• Révolution

    Article d'Ey@el et texte de The Beatles traduit par Ey@el

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    C'est dans l'ère du temps et ça leur pend au nez — seulement il ne faudrait pas que ce soit selon leurs termes, à savoir par la violence. C'est ce que les PEP (pouvoirs en place) attendent. Ils y sont préparés, ils font même tout pour ; il leur faut juste une excuse pour nous écraser une bonne fois pour toute dans un régime totalitaire global façon 1984. Et il ne faudra pas trop compter sur les robots humains à leur service pour se retourner contre eux. Ceux-là ont déjà été délestés de leur âme. Je veux parler de la révolution bien sûr et quel meilleur exemple pour illustrer cela que celle que prônaient les Beatles en 68.

    Revolution

    Tu dis que tu veux une révolution,
    Ouais, tu sais, on veut tous changer le monde.
    Tu me racontes que c'est l'évolution,
    Ouais, tu sais, on veut tous changer le monde.
    Mais quand tu parles de destruction,
    Tu dois bien te douter que je ne marche pas.

    Tu verras, ça ira.
    Ça ira, ça ira...

    Tu dis vraiment détenir la solution,
    Ouais, tu sais, on aimerait tous voir le programme.
    Tu me demandes une contribution,
    Ouais, tu sais, on fait tous ce qu'on peut.
    Mais si tu veux de l'argent pour des gens motivés par la haine,
    Tout ce que je peux te dire, mon frère, c'est tu peux toujours attendre.

    Tu verras, ça ira.
    Ça ira, ça ira...

    Tu dis que tu vas changer la constitution,
    Ouais, tu sais, on veux tous te changer la tête.
    Tu me racontes que c'est l'institution,
    Ouais, tu sais, au lieu de ça, tu ferais mieux de te libérer l'esprit.
    Mais si tu te trimballes avec des effigies du président Mao,
    Ça ne va le faire avec personne de toute manière.

    Tu verras, ça ira.
    Ça ira, ça ira...
    Ça ira, ça ira...
    Ça ira, ça ira...
    Ça ira, ça ira...
    Ça ira, ça ira...

    © John Lennon, 1968

    Traduit de l'anglais par Ey@el
    © lapensinemutine.eklablog.com

    À propos de cette chanson

    "Revolution" est la première chanson ouvertement politique des Fab Four et amorce plus particulièrement l'engagement politique de Lennon dans sa carrière solo. En effet, il faut la replacer dans son contexte. 1968, une année chargée avec la guerre du Vietnam battant son plein, l'assassinat de Martin Luther King, le fameux Printemps de Prague et aussi les barricades de mai 68 en France.

    C'est donc la réponse de Lennon à toutes les sollicitations morales et financières qui lui étaient faites alors par divers groupes révolutionnaires. À noter que dans une première version enregistrée pour le célèbre double album blanc, à la fin du premier couplet, il chantait : « Mais quand tu parles de destruction, tu dois bien te douter que ça me botte » au lieu de « je ne marche pas » sur la version single. D'aucuns diront que Lennon n'était pas encore très sûr de ses opinions — ce qui rejoindrait certaines rumeurs circulant après sa mort comme quoi il aurait financé l'IRA (voir Articles connexes) — mais il se peut tout aussi bien que ce soit son côté provocateur qui lui ait fait dire cela.

    « Tout démolir, ça s'est toujours fait », déclarait-il à l'époque. « Pour quel résultat ? Les Irlandais, les Russes l'ont fait, les Français aussi — et ça les a menés où ? Nulle part. » Pour ajouter aussi que « la seule façon de garantir une paix durable, c'est de changer la façon de penser des gens. Il n'y en a pas d'autre. L'État peut le faire grâce à la propagande. Coca-Cola le fait bien grâce à la propagande — pourquoi pas nous ? Nous sommes la génération dans le coup. »

    Il existe donc deux versions différentes de ce morceau. La première, qui figure sur l'album mentionné précédemment, intitulée "Revolution 1", est un blues un peu lent. La seconde, sortie en face B de "Hey Jude" et illustrée par ce clip vidéo, est beaucoup plus rock, avec un tempo accéléré, des guitares saturées et un son étonnamment agressif sans doute inspiré de l'émergence de groupes comme  les Who et Led Zeppelin, précurseurs du hard-rock. À ce sujet, Lennon expliquait que « le premier enregistrement de "Revolution"… eh bien George et Paul étaient pleins de ressentiment. Ils ont décrété que ce n’était pas assez rapide. Maintenant, si vous entrez dans les détails de ce qu’est ou ce que n’est pas un tube, ils avaient sans doute raison. Mais les Beatles auraient pu se permettre de sortir la version lente et plus intelligible de "Revolution" en single. Quitte à ce qu'il devienne disque d’or ou disque de bois. »

    Ey@el

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