• Police karmique

    Texte de Radiohead et article de Greenplastic traduits par Ey@el

    Available in English

    Puisque la rubrique « copyright » de ce blog s'intitule "Karma Police", je me devais bien de consacrer un billet à la chanson à laquelle elle fait référence et qui, explique Thom Yorke, son auteur, « n'est pas tout à fait sérieuse, j'espère que les gens le réaliseront ». J'en profite pour ajouter, à l'intention des fans du groupe, que lorsque j'ai cru utile de préciser que « mon intérêt pour la musique de Radiohead s'arrête après OK Computer », j'avais certainement omis d'expliciter que c'était uniquement une affaire de goût musical, rien de plus. Cela ne m'empêche pas, pour autant, de continuer d'éprouver un grand respect pour des artistes qui ont su conserver leurs neurones un tant soit peu hors de la Matrice. Et puis, ça tombe bien parce qu'aujourd'hui, c'est justement l'anniversaire de Thom Yorke vient-on de m'apprendre... Oups ! Mieux vaut ne pas trop l'énerver sinon voyez ce qui arrive — d'autant que je n'ai jamais ni allumettes ni briquet sur moi :/

    Ey@el

    Karma Police

    Police karmique,
    Arrêtez cet homme,
    Il tient un discours mathématique,
    Il bourdonne comme un frigo,
    On dirait un transistor déréglé.

    Police karmique,
    Arrêtez cette fille,
    Sa coupe à la Hitler
    Me file la nausée
    Et on s'est tapé l'incruste à sa fête.

    Voilà ce qui arrive,
    Voilà ce qui arrive,
    Voilà ce qui arrive,
    Quand vous nous emmerdez.

    Police karmique,
    J'ai donné tout ce que je pouvais,
    Ce n'est pas suffisant.
    J'ai donné tout ce que je pouvais
    Mais on n'est toujours sur la liste de paie.

    Voilà ce qui arrive,
    Voilà ce qui arrive,
    Voilà ce qui arrive,
    Quand vous nous emmerdez.

    Pendant un court instant,
    Je me suis égaré, je me suis égaré.
    Ouf, pendant un court instant,
    Je me suis égaré, je me suis égaré.

    Pendant un court instant,
    Je me suis égaré, je me suis égaré.
    Ouf, pendant un court instant,
    Je me suis égaré, je me suis égaré.

    © Thom Yorke, 1997

    Traduit de l'anglais par Ey@el
    © lapensinemutine.eklablog.com

    À propos de cette chanson

    « Pendant un temps, ça a été le motto du groupe en tournée : à chaque fois que quelqu'un se comportait de manière vraiment pourrave, on disait "La police karmique finira bien par lui tomber dessus un jour ou l'autre" », raconte Jonny1. « Ça n'a rien à voir avec la vengeance mais avec le fait d'assumer son propre comportement. » Thom ajoute en riant : « C'est une chanson contre les patrons, que tous les cadres intermédiaires aillent se faire foutre ! » "Karma Police" a fait ses débuts en 1996 pendant la tournée avec Alanis Morissette. Thom y chantait avec brio « Voilà ce qui arrive » un octave plus haut que sur l'album2. C'est Ed3 qui a suggéré qu'ils écrivent une chanson basée sur leur motto. La phrase « Il bourdonne comme un frigo, on dirait un transistor déréglé » est une référence métaphorique au bruit de fond gênant que Yorke qualifie de « ronronnement de réfrigérateur ». Il explique que cette idée est l'un des thèmes principaux de OK Computer. "Karma Police" traite également de l'aliénation mentale et de l'insatisfaction générées par le capitalisme.

    Ce morceau comporte une signature à quatre temps sur accord standard. La première moitié est en La dorien, la seconde (démarrant avec « Pendant un court instant ») est en Si mineur. Les instruments dominants y sont la guitare acoustique et le piano et la progression d'accords qu'ils suivent doit beaucoup au "Sexy Sadie" des Beatles. La structure n'a rien de classique en ce qu'elle ne comporte rien qui ressemble à un refrain type. Au lieu de cela, le morceau évolue d'une intro à un passage à tempo moyen en alternance entre deux couplets. Le premier débute avec la ligne « Police karmique », l'autre avec « Voilà ce qui arrive ». Sur le second passage, la batterie s'estompe pour laisser place à un synthétiseur analogique imitant un chœur répété deux fois pour laisser place, ensuite, à une nouvelle section avec «  Pendant un court instant, je me suis égaré » où la voix de Yorke est remixée avec de l'écho et contrebalancée par un motif mélodique dégressif. Sur l'intro, les notes de guitare d'Ed O'Brien sont distordues par surmodulation d'une chambre d'écho digitale AMS montée sur rack obtenue en abaissant le bouton de délai.

    Le clip de cette chanson a été réalisé, en août 1997, par Jonathan Glazer, déjà à l'origine de celui de "Street Spirit (Fade Out)", avec le chanteur Thom Yorke et un acteur hongrois du nom de Lajos Kovács et a valu à Glazer le prix MTV du meilleur réalisateur de l'année 1997 (avec également le clip "Virtual Insanity" de Jamiroquai). Pourtant il avait confié, au cours d'une interview, qu'il considérait cette vidéo comme un essai raté. Selon MTV.com, Glazer aurait, plusieurs mois auparavant, soumis le même concept à Marilyn Manson qui l'aurait désapprouvé.

    Traduit de l'anglais par Ey@el
    © lapensinemutine.eklablog.com

    Notes et références

    1. ^ Jonny Greenwood, guitare, claviers et autres instruments.
    2. ^ OK Computer, l'album sur lequel figure cette chanson (et titre de la rubrique informatique de la Pensine !).
    3. ^ Ed O'Brien, guitare.

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