Article et photo d'Ey@el

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Dérivés de l'usage de la « poudre noire » — inventée par les Chinois, il y a près d'un millénaire, et importée en Europe deux siècles plus tard par Marco Polo — à base de soufre, de salpêtre et autres sels métalliques inflammables (magnésium, césium), les feux d'artifices, dont on régale la populace lors des fêtes et célébrations, ne sont rien d'autre que de la vulgaire poudre à canon améliorée, laquelle sert toujours a tuer des gens en masse.

Ils sont donc assimilables à des explosifs et non sans danger. En sus des nombreux risques accidentels (parfois mortels) de projection de débris et d'incendie, ils nuisent gravement aux écosystèmes et à la santé des spectateurs qui en inhalent les fumées. En effet, dans la composition de ces fusées déflagrantes, on trouve, entre autres, du nitrate, du chlorate et du perchlorate ainsi que du soufre et des métaux lourds extrêmement toxiques et carcinogènes comme le titane, le baryum et le strontium (dont on a retrouvé des traces dans les cours d'eau près desquels on s'est livré à ses spectacles de pyrotechnie).

Non sans compter que ces « bombes de divertissement » coûtent chaque année un petite fortune aux municipalités — pour un ordre d'idée, en 2015, la ville de Paris y a englouti 700.000 euros contre 300.000 à Marseille, 80.000 à Rennes ou 30.000 à Nice — lesquelles préfèrent rogner sur des dépenses beaucoup plus utiles tout en taxant par ailleurs les émissions carbone et autres activités polluantes. Signalez-leur le paradoxe et on vous traitera encore de théoriciens du complot. On lit vraiment n'importe quoi sur Internet !

La photo ci-dessus a été prise le 13 juillet dernier de ma fenêtre après avoir failli suffoquer sous l'effet de la fumée dense qui avait envahi tout le périmètre, retombant sur les plantes, les arbres, les voitures (un voisin a retrouvé sa carrosserie endommagée par les retombées et compte déposer une plainte dès réouverture des services techniques fermés pour cause de congés annuels). C'est d'ailleurs avec un masque de fortune que nous avons dû sortir éteindre et ramasser des sacs de débris de résidus de fusées (carton, plastique, petites billes ressemblant à des plombs de carabine à air comprimé) dont certains encore incandescents auraient certainement pu enflammer la végétation s'il n'avait pas beaucoup plu les semaines précédentes.

Une pétition avait pourtant été signée, il y a de nombreuses années, pour interdire ce feu d'artifice trop proche des habitations mais l'ancien stade d'où opéraient auparavant les artificiers ayant été refait, la municipalité a préféré, jusqu'au dernier moment, tenir le nouvel emplacement secret en faisant même en sorte de se montrer très discrets lors des préparatifs afin que les riverains ne le découvrent qu'en début de soirée alors que tous les services municipaux étaient  fermés. Ceci dit, de la part d'un maire mégalo — un voyou au look d'animateur télé qui, à l'instar de ses amis politiciens haut-placés, n'a de respect que pour sa propre personne et se croit totalement au-dessus des lois en s'arrangeant toujours pour passer au travers des mailles du filet tout en n'hésitant pas à employer les méthodes des « Grands » de la démonocratie pour museler l'opposition — on ne peut que s'attendre à se voir gratifier d'un doigt d'honneur « poli » sous forme de sourire narquois enrobé du jargon hallucinogène nauséabond habituel des gens bien propres sur eux mais tellement noirs à l'intérieur.

Vive la démo-crasse !

Ey@el

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