• La science de l'homéopathie

    Article du Dr Joseph Mercola traduit par Ey@el

    Available in English

    Dans le dernier paragraphe de la retranscription d'un extrait de conférence que je vous avais traduite il y a quatre ans (voir Articles connexes), Kevin Trudeau expliquait le principe de l'homéopathie comme relevant de la loi d'attraction qui stipule que « toute vibration attire sa semblable et que ce qui se ressemble s'assemble. Ainsi les vibrations similaires s'attirent mutuellement ».

    Et la théorie d'Hahnemann était que « le semblable guérit son semblable » (qui n'est autre que la loi de l'attraction « qui se ressemble s'assemble ») et donc neutralise et guérit.

    Souvent confondue à tort avec la phytothérapie du fait qu'elle utilise beaucoup de plantes (mais pas que), l'homéopathie est surtout une thérapie merveilleuse à laquelle je ne comprends pas grand chose mais qui m'a sauvé la vie et ne cesse de produire de petits miracles là où rien d'autre ne fonctionne. Comme tout le monde, au départ j'étais sceptique d'autant que j'avais eu affaire à des médecins incompétents qui pratiquaient l'homéopathie comme on pratique l'allopathie, à savoir, une maladie, un remède sans tenir compte de tous les facteurs complexes et du terrain du patient qui font qu'une véritable consultation d'homéopathie prend au moins une heure la première fois. Et puis, j'étais bien sûr persuadée qu'il allait falloir un temps infini avant d'espérer obtenir des résultats tangibles et de surcroît peu durables. Autant pour l'effet placebo !

    C'est fou comme les préjugés ont la vie dure et comment on nous bourre le mou de conneries monumentales à la limite de la malveillance — même si je suis désormais intimement convaincue, voire totalement certaine, que la connerie est l'apanage du déni devant la malveillance dont nous sommes collectivement victimes (pour un exemple édifiant de mauvaise foi et de propagande caractérisée, je vous renvoie à l'article de Wikiganda sur l'homéopathie).

    Aujourd'hui, j'ai tellement évolué que je ris de me revoir si bête en ce miroir du passé. Mais je ris beaucoup moins de constater que ma bêtise d'alors n'était que du pipi de chat en comparaison des effets du récurage de cerveau au karcher actuellement pratiqué de manière agressive par la propagande lobbyiste et gouvernementale, ici et ailleurs. Aujourd'hui, on dérembourse l'homéopathie, demain on l'interdira. Pourquoi pas ? Au train où vont les choses dans la France de Sa Majesté des Mouches, on n'est plus à une ignominie près.

    Confidence pour confidence, l'homéopathie c'est tellement inefficace que tout le gratin ne se soigne qu'avec. J'ai travaillé plusieurs années à côté d'Ainsworth, la pharmacie homéopathique officielle de la famille royale à Londres, et j'y ai vu défiler des tas de célébrités y compris des rockstars. Tirez-en les conclusions que vous voudrez mais ça m'étonnerait que Liam Gallagher se vante de prendre de l'homéopathie (il ne va pas aimer mais bon il est peu probable qu'il lise mon blog  — as you were, Liam).

    Ey@el

    Des années durant, l'homéopathie a été injustement dénigrée par l'AMA (association médicale américaine), le FDA (agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) et la médecine classique, la qualifiant de placebo inutile dépourvu de toute preuve scientifique relative à son efficacité.

    À entendre toutes les critiques agressives du courant dominant, on ne pourrait jamais imaginer que l'homéopathie fut, à l'origine, une pratique médicale reconnue et enseignée dans les facultés de médecine et sanctionnée d'un diplôme de spécialisation. Il y avait même des hôpitaux homéopathiques et cette pratique bénéficiait alors de l'appui de gouvernements et de dirigeants influents.

    L'homéopathie fut développée par le Dr Samuel Hahnemann (1755-1843), médecin allemand attitré de la famille royale, révulsé par les pratiques médicales conventionnelles de son époque comme les saignées et l'administration de mercure et d'arsenic qui faisaient plus de mal que de bien.

    C'est en apprenant que la quinine (écorce du quinquina) traitait les effets du paludisme en produisant un état similaire à cette maladie selon le principe connu de la loi des semblables (ou « le semblable qui guérit son semblable ») qu'Hahnemann a commencé ses recherches.

    Le documentaire Just One Drop (une seule goutte) dévoile l'histoire médicale de l'homéopathie, son utilisation répandue dans le monde entier, les bienfaits qu'elle apporte aux patients et son dénigrement incessant par la médecine conventionnelle.

    L'aube d'un concept nouveau

    Just One Drop nous apprend qu'Hahnemann commença comme médecin conventionnel avant d'abandonner la médecine en quête d'une meilleure façon de faire en raison du mal dont il était témoin. Après sa découverte de l'action de la quinine sur le paludisme, il se mit à expérimenter avec d'autres substances à diverses dilutions afin de réduire leur toxicité dans les remèdes.

    Il ne tarda pas à découvrir la « succussion », une méthode consistant à secouer énergétiquement les solutions qui demeure l'un des principes clés de l'homéopathie même si de nos jours, la succussion est souvent effectuée par des machines. Selon des praticiens, les effets de cette méthode expliquent pourquoi les nanoparticules des remèdes homéopathiques sont toujours efficaces.

    Tirant des conclusions de l'effet de la quinine sur le paludisme, Hahnemann trouva bientôt d'autres remèdes que la profession médicale n'utilisait pas ou ne connaissait pas comme l'ipécacuanha, une plante à fleurs de la famille des Rubiacées pour traiter la toux et la belladone, une plante vivace également connue sous le nom de morelle noire, de la famille des tomates et des pommes de terre, contre la scarlatine.

    Il est paradoxal qu'en 1790 tout comme aujourd'hui, les découvertes d'Hahnemann lui aient d'abord attiré les railleries et les moqueries de ses collègues qui finirent pourtant par adopter l'homéopathie. À l'époque, les saignées, le mercure et l'arsenic étaient considérés comme plus sûrs et plus efficaces que les remèdes homéopathiques ; aujourd'hui ce sont les antibiotiques et autres drogues voire la chirurgie qui les ont remplacés. Nous n'avons pas beaucoup avancé.

    L'histoire de Lucas

    Just One Drop nous raconte l'émouvante histoire de la famille Korn dont le fils a réagi spectaculairement à l'homéopathie. On commence par nous montrer des images de la grossesse sans histoire de Nancy Korn pour la suivre en salle d'accouchement. Au début, le nouveau né, Lucas, semblait normal mais il s'est mis progressivement à perdre le contact visuel avec ses parents et à ne plus répondre à son nom. « J'ai compris qu'il souffrait d'autisme » explique Nancy. Le diagnostic devait bientôt être confirmé.

    Arrivé à l'âge de cinq ans, Lucas ne parlait toujours pas et on avait appris aux Korn que si un enfant ne parlait toujours pas à cet âge-là, il ne parlerait probablement jamais. Les images du film nous montrent Lucas se livrant à des mouvements répétitifs, battant vigoureusement des bras en regardant dans le vide sans prêter la moindre attention à ses parents — un comportement souvent associé à l'autisme. Les Korn avaient le cœur brisé. « Est-ce qu'un orthophoniste est le mieux que vous puissiez faire pour nous ? » demande Evan Korn, le père, aux médecins qui s'occupent de son fils.

    Ce qui semblait du dernier recours fut la solution

    Ayant testé sans succès la médecine conventionnelle, Nancy découvrit le Dr Luc De Schepper, un homéopathe qui fait remarquer qu'il est très courant que l'on ait recours à l'homéopathie en dernier recours. Après son premier traitement homéopathique prescrit par ce dernier, Lucas reprit le contact visuel.

    Les réactions immédiates furent si spectaculaires, Nancy explique-t-elle, qu'elle se mit à douter d'elle-même et du fait que ces remèdes puissent agir aussi rapidement. Mais l'état de Lucas continua de s'améliorer. Un jour, il se mit à leur parler puis à lire. « Il est passé d'une absence de langage à réciter l'alphabet » s'exclame Nancy tandis qu'une scène montre la mère et le fils en pleine interaction, chose qu'ils n'avaient jamais faite auparavant.

    Just One Drop détaille d'autres améliorations similaires. Un cinéaste raconte qu'il avait contracté une infection au très redouté SARM (staphylocoque doré résistant à la méticilline — N.d.T.) qui résista au traitement médical conventionnel et empira en s'aggravant. L'homéopathie en vint à bout.

    Un clarinettiste professionnel parle d'une rhinite allergique qui menaçait sa carrière et qu'aucun médicament conventionnel ne soulageait. Après un traitement homéopathique, il n'eut plus jamais de rhinite allergique, explique-t-il en soufflant joyeusement dans sa clarinette.

    L'homéopathie après une intervention chirurgicale

    Dans cet article du Epoch Times de 2014, un médecin homéopathe du nom de Franklin McCoy, décédé l'année suivante, se souvient  des réactions rapides obtenues avec l'homéopathie en traitement post-opératoire :

    Le Nux vomica, obtenu à partir de l'arbre à poison (le vomiquier, source principale de strychnine — N.d.T.) est utilisé depuis plus de 200 ans comme remède homéopathique. Notamment par le fondateur de l'école de médecine homéopathique, le Dr Samuel Hahnemann qui le décrit dans son ouvrage Materia Medica Pura de 1811.

    Un de mes patients, qui se trouvait dans son lit d'hôpital à la suite d'une intervention chirurgicale, demanda pourquoi il était là. Il ne voulait pas être là et essaya de se lever pour partir. La douleur qu'il ressentit à la jambe qui venait de se faire opérer le fit grimacer et il se recoucha.

    « Ouvrez la bouche » lui demandai-je. Il obtempéra et je lui déposai une dose de Nux vomica sur la langue. Trente secondes après, le patient dormait paisiblement. Que s'était-il passé ? Il avait subi une anesthésie générale pour cette opération. Grande contribution de la médecine moderne, l'anesthésie générale a un effet secondaire : sa toxicité hépatique.

    Dans ce cas particulier, la toxicité hépatique se manifestait chez ce patient par une humeur irritable tout à fait anormale. Le Nux vomica a annulé la toxicité et le patient s'est endormi. Plus tard, à son réveil, il avait recouvré sa placidité.

    Une golfeuse professionnelle découvre l'homéopathie

    Deborah Vidal se qualifia pour les tournois du circuit LPGA à l'âge de 23 ans et en à peine deux ans atteint le 43e rang du classement mondial. Pendant onze ans, elle participa aux tournois LPGA. Mais en dépit de sa réussite professionnelle, sa santé se détériorait rapidement à cause des énormes quantités de pesticides utilisés sur les terrains de golf dont le Roundup parmi tant d'autres.

    « Je souffrais constamment d'infections respiratoires qui évoluaient presque toujours en pneumonies », raconte Vidal. « Un chirurgien eut beau me reconstruire les sinus, je tombais quand même tout le temps malade et j'étais obligée de quitter le tournoi. Selon le chirurgien, les produits chimiques utilisés sur les terrains de golf étaient probablement à l'origine du polype qu'il avait retiré de mon sinus ».

    Deborah Vidal essaya finalement l'homéopathie avec succès. Au bout d'un an, elle n'eut plus d'infections respiratoires et une fois ses poumons reconstitués, elle continua d'œuvrer à détoxifier son organisme.

    Le pouvoir de l'homéopathie lui fit une si forte impression qu'elle fit son « chemin de vie d'aider les gens à se détoxifier jusqu'au niveau cellulaire » et apprit tout ce qu'elle pouvait apprendre sur l'homéopathie. Elle étudia avec deux maîtres en Inde et tint son propre cabinet d'homéopathie durant 22 années. Elle se consacre désormais à la production de podcasts et d'enseignements visant à informer davantage le public des bienfaits de l'homéopathie.

    L'homéopathie attaquée par la médecine conventionnelle

    Pendant des décennies, les praticiens de médecine allopathique ont cherché à effrayer les patients potentiels en brandissant l'homéopathie comme une espèce de monstre, l'accusant de n'être rien d'autre qu'un placebo promu par des bonimenteurs.

    Le mouvement anti-homéopathie atteint son apogée en 2015 avec la publication d'un « document informatif » publié par le conseil national australien pour la santé et la recherche médicale qui prétendait passer en revue les études publiées sur l'efficacité de l'homéopathie pour la décrédibiliser de manière catégorique. « Il n'existe aucun état de santé pour lequel on ait des preuves manifestes de l'efficacité de l'homéopathie » concluait le rapport.

    Selon Just One Drop, en dépit du tollé qu'il produisit dans le monde entier, Gerry Dendrinos, qui avait travaillé, pendant plusieurs années, au ministère de la santé du gouvernement australien, pensait que ce rapport était tendancieux.

    Et il avait raison. Non seulement il mit à jour des conflits d'intérêt avec l'un des chercheurs du rapport australien mais il découvrit aussi qu'un autre chercheur, qui avait établi l'efficacité de l'homéopathie, fut brutalement évincé du projet de recherche.

    L'omission des études positives sur l'homéopathie

    Dendrinos et d'autres sceptiques avec lesquels il travaillait trouvèrent également que le nombre minimum de sujets utilisés (150) pour être pris en compte par le rapport australien excluait beaucoup trop d'études dont une qui n'en comportait que 144. S'agissait-il d'une coïncidence ? Dendrinos n'en avait pas l'impression. Dans cette étude écartée, on pouvait lire :

    L'hypothèse selon laquelle les concentrations homéopathiques seraient des placebos a été testé en expérience randomisée en double aveugle contre placebo. Le modèle d'étude choisi compara les effets d'une préparation homéopathique constituée d'un mélange de pollens de graminées à ceux d'un placebo chez 144 patients souffrant de rhinite allergique déclarée. Ceux traités par homéopathie affichèrent une importante réduction des symptômes selon les côtes d'évaluation médecin-patient.

    L'importance de cette réaction augmenta en corrigeant le taux de pollen et la réaction fut associée à une réduction de moitié du besoin d’anti-histamines. Une aggravation initiale des symptômes fut souvent notées chez les patients recevant cette concentration suivi par une amélioration au sein de ce groupe. Aucun élément n'est ressorti pour étayer l'idée selon laquelle les réponses cliniques aux médicaments homéopathiques s'expliqueraient parfaitement par l'effet placebo.

    L'homéopathie ne fonctionne pas par effet placebo

    L'efficacité de l'homéopathie est indéniable et ne peut s'écarter ni s'expliquer par l'effet placebo. Par exemple, comment un soi-disant effet placebo pourrait expliquer les résultats des remèdes administrés à des animaux demande Vidal qui soigne ses animaux et ceux des autres avec de l'homéopathie.

    « Je me souviens d'une fois où mon chat gémissait de douleur et semblait à l'agonie. Deux heures après lui avoir administré un remède homéopathique, il gambadait partout ». L'effet placebo ne peut expliquer non plus les résultats obtenus chez les nourrissons de 3 à 6 mois, explique un homéopathe dans Just One Drop.

    Nous savons que l'homéopathie fonctionne mais comment ?

    Comme après la dilution et la succussion il ne reste pas la moindre molécule de la substance originelle dans le remède, comment expliquer son action ? Beaucoup de personnes dans Just One Drop reconnaissent que son action est entourée de mystère. Mais les homéopathes dans le documentaire pensent à une explication de « structure quantique » basée sur la physique dans laquelle l'information contenue dans l'eau est transférée dans le granule.

    Vidal est du même avis : « La pensée allopathique mesure les substances tandis qu'en homéopathie, on ne mesure pas les substances mais l'énergie. Le mécanisme d'action vient du fait que les molécules d'eau prennent un cliché photographique de l'empreinte énergétique de la vibration de la substance ».

    Quel que soit ce mécanisme, l'efficacité de l'homéopathie est confirmé au quotidien par le travail des homéopathes et les résultats que constatent les patients de cette philosophie homéopathique de la « guérison par le principe de similitude ».

    Traduit de l'anglais par Ey@el
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