• L'état profond a un gros problème en France

    Article de Joe Martino traduit par Ey@el

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    La France est une scène brûlante. Le samedi pendant les manifestations, les rues de Paris s'emplissent de gaz lacrymogènes tandis que les Gilets jaunes se rassemblent par dizaines de milliers pour protester contre une nouvelle taxe sur le carburant qui a pris les citoyens à la gorge.

    Les affrontements entre policiers et manifestants ont été très nombreux, faisant de ce mouvement de protestation le plus violent jamais connu dans le pays depuis cinquante ans. Mais on a pu assister à une scène légèrement différente, il y a quelques jours, quand des policiers ont commencé à retirer leur casque par solidarité envers les manifestants — et devinez quoi, eux aussi font partie du peuple ! Et eux aussi sont affectés par les décisions de « serrage de vis » prises par l'administration Macron. Nous avons déjà abordé les détails de cette histoire ICI.

    Dans cet article, nous porterons notre attention sur quelque chose d'un peu différent. Oui, nous allons encore parler de cet événement rassembleur des policiers retirant leur casque et des pompiers tournant le dos aux élus, mais nous allons nous plonger dans la signification plus profonde que pourraient revêtir ces signes d'unité si jamais ils venaient à se répandre.

    La paix et l'unité nous permettent de transcender nos problèmes actuels

    Prenez quelqu'un qui se laisse magistralement insulter tout en gardant son calme et répliquant avec intelligence jusqu'à ce que l'autre abandonne la conversation ou n'ait d'autre choix que de s’ouvrir aux arguments de sa victime. C'est comme dans cet art martial, l’aïkido qui est celui de la paix et de la non-violence et se sert de l'énergie de l'attaquant pour le neutraliser sans autre force en jeu. En substance, il s'agit de choisir de ne pas se laisser agacer ou provoquer par des agressions présumées et de ne pas se laisser inquiéter. Les situations se dissolvent et la paix s'instaure.

    C'est ce que laissent entrevoir par bribes ces policiers, pompiers et manifestants qui s'unissent en tant que peuple. Au-delà de leurs uniformes, ils ne sont que des personnes comme les autres, vivant une expérience qui les affecte tous. C'est une réalité terrifiante pour l'état profond car avec leur système, ils se nourrissent des divisions des humains, en guerre les uns contre les autres et émotionnellement provoqués et investis par le système de la cabale.

    C'est sans doute là l'une des raisons majeures pour lesquelles les médias officiels ne parlent pas de cet incident où le peuple s'unit. Ils préfèrent se focaliser sur le manifestant fou furieux contre le policier calme et indispensable pour protéger l'ordre établi.

    Ces images sont vraiment incroyables à voir car elles inspirent un savoir intérieur que lorsque nous nous unissons en paix, nous pouvons non seulement nous VOIR les uns les autres mais également transcender les défis qui se présentent à nous. Au fond, nous le SAVONS tous. Et c'est tout bonnement merveilleux.

    Dans la vidéo ci-dessous, j'explore plus en détails ce qui se passe en France et pourquoi l'état profond est très probablement en train de trembler.

    Transcription

    Ce qui avait commencé par la contestation d'une taxe sur le carburant en France est devenu quelque chose de bien plus important. Les gens protestent désormais contre les taxes trop élevées, le coût de la vie trop onéreux, et le fait que certains membres de l'élite ne paient pas autant d'impôts que les citoyens ordinaires, ce qui, à leurs yeux, est absurde.

    Alors quand on examine les choses, ce qui est en train de se passer est que le gouvernement envoie des policiers en leur demandant de gérer la situation dans les rues, ce qui aboutit à de nombreux affrontements violents. C'est une chose que nous ne voudrions jamais voir se produire, mais avec 81.000 personnes derrière tout ça et solidaires de ces Gilets jaunes qui manifestent tous les samedis, nous réalisons que les gens dans l'ensemble en ont ras le bol de cette situation. C'est pourquoi il n'y a rien de surprenant à ce que les pompiers et la police commencent à se montrer solidaires du peuple.

    Sur ces vidéos (à 1:00), on voit des pompiers tourner le dos aux élus et des policiers retirer leur casque pour dire : « Hé ! On ne va pas faire ça, on se range du côté du peuple ». Ici et dans une nouvelle enquête effectuée par l'institut de sondage Odoxa, il ressort que 8 personnes sur 10 en France soutiennent l'action des Gilets jaunes. C'est plutôt énorme quand on y pense.

    Alors on commence à comprendre. Encore une fois, ce n'est pas pour rien si les gens ressentent ça et ce n'est pas juste à cause des impôts ou de la taxe carburant. Quand on se met à voir les choses comme « oh, on sait que dans l'UE, ce pays-ci dépense tant en taxe carburant, la France ne devrait donc pas se plaindre parce que c'est moins ou plus que dans ce pays-là », on se retrouve à comparer qui est la plus grande victime ou qui est le mieux loti et par conséquent, on ne devrait pas parler de la situation. C'est le raisonnement de l'ancien monde et ce sont des tactiques souvent utilisées pour que les gens se taisent et se tiennent tranquilles.

    Maintenant, ce que nous allons mettre sur la table dans cette conversation portera moins sur l'ancienne rhétorique qu'on nous rabâche tout le temps sur ceux qui s'en sortent le mieux et ceux qui s'en sortent le moins bien mais davantage sur la notion de gens qui en ont simplement carrément ras le bol du système et de l'existence qu'ils mènent. Il y a en eux cette pulsion profonde qui leur dit qu'ils sont capables de bien plus que ce concept économique reposant sur la dette bancaire qui nous comprime encore et encore, année après année, et dans lequel l'inflation nous dépouille sans discontinuer de nos ressources alors qu'en fait, nos systèmes et nos structures n'évoluent pas assez rapidement parce qu'ils sont trop rigides. Et s'ils sont si figés, c'est parce qu'il faut toujours qu'il y ait des gens qui travaillent pour maintenir le statu quo.

    D'accord, on se rend compte que ça ne fonctionne pas et cela fait très longtemps qu'on le sait. Et là, la pression ressentie est si forte qu'elle a réveillé un aspect profond en nous qui nous dit : « Hé ! Tu sais, quand je suis venu ici sur cette planète, j'ai réalisé qu'on pouvait faire bien et beaucoup plus que ce qu'on fait actuellement, non seulement sur le plan physique, j'en ai marre de ce qu'on fait ici et au fond de moi, je suis prêt pour bien plus ». Je ne sais pas exactement ce que je cherche actuellement. Il y a des fois où on sait, d'autres non. Mais nous sommes dans cette phase où nous déclarons vouloir sortir de ce système.

    Dans une précédente vidéo, je disais qu'il fallait que nous refusions de voter ou que nous nous désengagions du système politique actuel. Là encore, il n'y a rien de mal en soi à voter. C'est juste le fait de voter dans notre système actuel qui est absurde. Cela revient à se dire « continuons à remettre notre pouvoir, nos émotions entre les mains d'un système qui ne nous soutient pas ».

    À l'heure d'aujourd'hui, les Français nous montrent l'expression de leur ras-le-bol et qu'ils ne veulent plus continuer sur cette voie. Je sais que vous ressentez tous la même chose. Nous nous désengageons du système. Les policiers leur ont montré qu'ils allaient également cesser de se soumettre et de cautionner ce que ce dirigeant veut qu'ils fassent juste parce qu'il leur en donne l'ordre. Et pareillement pour les pompiers. Et c'est avec ce type de solidarité, de regroupement pour dire « nous n'allons pas jouer à ce jeu que vous voulez nous faire jouer » que nous allons créer le changement.

    Comme on peut le voir avec les manifestations, cela crée de l'énergie ou des affrontements à nouveau contre de la partie adverse. C'est pourquoi, bien souvent, quand nous mettons notre combat et notre énergie dans une situation, cela provoque des heurts. Certes, c'est parfois un mal nécessaire pour provoquer une prise de conscience suffisante sur ce qui est en train de se produire, mais vous noterez que le plus grand des pouvoirs est juste de dire « Hé ! Vous savez quoi ? On quitte le système, on ne va pas faire ça ! ».

    C'est un truc énorme et c'est pourquoi les médias officiels ne parlent pas de ces policiers qui ont retiré leurs casques pour dire : « Non non, nous nous rangeons du côté du peuple, nous sommes solidaires du peuple ». Et cette histoire est énorme parce que c'est là où est le pouvoir lorsqu'on met tout de côté et que l'on décide de ne plus jouer le jeu. Nul besoin de recourir à la violence. Nul besoin de se mettre en colère ou de péter les plombs pour obtenir ce que nous voulons — ce qui d'ailleurs n'arrive jamais parce qu'en général, la partie adverse répliquera avec encore plus de force. Mais lorsque nous réalisons cela et quand le message commence à faire son chemin, tout se met à changer très vite parce que sans nous, sans le peuple pour constamment les porter à bout de bras et les soutenir, il n'y a plus de jeu et plus de système.

    C'est quand les forces de l'ordre, quand les militaires, quand les armées sont prêtes à déposer les armes en disant au gouvernement « au revoir, nous ne voulons plus faire ça », qu'un changement véritable se produit. Le changement vient de la prise de conscience que nous sommes unis dans cette situation et que nous remettons tout notre pouvoir entre les mains d'une force gouvernante qui n'agit pas au mieux de notre intérêt. Alors quand j'ai dit dans une précédente vidéo qu'il fallait que nous choisissions de ne plus voter, que nous nous désengagions de la politique, quand on commence à voir les débats qui émergent sur le fait que la France, les manifestants, les policiers et les pompiers ont fait ce qu'ils ont fait, je pense que nous sommes en train d'assister à un incroyable exemple de cet extraordinaire pouvoir .

    Encore une fois, dans cette vidéo, je n'ai jamais dit que la solution viendrait d'un seul coup. J'ai dit qu'elle susciterait des débats qui déboucheraient sur une pensée philosophique qui à son tour donnerait lieu à des solutions issues d'un état de conscience différent dans lequel nous cesserions de jouer le jeu que nous jouions auparavant. Je pense que c'est d'une grande importance et quelle bonne nouvelle que de voir cela se produire et se mettre en place. Nous savons que c'est vrai parce que les médias n'en ont pas dit un mot.

    Transcrit et traduit de l'anglais par Ey@el
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  • Commentaires

    1
    Mardi 11 Décembre 2018 à 16:04

    Comme je l'ai déjà dit précédemment, c'est pas gagné et malheureusement les gens jouent trop le jeu de la division. Un petit exemple relevé sur Tweeter aujourd'hui :

     http://ekladata.com/9ZK4F68dW2oaD_Dve9m5cpAbP3c/Cretinbis.png

     

      • Mercredi 12 Décembre 2018 à 19:51

          Il n'est pas encore là le temps où tout le monde se donnera la main ! Quand je vois nos élèves de maternelle... j'ai peur !!!! 

      • Mercredi 12 Décembre 2018 à 21:45

        Oui, tu as bien raison. Mais nul besoin d'une majorité pour faire changer les choses. Il suffit juste d'une masse critique. Tant que les gens continueront à vouloir se décharger de leur pouvoir et de leur responsabilité sur un chef, peu importe les têtes qui tomberont, elles sont toutes des marionnettes de l'état profond. Alors Guignol continuera tant qu'il y aura des spectateurs pour entretenir le spectacle. Speedy Gonzales, ToutMou, MaKron Ultra, MarineManson, peu importe. C'est la même chaussette avec une  tête de rechange et en dessous c'est toujours la même main qui tient le bâton. Je t'invite à revenir vendredi, il y aura des trucs intéressants à écouter et à cogiter.

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