• Rendez vos états ressources instantanément disponibles

    Article de Christel Petitcollin

    Available in English

    © Lucas Pezeta

    La notion d’ancrage est l’un des principaux concepts de la PNL (programmation neurolinguistique — Ed.). Il s’agit d’un phénomène naturel qui consiste à associer un stimulus externe à un état interne. La madeleine de Proust est un célèbre exemple d’ancrage spontané. En mangeant une madeleine, Proust retrouve dans ses moindres détails une scène de son enfance. Dans ce cas, le déclencheur est un goût (stimulus) qui réveille une nostalgie (état interne). Il existe beaucoup d’autres possibilités d’ancrages. On peut avoir associé les premières notes d’un tube à une soirée très joyeuse ou l’image d’une plage à la sensation de détente. La plupart des ancres sont inconscientes, mais on peut en créer délibérément. Alors, au lieu de subir ses humeurs, on peut les choisir. Les ancrages sont ainsi l’un des moyens les plus simples de prendre le contrôle de ses états d’âme et avoir ainsi accès à une panoplie d’états ressources.

    On appelle « états ressources », les états qui sont optimaux pour vivre une situation (courage, détente ou concentration) et « états limitants » ceux qui nous entravent et nous nuisent (stress, peur, démotivation, etc.).

    La gestion des états internes consiste à choisir l’état interne adéquat pour une situation donnée, à pouvoir l’enclencher et à savoir rester dans cet état le temps requis par la situation. En parallèle, on apprend à ne plus entrer dans ses états invalidants et à les désactiver. On peut aussi créer d’avance des ancres positives qu’il suffira d’activer quand on en aura besoin.

    Pour pouvoir puiser dans ses propres richesses, la question à se poser est : « Quel est l’état interne le plus approprié à la situation que je vais devoir affronter ? »

    Retrouvez une situation antérieure où vous avez vécu cet état positif. Revivez mentalement la scène par vos cinq sens jusqu’à entrer intensément en contact avec l’état ressource puis associez-y un ancrage sensoriel : une pression sur la peau ou un petit « Yes ! » victorieux. Personnellement, j’aime bien l’ancrage qui consiste à fermer le poing comme si on tenait son état interne dans la main. Pour que l’ancre fonctionne, il faut la poser au moment où on entre pleinement dans son état ressource. Ensuite, en refaisant exactement le même geste, l’état ressource doit revenir avec la même intensité. Ne choisissez pas un geste trop banal, l’ancre serait vite usée par d’autres sollicitations. Contrairement aux pratiques comportementalistes, il n’est pas utile, si l’ancre est bien posée, de la reproduire plusieurs fois pour garantir sa longévité.

    Toutes les ressources nécessaires à votre évolution sont à l’intérieur de vous. Vous pouvez maintenant condamner l’accès à vos vieilles autoroutes de morosité, de découragement et de rumination. Ancrez toutes ces belles ressources que vous avez en vous : votre état d’éveil et de curiosité, votre bienveillance, votre optimisme…

    Par exemple, maintenant, de quelle ressource avez-vous besoin pour intégrer votre surefficience ? Personnellement, je vous proposerais bien d’ancrer une curiosité et un émerveillement aussi frais et purs que ceux d’un enfant qui découvre un parc avec des balançoires. Ainsi vous allez vous étudier en pensant : « Quel beau cerveau ! C’est trop génial de faire le lémurien dans mes arborescences ! Yahoo, comme ça va vite dans ma tête ! »

    Extrait de Je pense trop : comment canaliser ce mental envahissant
    © Christel Petitcollin, 2010 (ISBN : 978-2-8132-0196-6)

     

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