• La banlieue

    Article d'Ey@el et texte de Tiffany Page traduit par Ey@el

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    On parle beaucoup de mecs dans cette rubrique mais jamais (ou trop rarement) de filles. Il est vrai aussi qu'en matière de rock, les proportions sont plutôt inégales. Même si on trouve des pétasses à foison, de vraies musiciennes qui savent à la fois jouer, chanter, écrire de bonnes chansons et qui plus est « déchirent grave », il faut bien avouer que ce n'est pas franchement monnaie courante dans cet univers machiste. Et bien sûr, je parle de rock digne de ce nom — et non de la soupe pop insipide servie à la louche par les grands médias. Aussi quand on en trouve une, on se doit de la signaler.

    C'est donc ce que je fais avec Miss Tiffany Page, une jeune et jolie anglaise de 29 printemps, tatouée comme un camionneur (chacun son truc), découverte, par hasard, il y a un peu plus d'un an, en recherchant une vidéo de Muse sur YouTube et qui m'a totalement bluffée par sa version acoustique de "Supermassive Blackhole" (il fallait oser, elle l'a fait). J'aurais pu vous la présenter avec cette reprise (une autre fois peut-être) mais je me suis dite qu'il serait plus judicieux de le faire avec un de ses morceaux à elle.

    Suburbia

    Je vais lui chercher son verre et ses cigarettes,
    Arborant un sourire plastifié.
    J'ai gravé notre nom sur la palissade
    Mais je rêve d'une face plus sombre.

    Je m’évertue à leur ressembler,
    Avec ces images parfaites sur les murs
    Mais s'il avait vent des secrets que je lui cache
    Je perdrais tout cela.

    J'ai mené une vie de débauche,
    Incendiant la banlieue,
    Sous des cieux ardents,
    J'écoulais mes mensonges en banlieue.
    Dites-lui de s'enfuir, loin, loin, loin, loin...
    Il va au devant des ennuis
    Car j'ai mené une vie de débauche,
    Incendiant la banlieue.

    Je planque tous mes cadavres
    Mais ils s'amoncèlent bien trop vite.
    Pour sûr, c'est un parfait gentleman
    Mais sa mièvrerie me rend malade.

    J'ai mené une vie de débauche,
    Incendiant la banlieue,
    Sous des cieux ardents,
    J'écoulais mes mensonges en banlieue.
    Dites lui de s'enfuir, loin, loin, loin, loin...
    Il va au devant des ennuis
    Car j'ai mené une vie de débauche,
    Incendiant la banlieue.

    La robe blanche est en feu,
    Je vais la regarder brûler.
    La robe blanche est en feu,
    Je vais la regarder brûler, brûler, brûler, brûler...

    © Tiffany Page, 2015

    Traduit de l'anglais par Ey@el
    © lapensinemutine.eklablog.com

    À propos de cette chanson

    Mieux qu'un long discours, ceci est donc son nouveau single disponible sur itunes car pour l'instant, selon les informations que j'ai pu glaner à droite et à gauche, la dame ne semble pas avoir de maison de disques — la dernière, Mercury/Universal, qui l'avait signée en 2009, l'ayant larguée après deux singles et ce, malgré son énorme potentiel (on l'a beaucoup comparée à une nouvelle Chrissie Hynde) et de nombreux passages télé et concerts outre-Manche. À noter que ce morceau a été enregistré aux studios RAK à Londres, là même où le fut The Bends, le second album de Radiohead, il y a vingt ans.

    Ey@el

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