement de manière informelle) qu'il est « scientifique », ce qu'elle veut dire en réalité  est qu'elle souscrit au matérialisme scientifique, une conviction philosophique reposant sur la croyance que que seul le monde matériel, celui perçu par nos sens, constitue la réalité.  Nul besoin même de mentionner que la physique quantique a depuis longtemps démontré que cette conviction n'est plus soutenable dans le monde réel et que des forces non-matérielles exercent constamment une influence sur ce dernier.

    Lors d'une conférence TED interdite intitulée "L'illusion de la science" (vidéo en anglais), le biologiste Rupert Sheldrake se livre à une brillante dissection du matérialisme scientifique et de tous les postulats discutables sur lesquels il repose et fait clairement la distinction entre la vraie « science », qui consiste à explorer et expérimenter pour accroître les connaissances, et le dogme philosophique du matérialisme scientifique considéré, selon le discours dominant, comme  « science ». Pas étonnant que cette conférence ait été interdite.

    Il faut dire que quiconque réfute le matérialisme scientifique fragilise la plus grand part du scepticisme auquel ont recours les forces dominantes pour contrôler leur version. Par conséquent, comme on pourrait s'y attendre, chaque fois que les grands médias ont l'opportunité d'émettre un commentaire sur la personne de Rupert Sheldrake ou la valeur de ses travaux, il y a peu de chance que ce soit très valorisant.

    Ce que raconte Wikipédia sur Sheldrake

    Dans un article intitulé "L'offensive de Wikipédia à l'encontre du progrès scientifique : l'affaire du Dr Rupert Sheldrake", Gary Null explique de manière très convaincante que non seulement Wikipédia essaient de marginaliser Rupert Sheldrake en tant que « pseudo-scientifique » mais qu'ils font montre d'un contrôle draconien sur le contenu éditorial de la page qui lui est consacrée, dans un esprit contraire à leur propre code de conduite.

    La biographie originale de Sheldrake, créée en octobre 2002, se limitait à deux phrases et un lien vers son site personnel : « Rupert Sheldrake (1942-) est un biologiste britannique, auteur de plusieurs livres. Dans son ouvrage de 1981, Une Nouvelle Science de la Vie, il avance l'hypothèse de la causalité formative qui suggère essentiellement que la mémoire serait inhérente dans la nature ».

    C'est tout ! Aujourd'hui, sa biographie s'est agrandie de neuf grands paragraphes et douze sous-divisions. Au lieu de l'identifier en tant que biologiste — son titre n'étant mentionné qu'au passé  — le chapô de cet article le présente faussement comme « parapsychologue ». Même s'il mène des expériences de télépathie, il aborde ce sujet d'un point de vue biologique dans le respect de sa formation scientifique. Le passage en revue des milliers de modifications apportées à sa biographie au cours de ces seize dernières années nous apprend à quel point les guerres Wiki engendrées par les Sceptiques  peuvent devenir odieuses et brutales.

    La page de « discussion » de Sheldrake sur Wikipédia commence par ces avertissements :

    Le sujet de cet article est controversé et son contenu peut être litigieux. En actualisant cet article, faites preuve d'audace et non de témérité. N'hésitez pas à l'améliorer mais ne le prenez pas personnellement si vos modifications sont annulées ; venez plutôt en discuter sur la page à cet effet.

    Le comité d'arbitrage a autorisé des administrateurs indépendants à imposer des sanctions discrétionnaires aux utilisateurs qui modifieraient les pages relatives à la pseudoscience et à la science marginale dont le présent article.

    Nous pouvons voir ici le propre comité de Wikipédia en flagrant délit de  parti pris, assimilant la recherche scientifique de Sheldrake à de la « pseudo-science ».

    La violation du statut non lucratif de Wikipédia

    Le concept de Wikipédia en tant qu'encyclopédie populaire et ressource pour le libre partage de la sagesse et du savoir, où le respect des points de vue divergents était maintenu, est ce qui a lui a assuré son succès et sa crédibilité en premier lieu. Néanmoins, il semblerait que la tentation des gains potentiels rendus possibles par cette crédibilité et cette popularité de Wikipédia soit devenue trop forte pour ses propriétaires et le grand commerce.

    Dans un courrier (en anglais) adressé au fisc, Neal S. Greenfield, l'avocat de Gary Null, détaille explicitement de quelle manière Wikipédia a ouvertement enfreint son statut non lucratif 501 (c)(3) ainsi que ses propres valeurs et objectifs déclarés, ce qui devrait vous aider à voir Wikipédia sous un autre jour que celui qu'il prétend être.

    Pour note, dans le résumé page 1, il est affirmé que « Wikipédia a selectivement autorisé la rédaction payante et les conflits d'intérêts institutionnels, en particulier envers de généreux donateurs ». Il n'y a rien d'inédit à cela. Nous commençons à comprendre que l'ensemble de nos systèmes économique et politique est fondé sur l'influence corrompue des riches et puissants. La conservation de leur pouvoir repose sur le maintien du peuple dans l'ignorance par l'incidence brutale du matérialisme scientifique et du scepticisme qui en découle.

    Ce qu'il faut retenir

    Chaque jour semble donner naissance à de nouvelles informations concernant d'autres sources d'information auparavant fiables s'avérant indigne de confiance. Mais au lieu de regretter la destruction de l'innocence naïve de l'humanité, nous devrions bénir ces révélations comme des tremplins vers un plus haut discernement. Certes, une fois débarrassés de ces influences corruptrices, on pourra compter sur la majorité des humains pour agir pour le plus grand bien de tous. Ce discernement élevé nous permettra en tant que collectivité de séparer le bon grain de l'ivraie e de créer un monde dans lequel la vérité, la transparence et le libre échange d'idées seront favorisés.

    Traduit de l'anglais par Ey@el
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