• Polaroid Android : Un été anglais

    Article d'Ey@el

    Available in English

    Polaroid Android

    Fidèle à la tradition des romans de l'été, chère aux blogueurs et blogueuses de tout poil (sans poil ou à poil), je voudrais partager avec vous deux récentes lectures à suspense de mes auteurs préférés qui m'ont vraiment tenue en haleine d'un bout à l'autre, autant par la qualité de leurs intrigues respectives que par leurs personnages meurtris et attachants, et dans lesquelles vous aimerez peut-être vous plonger à votre tour.

    Le Papillon tatoué

    A dix-sept ans, Chris Marshall n'a guère envie de passer ses soirées avec sa mère ; il préfère se faire de l'argent de poche en travaillant à temps partiel pour Oxford Entertainment Systems, une société spécialisée dans la logistique et l'organisation de soirées. En cette chaude nuit du mois de juin, l'un des collèges huppés d'Oxford donne son traditionnel bal d'été et, vu l'ampleur de l'événement, Chris n'a pas chômé. Une fois les préparatifs achevés, son patron, Barry Miller, lui accorde une pause. C'est l'occasion pour l'adolescent de côtoyer un monde irréel: étudiants en tenue de soirée, jeunes héritières, un déploiement de faste et de rêve dans un cadre superbe. C'est alors qu'au milieu de cette féerie, il tombe sur une jeune fille terrifiée qui tente manifestement d'échapper à des poursuivants mal intentionnés. Il la cache dans un hangar à bateaux. Chris ne se doute pas que cette rencontre mouvementée va bouleverser son destin. Tout aux émois de la passion amoureuse, il ne comprendra que trop tard qu'un piège s'est refermé sur lui. Trahi par ceux à qui il avait accordé sa confiance, il sera, malgré lui, amené à trahir à son tour...

    Ce roman assez court de Philip Pullman a d'abord été publié en 1992 sous le titre original de The White Mercedes (la Mercedes blanche) pour être réédité quelques années plus tard en tant que The Butterfly Tattoo qui fit ensuite l'objet d'une adaptation cinématographique (jamais sortie en France) et d'une traduction française. Un thriller pour jeunes adultes acclamé par la critique d'alors mais fort décrié par les lecteurs d'aujourd'hui, dont les fans de la célèbre trilogie À la croisée des mondes (voir Articles connexes) qui ne se reconnaissent pas dans ce monde où les smartphones n'existaient pas encore (sic). Je ne saurais vous expliquer pourquoi sans vendre la mèche, même si dés la première ligne, on connaît l'issue fatale, ce qui n'empêche pas de se plonger à corps perdu dans le suspense grandissant de cette romance impossible, pleine de rebondissements inattendus et de chassés-croisés rocambolesques entre deux adolescents entraînés malgré eux dans une sombre histoire de trahison et de vengeance sur fond de guerre irlandaise et de pègre londonienne.

    Blanc mortel

    Lorsque Billy, un jeune homme perturbé, vient demander l’aide du détective privé Cormoran Strike pour enquêter sur un crime dont il pense avoir été témoin durant son enfance, Strike est perplexe. Billy, de toute évidence, est psychologiquement instable et ne parvient pas à se souvenir de nombreux éléments concrets. Il semble néanmoins sincère et son histoire crédible. Mais avant que Strike n’ait le temps de l’interroger, Billy, paniqué, parvient à s’enfuir. Afin de percer le mystère de l’histoire racontée par Billy, Strike et Robin Ellacott — autrefois son assistante et désormais sa partenaire à l’agence — s’engagent sur un chemin sinueux à travers les bas-fonds de Londres jusqu’à un sanctuaire secret au cœur du Parlement, puis dans un magnifique mais sinistre manoir de la campagne anglaise. Alors que l’enquête s’avère labyrinthique, la vie de Strike est également loin d’être rectiligne  : sa nouvelle notoriété en tant que détective l’empêche désormais d’opérer en sous-main, comme à son habitude. De plus, sa relation avec son ancienne assistante devient plus périlleuse que jamais — Robin lui est certes indispensable professionnellement, mais leur relation personnelle se complique de jour en jour…

    Robert Galbraith, comme chacun sait depuis la parution de son premier roman de la série des Enquêtes de Cormoran Strike, est en fait le second nom de plume de J.K. Rowling qui souhaitait s'essayer incognito à l'art du thriller. Manque de bol, elle a tout de suite été démasquée (ou fuitée), ce qui est finalement sans importance car même si Robert Galbraith et l'auteure de la saga Harry Potter avaient bien été deux personnes distinctes, j'aurais adoré tout autant lire ses livres. Mais, sans doute, ne seraient-ils jamais passés entre mes mains ? Allez donc savoir. En tout cas, une chose est sûre, la dame excelle vraiment dans l'art de tisser des intrigues à tiroirs et au final, on a autant envie de connaître l'évolution de la relation entre Cormoran et Robin que la résolution de leur enquête même si l'on reste malgré tout dans le registre somme toute assez classique du genre avec des ficelles apparentes d'une recette bien rodée que Rowling semble appliquer systématiquement mais avec tant de brio et d'efficacité qu'au final on s'en fout. Même si ce roman peut se lire indépendamment, il est préférable d'avoir lu les trois précédents (l'Appel du coucou, le Ver à soie et la Carrière du mal) pour mieux apprécier (et comprendre) l'intrigue secondaire. Blanc mortel — dont le titre fait référence au syndrome du poulain blanc, une anomalie génétique affectant les chevaux à robe blanche — est paru en langue française en avril dernier.

    Ey@el

    La reproduction du contenu de ce billet est strictement interdite.
    © lapensinemutine.eklablog.com. Tous droits réservés.


    #Polaroid Android

    « Polaroid Android : Les doigts de pied en éventailPolaroid Android : Coup de bol »

    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :