• L'Esprit de la rue

    Haut de page

    Bas de page

    Texte de Radiohead et article de Greenplastic traduits par Ey@el

    Available in English

    La chanson qui m'a inspiré (inconsciemment) le design de ce blog. 

    Ey@el

    Street Spirit (Fade Out)

    Ces rangées de maisons me pèsent
    Je peux sentir leur contact déprimant
    Toutes ces choses en place
    Toutes ces choses dont, un jour, nous ne ferons qu'une bouchée
    Avant de redevenir poussière, redevenir poussière

    Cette machine refuse de communiquer
    Les pensées et la pression à laquelle je suis en proie
    Soyez un enfant du monde, faites une ronde
    Avant de tous succomber
    Avant de redevenir poussière, redevenir poussière

    Des œufs fêlés, des oiseaux morts
    Hurlant et luttant pour rester en vie
    Je sens la mort, ses yeux perçants
    Et toutes ces choses en place
    Toutes ces choses dont, un jour, nous ne ferons qu'une bouchée
    Avant de redevenir poussière, redevenir poussière

    Imprégnez votre âme d'amour
    IMPRÉGNEZ VOTRE ÂME D'AMOUR

    © Thom Yorke, 1995

    Traduit de l'anglais par Ey@el
    © lapensinemutine.eklablog.com

    À propos de cette chanson

    Si l'on considère "Creep" comme le tube américain de Radiohead, ce morceau, composé en 1993, à peu près à la même époque que "My Iron Lung", en est l'équivalent britannique. Qualifié par Thom Yorke, le chanteur, compositeur et guitariste, de « chanson la plus triste [du groupe] » et décrit comme « un tunnel sombre sans lumière au bout », "Street Spirit", leur neuvième single, grimpa jusqu'à la cinquième place des charts anglais — la plus haute position jamais atteinte par le groupe avant "Paranoid Android" de OK Computer qui, lui, atteignit le numéro trois en 1997.

    Yorke a laissé entendre que les paroles s'inspiraient du roman La Route de la faim de Ben Okri, paru en 1991, et la musique de R.E.M. Elle s'articule autour d'une mélodie douce en la mineur avec une partie de guitare en arpège (accord brisé).

    "Street Spirit" est notre morceau le plus pur mais ce n'est pas moi qui l'ait écrit. Il s'est écrit tout seul. Nous n'étions que ses messagers, ses catalyseurs biologiques. Son fondement même demeure un mystère pour moi et, vous savez, je n'écrirais jamais quelque chose d'aussi désespéré. Nos chansons les plus tristes ont toutes au moins une lueur de résolution. "Street Spirit" n'en comporte aucune. C'est un tunnel noir sans lumière au bout. Il représente toute cette somme d'émotions tragiques qui font si mal que le son de cette mélodie en est l'unique définition. Nous l'abordons tous de la même manière : avec détachement. Moi, surtout; je suis obligé de déconnecter mon radar émotionnel de cette chanson sinon je ne pourrais pas la jouer. Je craquerais, je m’effondrerais sur scène. C'est pourquoi les paroles ne sont qu'un assortiment de petites histoires ou d'images visuelles plutôt qu'une explication cohésive de sa signification. J'ai utilisé des images sur la musique qui, selon moi, transmettraient l'intégralité émotionnelle des paroles et de la musique œuvrant conjointement. C'est ce que j'entends par « Toutes ces choses, dont un jour, nous ne ferons qu'une bouchée ». Je voulais parler de cette intégralité émotionnelle parce que je ne l'avais pas en moi pour l'exprimer. Sinon je craquerais...

    Nos fans sont plus courageux que moi à se laisser pénétrer par ce morceau ou bien ils n'ont pas bien conscience de ce qu'ils sont en train d'écouter. Ils ne se rendent pas compte que "Street Spirit" parle de regarder le putain de diable droit dans les yeux tout en sachant que, quoi que vous fassiez, c'est lui qui rira le dernier. C'est la réalité, la vérité. Le diable aura le dernier mot dans tous les cas et sans exception, et si je m'attardais trop à y penser, je finirais par craquer.

    Je n'arrive pas à croire que nos fans puissent aborder cette chanson sur le plan émotionnel. C'est pourquoi je reste convaincu qu'ils ne savent pas de quoi il est question. C'est aussi pourquoi nous ne la jouons qu'à la fin de nos concerts. Elle me vide, elle me remue l'intérieur et me fait mal à hurler chaque fois que je la joue en face de milliers de personnes en délire, souriantes et inconscientes du tragique de sa signification, un peu comme quand vous emmenez votre chien pour le faire piquer et qu'il remue la queue tout le long du trajet. C'est à ça qu'ils me font penser et ça me fend le cœur. Je regrette que cette chanson nous ait choisis pour être ses catalyseurs et c'est pourquoi je ne la revendique pas. Elle en demande trop. Je ne l'ai pas écrite.

    — Thom Yorke

    Traduit de l'anglais par Ey@el
    © lapensinemutine.eklablog.com

    La reproduction du contenu de ce billet est strictement interdite.
    © lapensinemutine.eklablog.com. Tous droits réservés.

    Haut de page

    Bas de page

    « Se libérer de l'egoUne alimentation sans gluten diminue l’inflammation et fait maigrir »

    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    1
    Mercredi 31 Juillet 2013 à 18:52

    Et alors du coup on n'a même pô le droit à un p'tit creep ?

    2
    Eyael_ Profil de Eyael_
    Mercredi 31 Juillet 2013 à 19:08

    Quoi tu confonds ma pensine avec une creeperie ? :lol:

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :