• C'est un fait scientifique : les films qui font peur sont bons pour vous !

    Article de Joe Martino traduit par Ey@el

    Available in English

    Un sujet d'actualité, en quelque sorte, en cette veille d'Halloween. Comme je l'expliquais à l'auteur, en mai dernier, sur la page de l'article original, du temps où j'étais lycéenne (ce qui remonte à des années-lumière), je m'étais rendu compte que lire un livre qui faisait peur la veille d'un examen s’avérait très sain et relaxant car la frayeur balayait toute l'anxiété que je pouvais avoir. Dans mon sommeil, je revivais les images mentales que mon imagination avait créées à partir de la fiction plutôt que de ressasser en boucle tous les exercices de maths ou les équations chimiques auxquelles j'avais travaillé et qui finissaient toujours par m'embrouiller l'esprit et m'empêcher de dormir du sommeil du juste. Dans mon cas, il ne s'agissait pas de films mais je pense que les livres sont pires dans le sens où ils laissent le champ libre à notre esprit qui, lorsqu'il est très fertile, peut largement surpasser tous les Kubrick, Carpenter et Cronenberg du monde. Personnellement, je ne suis pas particulièrement friande de cinéma d'épouvante même si j'aime bien me faire peur de temps à autre. Je serais totalement incapable de regarder Massacre à la tronçonneuse bien que j'ai pu visionner l'Exorciste sans trop ciller (j'avais lu le livre avant et il m'avait davantage flanqué la frousse). À cet égard, je préfère de loin les films qui en montrent peu mais qui laissent l'imagination combler les vides. Et comme le dit l'auteur, il nous appartient de faire la part des choses entre ce qui est bon pour nous et ce qui ne l'est pas. Qu'il soit bien clair qu'il ne s'agit nullement de préconiser les films d'horreur et la violence gratuite — le JT et les chaines d'information continue suffisent amplement à cela malheureusement. Néanmoins, comme rien dans ce bas monde n'est ni blanc ni noir, c'est donc des nuances de gris dont il est question ici.

    Ey@el

    D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été amateur de films d'horreur. Bien sûr, ils m'ont parfois flanqué une sacrée trouille quand j'étais gosse, et même un peu maintenant, mais j'ai toujours continué à les regarder en savourant les sensations qu'ils suscitaient en moi. Je suis tombé, par le plus grand des hasards, sur certaines études qui semblent indiquer que visionner ce type de films serait bon pour la santé non seulement sur le plan physique mais également sur le plan mental.

    Les études

    Comme chaque fois que je reçois de nouvelles informations, j'ai d'abord tâté le terrain en restant objectif. Oui, j'étais sceptique au début mais en creusant, tout est devenu plus logique. Selon la croyance générale, ces films seraient malsains et activeraient souvent des énergies plus denses dans l'organisme. Je dois dire que je suis assez d'accord dans une certaine mesure mais, en même temps, je n'ai personnellement jamais ressenti le moindre effet négatif hormis les phobies que j'ai moi-même développées envers la petite fille de l'Exorciste.

    Cela renforce le système immunitaire

    Une étude réalisée sur trente-deux hommes et femmes a révélé certains éléments intéressants à propos du cinéma d'épouvante et la manière dont il affecte notre organisme.1

    Les chercheurs ont noté une augmentation des globules blancs qui rendrait les spectateurs plus aptes à lutter contre la maladie et à régénérer leur corps. Il faut donc comprendre que regarder ce genre de films stimule effectivement le système immunitaire.

    C'est comme faire de l'exercice

    Une autre étude a découvert que cela constituait également un excellent exercice. Des tests effectués sur diverses productions cinématographiques visionnées une seule fois a démontré que l'on pouvait brûler environ 200 calories selon le film regardé.2

    Nous adorons avoir peur

    Selon les chercheurs, nous serions également en mesure de vivre conjointement des émotions positives et négatives. Auquel cas, on peut envisager le fait d'avoir peur comme quelque chose de négatif et celui de s'amuser comme positif. Il a été démontré que les gens ADORENT avoir peur. Ainsi, tout en étant effrayés, ils passent un super moment et leur organisme sécrète des substances chimiques qui le prouvent.

    Les études suggèrent qu'à l'évidence ce qui se passe à l'écran n'a aucun lien avec la réalité et que par conséquent cela ne provoque aucun traumatisme. En fait, regarder ces scènes contribue à renforcer la neutralisation du développement des phobies. Lorsque le cerveau détecte un danger, il produit un surplus d'énergie destiné à activer certains neurotransmetteurs comme le glutamate, la dopamine et la sérotonine. Ainsi l'organisme est maintenu en état d'alerte pendant quelque temps.

    Autre facteur intéressant, le signal de menace potentielle traverse le cerveau et en particulier, l'hypothalamus. Comme ce dernier régit le système glandulaire, il déclenche la sécrétion d'adrénaline provoquant la libération d'opiacés qui, à leur tour, créent une sensation d'anesthésie. Cela coupe court à toute réaction phobique et entraîne le cerveau à réagir de la même manière en situation réelle. En un sens, les films d'horreur seraient un peu comme un terrain d'entrainement pour le corps et la psyché.

    L'Institut national pour la santé mentale s'accorde même à dire que cela ne génère que de faibles niveaux de stress que l'on peut considérer comme inoffensifs.3

    Affronter nos peurs

    L'étude du Dr Mathias Clasen suggère que ce serait excellent pour notre ADN car bien qu'au fond de nous nous disposions d'une mémoire pour gérer des situations propres à nous effrayer, nos environnements actuels ne s'y prêtent pas souvent. À cet égard, regarder un film d'horreur ferait office de stimulant émotionnel en déclenchant une réaction de notre ADN.

    À mon avis, le souvenir ou le vécu de quelque chose d'effrayant peut également servir à se mesurer à ses angoisses et à les surmonter. Pour ma part, avoir affronté certaines de mes peurs par le biais des films d'épouvante m'a inspiré un certain niveau de confiance vis à vis de ce qui m’effraie et m'a permis de mieux gérer mon mental et mes émotions dans d'autres domaines de mon existence.

    Le revers de la médaille

    Comme de bien entendu, il y a toujours un revers à la médaille qui, dans ce cas, se base uniquement sur des données non scientifiques pour dire que ce genre de films peut perturber les cycles de sommeil et donner lieu à une aggravation de la peur dans certaines situations où l'esprit établit un rapport avec ce qu'il a vu à l'écran. Ces frayeurs peuvent également parfois être déclenchées par des événements de la vie réelle s'ils se sont produits dans un film que nous avons visionné.

    Certains pensent que le cinéma d'épouvante, en particulier les films gore avec des tronçonneuses, nous désensibilisent face à la violence. Bien que les preuves scientifiques démontrent, au contraire, que le cerveau sait, en fait, faire la différence et qu'il est de fait mieux préparé en situation réelle, il y aurait quand même encore à dire sur la question.

    En guise de conclusion

    Je pense que, comme pour tout, il nous incombe ici de faire la part des choses en ce qui concerne les points négatifs. Je connais beaucoup de personnes qui seraient prêtes à dire que les films qui font peur sont mauvais pour la santé, pour le psychisme et générateurs de vibrations lourdes. Même s'il y a un fond de vérité dans tout ceci, j'estime que c'est à nous d'en juger. Nous pouvons permettre à ces images, ces sons et ces scènes qui nous terrifient de se développer dans notre esprit, les craindre et leur laisser prendre le dessus ou bien nous pouvons opter pour travailler à les dépasser. Je ne dis pas cela uniquement parce que je suis amateur de ce genre de films mais parce qu'à mon avis, nous somme capables de cela et de toute manière, nos peurs ne se matérialisent que dans notre esprit — qui, bien sûr, n'est pas qui nous sommes.

    Pour ma part, le simple fait de rédiger cet article m'a incité à me confronter pleinement à ma phobie de la petite fille de l'Exorciste. Après tout, cela ne pourra que m'aider à gérer d'autres peurs à l'avenir.

    Mais vous, qu'en pensez-vous ? Vous avez d'autres points de vue ? J'aimerais beaucoup les lire.

    Traduit de l'anglais par Ey@el
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