• Dis-nous que c'est pas vrai, Joe !

    Haut de page

    Bas de page

    Texte et article de Murray Head traduit par Ey@el

    Available in English

    Partager sur Twitter

    Je vous l'avais promis (voir Articles connexes), le voici donc un an après, presque jour pour jour, le fameux tube de Murray Head que tout le monde connait (du moins dans l'hexagone). Pas un hasard non plus si je vous le ressors à la veille de l'investiture du Joker fou. Je me demande comment il vit le Brexit, notre pauvre Murray qui se dit avoir « la jambe droite en France, la jambe gauche en Angleterre et les couilles dans la Manche ». En tout cas, il risque fort bientôt de se retrouver cul-de-jatte mais au moins pas eunuque (oui, je sais, c'est  arch-inul comme vanne). Une chanson très à propos donc avec, en cadeau bonus, la reprise qu'avait faite Roger Daltrey sur son premier album solo en 1977. Presque les Who au grand complet en fait, puisqu'y figurent également ses comparses John Entwistle à la basse et Keith Moon à la batterie (aujourd'hui tous deux décédés). D'ailleurs le guitariste Jimmy McCulloch (Wings) l'est également. Un groupe fantôme en quelque sorte.

    Ey@el

    Say It Ain't So, Joe

    Dis-nous que c'est pas vrai, Joe !
    Je t'en prie, dis-nous que c'est pas vrai.
    C'est pas ce que j'ai envie d'entendre, Joe,
    J'ai bien le droit de savoir, non ?
    Dis-nous que c'est pas vrai, Joe !
    Je t'en prie, dis-nous que c'est pas vrai.
    Je suis sûr qu'ils nous racontent des craques, Joe,
    Je t'en prie, dis-nous que c'est pas vrai.

    Ils nous ont dit que notre héros
    Avait joué son dernier atout,
    Qu'il était au pied du mur.
    On a beau adhérer à son charme
    Et son sourire confiant,
    Fini le bon vieux temps !

    L'image et l'empire peuvent bien s'écrouler,
    Il y a de moins en moins de fric.
    L'unité du pays reposait sur la parole d'un seul homme,
    Mais la vérité ne pardonne pas.

    Dis-nous que c'est pas vrai, Joe !
    Je t'en prie, dis-nous que c'est pas vrai.
    On avait tout misé sur toi, Joe
    Et ils ont tout gâché.

    (Oh les enfants)
    Vous ne pensez pas qu'on va se faire blouser ?
    (Oh les enfants)
    Vous ne pensez pas qu'on va se faire blouser ?
    On va se faire blouser,
    Rouler comme des bleus,
    Retourner comme des crêpes,
    On va se faire blouser..
    Rouler...
    Retourner...
    Blouser...
    Oui, blouser...

    Dis-nous que c'est pas vrai, Joe !
    Je t'en prie, dis-nous que c'est pas vrai.
    C'est pas ce que j'ai envie d'entendre, Joe,
    J'ai bien le droit de savoir, non ?
    Dis-nous que c'est pas vrai, Joe !
    Je t'en prie, dis-nous que c'est pas vrai.
    Je suis sûr qu'ils nous racontent des craques, Joe,
    Je t'en prie, dis-nous que c'est pas vrai.

    Ils nous ont dit que notre héros
    Avait joué son dernier atout,
    Qu'il était au pied du mur.
    On a beau adhérer à son charme
    Et son sourire confiant,
    Fini le bon vieux temps !

    Dis-nous que c'est pas vrai, Joe !
    Je t'en prie, dis-nous que c'est pas vrai.
    Je suis sûr qu'ils nous racontent des craques, Joe,
    Je t'en prie, dis-nous que c'est pas vrai.

    © Murray Head, 1975

    À propos de cette chanson

    "Say It Ain't So, Joe" m'est venu à la suite d'un documentaire des années 70 sur Richard Nixon avant sa démission. Le présentateur demandait au rédacteur en chef du journal d'une petite ville dans la banlieue de Washington comment, au vu des preuves concluantes et irréfutables, ses lecteurs pouvaient encore afficher un soutien indéfectible au président qu'ils avaient élu. Ce dernier compara la situation à un scandale des années 20 où la rumeur courut que le célèbre joueur de baseball Joe Jackson avait accepté un pot-de-vin pour faire perdre son équipe lors de la finale de la Série mondiale. Ses admirateurs faisaient le pied de grue autour du stade en scandant « Dis-nous que c'est pas vrai, Joe ».

    Cette chanson parle des héros et de leurs « pieds d'argile ». C'est également un plaidoyer envers une partie du grand public qui, par peur de perdre la face, refuse de renoncer à leur foi en une idole déchue.

    Elle figure sur un album qui s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires, produit par Paul Samwell-Smith qui a décidé, il y a peu de temps, de la réenregistrer. Peu après, j'ai regardé un autre documentaire sur l'affaire O.J. Simpson dans lequel ils ont montré une note épinglée sur son portail où il était écrit « Dis-nous que c'est pas vrai, Joe ». Le surlendemain, un ami de retour de L.A. m'a appelé pour me dire qu'ils avaient vu des pancartes avec cette même phrase. Le moment semblait approprié de ressortir ce titre.

    ~ Murray Head (1994)

    Traduit de l'anglais par Ey@el
    © lapensinemutine.eklablog.com

    La version des Who (moins un)

    Articles connexes

    La reproduction du contenu de ce billet est strictement interdite.
    © lapensinemutine.eklablog.com. Tous droits réservés.
    « Des centaines d'agents de la CIA ont pour tâche quotidienne de créer des « fausses nouvelles »Le pire cauchemar des Élites »

    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :