• Polaroid Android : Mon manège enchanté à moi

    Article d'Ey@el

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    Polaroid Android

    Tu me fais tourner la tête,
    Mon manège à moi c'est toi !

    ♫ "Mon manège à moi", Édith Piaf (1958)

    Tournicoti... Tournicoton... Les moins jeunes d'entre vous se souviendront peut-être de cette formule magique prononcée par Zébulon, l'étrange petit génie rouge à moustache monté sur ressort, gardien du Manège enchanté qui nous téléportait vers Bois joli pour y retrouver tous ces personnages atypiques qu'étaient Pollux le chien à l'accent British, Azalée la vache diva, Ambroise l'escargot intello, Flappy le lapin endormi, et Bonhomme Jouvence le jardinier sur sa trottinette. Je veux bien sûr parler de cette série d'animation pour les tout petits, créée par l'ORTF dans les années 60  puis maintes fois rediffusée au fil des décennies pour être finalement ressucitée à la fin des années 80 puis modernisée en 3D (façon Wallace & Gromit) en 2006.

    Des histoires très courtes, souvent sans queue ni tête et assez proches de l'humour anglais. Ce qui valut sans doute au Manège enchanté d'être plebiscité outre-Manche plus que partout ailleurs en Europe avec des textes d'ailleurs réécrits plutôt que traduits. Le Bois joli était un monde fantasque et poétique, entièrement bâti sur l'imagination pure et flanqué d'un décor surréaliste aux couleurs acidulées. Le point de départ de chaque aventure était toujours le manège du Père Pivoine sur lequel venaient faire un tour la petite Margotte et ses amis avant que le fameux Zébulon ne nous fasse compter jusqu'à trois pour basculer (façon portoloin) dans cet univers mirifique, sorte de Pays des Merveilles psychédélique.

    Des chevaux qui se poursuivent
    En se faisant la course
    Si près et pourtant si loin
    Sur un caroussel...
    Sur un caroussel...

    ♫ "On A Carousel", The Hollies (1967)

    C'est ce souvenir de ma petite enfance qui a ressurgi brutalement en découvrant ce magnifique manège à l'ancienne à l'entrée du Parc Monceau, dans le 8e arrondissement de Paris, et que je me suis amusée à filmer parce qu'une photo ne capturait pas suffisamment bien sa magie. Que n'aurais-je donné pour avoir de nouveau trois ou quatre ans, aucune tige de métal dans la jambe et pouvoir chevaucher un de ces chevaux, ou peut-être un avion, un carrosse ou encore le Nautilus — voire tous les essayer, pourquoi pas !

    Au lieu de cela, je me contente d'imaginer et de laisser remonter ces souvenirs heureux à la surface. Mais sans nostalgie et sans regret. Parce que j'ai enfin compris que c'était ce qui nous empêchait d'être dans l'instant présent et abaissait nos vibrations. Et à l'heure actuelle, en plein cœur de cette guerre spirituelle qui fait rage pour retrouver l'équilibre et l'unicité, ce n'est pas en exprimant sa colère ou sa haine que l'on gagnera contre les maîtres du Sinistros. C'est, au contraire, en assumant sa propre responsabilité vibratoire pour modifier le champ morphique que nous y parviendrons. Ne nourrissez plus les égrégores. Déconnectez-vous des sources anxiogènes qui sous prétexte de vouloir votre bien vous enlisent dans le mal-être.

    Cessez donc de vous ronger l'essence quant à ce monde qui tourne dans le mauvais sang. Faites preuve de bon sens, bon sang ! Prenez le à contresens et regardez le passer de sens dessus dessous à sens dessous dessus.

    Sans dessus ni dessous. Si cela a du sens pour vous.

    Ey@el

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