• Se libérer de l'ego

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    Article de Chautauqua traduit par Ey@el

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    Alors que nous nous frayons un passage vers une nouvelle ère et que cette grande prise de conscience est en train d'éclore tel un plancton qui recouvrirait toute la planète, il semblerait qu'il y ait bon nombre de choses et de problèmes qu'il nous faille prendre en compte et affronter si nous voulons éviter de nous échouer sur les rochers et les bancs de sable d'un paradigme de réalité en rapide évolution.

    Apparemment, il ne se passe presque pas un seul jour sans que la population de cette planète ne soit trahie et abusée par ceux qui ont rampé dans leur bave jusqu'aux postes de pouvoir. Jour après jour, le spectacle d'exemples, inédits et toujours plus écœurants, de cette trahison se présente à nous avec un sentiment d'impuissance à changer cet état de fait et encore moins à le combattre. Il y a cette sensation nébuleuse de l'imminence que quelque chose d'énorme que l'on ne parvient pas à cerner, mais que l'on ressent néanmoins. La tension englobant tout cela est perceptible en observant les gens côtoyés au quotidien sur leur lieu de travail.

    Tout le monde est désormais sensible aux effets du changement et de l'éveil collectif en cours. Pour ceux qui sont éveillés, conscients, et qui ont choisi la voie spirituelle, ces énergies sont peut-être plus faciles à appréhender parce que nous en avons conscience et savons les reconnaître. Il en est tout autrement pour les rêveurs endormis qui tentent de donner un sens à ce qui se déroule autour de nous alors que notre réalité en 3D évolue progressivement vers une fréquence vibratoire plus élevée. Tous nous avons en commun le même ennemi.

    Éveillés ou bien endormis, il existe un aspect inhérent à chacun de nous qui, si on le lui permet, peut prendre les commandes de notre vie et, dans les cas extrêmes, y semer la pagaille. Il s'agit de notre ego, ou pour être plus précis, de notre ego négatif. Lorsque nous nous incarnons sous une forme physique, depuis la conscience supérieure, la conscience universelle se focalise à travers notre inconscient et notre subconscient vers... notre esprit conscient. Une fois incarné, le Soi entier est divisé en plusieurs « aspects du Soi » tels que l'enfant intérieur, le parent éducateur et le parent désapprobateur, le masculin et le féminin, et l'ego, qui comme nous l'avons spécifié, possède deux expressions, une positive et une négative. Il me plaît à me représenter ce collectif avec une structure un peu comme celle d'une grande société, où le Soi (nous) serait le PDG ou le président et où les divers aspects du soi rempliraient leurs fonctions sous forme de services spécialisés à l'intérieur de la « structure corporative du Soi ».

    L'ego n'existe pas dans le Soi supérieur

    Il est important de comprendre que l'ego n'existe pas dans le Soi supérieur où il n'est pas nécessaire. Il s'agit plutôt d'un aspect du Soi n'existant que sous sa forme incarnée et créé pour aider ce dernier sur le plan matériel de l'existence. L'âme incarnée est presque souvent dépassée par cet environnement terrestre et l'ego est né pour aider le Soi à survivre, à trouver son sens, sa valeur et son appartenance. L'ego est conçu et programmé pour nous servir d’œil afin de regarder et comprendre le monde qui nous entoure, sa seule et unique fonction étant de nous transmettre des informations en provenance du monde extérieur. Le problème est que le nouvel ego est tout aussi dépassé que nous le sommes par le monde physique et ne sait pas mieux mener à bien les affaires de la vie que le Soi nouvellement incarné. Les deux doivent trouver un moyen de travailler de pair. Dans cette structure corporative du Soi donc, le rôle de l'ego est à peu près semblable à celui du garçon chargé de distribuer le courrier dans une grande société réelle. Régulièrement, l'ego transmet au PDG (nous) non pas uniquement des informations au hasard en provenance du monde extérieur mais également des informations et des communications de tous ceux qui nous entourent. Notre rôle consiste à replacer ces informations dans le contexte approprié, puis de leur donner forme, ou si vous préférez, de décider de la signification de leur contenu et de l'usage qui lui convient. Nous les rendons ensuite à l'ego pour créer cette forme dans le monde physique. Le soi égotique met alors cette forme à exécution (l'énergie masculine de l'action) en lui donnant vie (l'énergie féminine de l'être). Tel est le rôle de l'ego.

    Nombreux sont ceux qui ont découvert que ce système efficace et bien conçu ne fonctionne pas toujours comme prévu et se dégrade au fil du temps. Comment cela se produit-il ? D'aucuns diront que cela est dû au libre arbitre. Bien trop souvent, il arrive que nous, PDG de notre soi corporatif, ne soyons pas à notre bureau en train de vaquer à nos affaires pour traiter les dépêches fraîchement délivrées par l'ego; nous sommes partis faire quelque chose de plus amusant, laissant les choses tourner en « pilote automatique » en notre absence. C'est une bonne chose tant que cela ne devient pas la norme. Si le patron est plus souvent absent de son bureau que présent lorsque l'ego lui apporte les dépêches quotidiennes, des incidents commencent à se produire, d'abord sans conséquence. Comme il se retrouve tout seul dans le bureau du patron encore une fois, l'ego s'attarde, jette un petit coup d’œil autour de lui et s'assied même dans le fauteuil du patron, les pieds sur le bureau, peut-être en train de rêver. A force, cela devient une petite pause officieuse dans la journée de travail, le moment où l'ego occupe le grand fauteuil.

    Pensant bien faire, l'ego défend sa position

    Puis un jour l'ego remarque qu'il y a beaucoup de papiers empilés que le patron n'a pas traités avec les gens qui réclament des réponses à leurs questions, etc. Alors il décide de rendre service en faisant le travail du patron. Le souci est que l'ego n'est ni conçu ni qualifié pour créer du contexte à partir du contenu, ni pour répondre de manière appropriée en lui donnant forme. Le problème devient sérieux lorsque le PDG finit par se rendre compte de ce qui se passe mais choisit de ne rien faire pour le moment. L'ego étant adapté à la survie, tôt ou tard son côté négatif surgit s'il lui est permis de rester aux commandes. L'ego ne sait pas nécessairement qu'il n'est pas qualifié pour faire le travail du patron; il ouvre donc le courrier, répond au téléphone et accepte des choses qu'il ne comprend pas. Constamment, il commet des erreurs et perd les pédales parce qu'il invente des significations qu'il peut comprendre; ses réponses sont inappropriées et sources d'ennui pour lui, comme pour nous. Pensant bien faire, l'ego défend sa position si on l'agresse, et comme il a entendu dire que la meilleure défense, c'est l'attaque, l'ego négatif voit alors le jour et se met à se protéger lui-même quelles que soient les conséquences pour nous et pour nos vies. Lorsque le PDG (nous) se décide enfin à reprendre sa position d'autorité, l'ego panique, se défend, et n'oubliez pas, il sait tout de vous. Soudain il n'a plus d'autre préoccupation que sa propre protection plutôt que celle du travail correctement effectué. Très vite, nous devenons l'ennemi et l'ego négatif en vient à nous mépriser pour diverses raisons. Plus nous nous battons pour reprendre le contrôle, plus il nous perçoit comme une menace parce qu'au fond, rien d'autre ne compte pour l'ego que la survie.

    Cette bataille avec l'ego négatif peut débuter à l'adolescence et faire rage pendant des années, expliquant, sans doute, les tendances autodestructrices affichées par bon nombre de personnes.

    Il se peut, en effet, que ce soit ce conflit on ne peut plus fondamental à l'intérieur du Soi qui ait conduit un si grand nombre à rechercher la vie sur une voie spirituelle... afin d'y mettre un terme définitif. Comme établi précédemment, l'ego n'est pas une fonction de notre nature spirituelle, il n'arrive pas avec nous et ne partira pas avec nous lorsque nous mourrons. Le monde physique constitue l'univers entier pour l'ego négatif et comme il ne peut nous accompagner à notre retour à la source, il craint donc la mort elle-même et résistera à tout progrès spirituel jusqu'à ce qu'il perde le pouvoir et soit reprogrammé.

    L'ego négatif est secret, indigne de confiance et trompeur

    L'ego négatif est secret, indigne de confiance et trompeur à l'extrême, et devient vite expert en l'art de nous dire ce que nous voulons entendre. Il est essentiel de ne pas oublier ici que bien que l'ego négatif sache tout de nous, tout ce que nous savons de lui n'est que ce qu'il nous laisse bien voir. C'est là que certains sont tentés d'essayer quelque chose qu'ils ont lu dans un livre ou vu dans un séminaire... ils deviennent convaincus qu'ils doivent tuer l'ego pour s'en libérer. Dès lors qu'ils prennent cette décision, mon vieux, c'est la guerre à grande échelle ! L'ego négatif voit ses plus grandes craintes confirmées, nous sommes l'ennemi et nous devons être anéanti. Selon divers facteurs, il va s'engager dans une guerre ouverte contre le Soi, ou bien « se retirer » à l'abri des regards pour mener une guérilla à l'usure contre le Soi, par des actions de sabotages à la moindre occasion, mais sans jamais céder le pouvoir car cela est perçu comme une défaite et comme la mort.

    Nous avons maintenant un aspect du Soi, non qualifié et assoiffé de pouvoir, aux commandes, bien résolu à survivre même si cela implique la destruction de son « hôte ». S'il n'est pas maîtrisé, il risque de provoquer le chaos dans notre vie et dans nos relations, enchaînant catastrophe sur catastrophe. Quiconque provoque l'ego négatif devient son ennemi et doit être marginalisé. Il se transforme en une espèce de caméléon dans son art de la supercherie et se dissimule dans la forêt de nos émotions, apprenant à les simuler toutes. Il vous dira que vous avez tort lorsque vous avez raison, que vous avez mal agi alors que c'est l'inverse, et finira par devenir suffisamment bon pour vous convaincre que vous avez vaincu votre ego négatif depuis fort longtemps.

    Comment doit-on donc s'y prendre avec un ego négatif ?

    Comment doit-on donc s'y prendre avec un ego négatif incontrôlable ? La réponse coule de source : avec amour et honnêteté; jamais par force ou intimidation, qui de toute manière, ne fonctionnent pratiquement jamais. Tout comme les formes de psychothérapies traditionnelles ne seront pas d'un grand recours non plus, car c'est un jeu que l'ego affectionne et auquel il excelle chaque fois que vous réalisez que vous avez besoin d'aide. J'ai entendu dire que certains avaient obtenu de bons résultats en utilisant certaines modalités telles que la « Thérapie du cri primal » ou la « Thérapie-réalité » pour affronter et gérer l'aspect de l'ego négatif. Le problème est que vous essayez de réparer quelque chose à l'intérieur en allant vers l'extérieur, vers l'illusion de la réalité physique, ce qui revient à appliquer du mercurochrome sur une jambe de bois.

    L'une des raisons pour lesquelles l'ego négatif devient hostile, c'est parce qu'il n'est vraiment pas heureux d'avoir à faire tout cela... ce n'est pas ce qu'il voulait, et pour se libérer de son contrôle, la première étape est de comprendre cela. La seconde est, bien sûr, de déterminer ce qu'il désire, ce qu'il n'a jamais cessé de chercher, il s'agit bien entendu de l'estime. Il veut être important parce que le désir fait partie de notre nature intrinsèque à tous et qu'il est, en quelque sort, câblé pour cela. La troisième étape visant à nous libérer de l'ego est de garder à l'esprit que pour arriver à ses fins avec lui, il faut agir comme on le ferait avec un tout petit enfant; il est très utile de se souvenir de cela. Vient ensuite l'étape la plus difficile parce que vous devez entrer en vous-même et y confronter l'ego négatif en terrain familier. Plongez en vous-même et suscitez votre ego avec amour et harmonie à dessein. Il ne répondra peut-être pas la première, ni la seconde, ni même la troisième fois que vous lui ferez signe, mais si vous faites preuve de persévérance, votre ego viendra s'asseoir auprès de vous et vous écoutera si votre cœur fait montre d'amour et de pardon.

    A ce stade, vous pouvez oublier les dégâts déjà causés. Il y a de grandes chances que vous deviez trouver un moyen de faire face à ce qui pourrait s'avérer impossible à réparer. Cette réunion a pour but de mettre fin au conflit et de continuer votre vie avec un Soi corporatif harmonieux, aussi le pardon devrait venir en premier. Ensuite, vous devez prendre la responsabilité de votre rôle dans tout cela. Après tout si vous aviez été efficace en premier lieu, rien ne serait probablement jamais arrivé, non? Là vous avez capté toute son attention.

    Il est temps de lui proposer une trêve et une promotion. A ce stade, vous n'aurez nul besoin de prouver à l'ego qu'il n'est pas qualifié pour votre poste, il n'en a que trop conscience. Ce que vous devez lui prouver est la reconnaissance de son talent, purement et simplement.

    Travailler avec l'ego négatif est très difficile mais motivant

    Travailler avec l'ego négatif est très difficile mais motivant. Cela prend beaucoup de temps et au début, rien ne s'acquerra facilement. Dans la vie, rebâtir une confiance qui a été brisée demande de gros efforts mais ça, comme on dit, c'est ce qui compte. Tandis que vous regagnez lentement cette confiance, rappelez à l'ego que vous avez commencé cette vie ensemble et avez besoin de travailler ensemble pour être tous deux heureux et épanouis. Vous établissez un accord de paix mutuel. Pour finir, afin de récupérer votre pouvoir et vos responsabilités détenus par l'ego ainsi que votre bureau de PDG, vous devez le faire passer de garçon chargé de distribuer le courrier au rang de Directeur des Communications et le reprogrammer pour maximiser le potentiel pour lequel il a été conçu. A titre d'exemple, la directive principale de l'ego est de recueillir des données en provenance du monde physique et de vous les transmettre. Dites-lui qu'en tant que Directeur des Communications, son nouveau rôle consiste désormais à parcourir rapidement toutes les données récoltées par tous nos sens... absolument toutes, et de les transmettre au PDG, telles quelles, sans tenir compte d'aucune. Très vite, l'ego va se mettre à transmettre un torrent de données brutes au bureau du PDG en attente de traitement et de réaction, exactement comme les choses doivent être. Vous risquez de vous sentir un peu submergé au début, comme dans un cas bénin de surcharge sensorielle qui deviendra assez vite la nouvelle norme à mesure que vous verrez votre conscience s'étendre à tout le bureau et peut-être même à l'univers.

    Je trouve intéressant que l'ego négatif incontrôlable imite aussi bien les tactiques et le comportement des soi-disant partis politiques de notre pays. Dans les deux cas, des entités non qualifiées s'emparent, à tort, du pouvoir et créent un sacré foutoir dans tous les domaines sans la moindre considération envers leur hôte. Cela vous rappelle quelque chose ? Si, en effet, l'ego négatif de l'Amérique détruit tout par plaisir et par profit, je me demande ce que nous devrons encore endurer avant de chercher un moyen de l'arrêter une bonne fois pour toutes et rétablir l'équilibre. Tout comme chacun d'entre nous doit affronter son ego négatif (chacun à sa manière) pour rétablir l'équilibre dans nos vies, nous devons également affronter les équivalents de l'ego dans la vraie vie qui sont actuellement en train de détruire ce pays. Si nous ne les affrontons pas rapidement, il sera trop tard.

    A la prochaine, et soyez gentils les uns envers les autres !

    Traduit de l'anglais par Ey@el
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