• Décorticage de la propagande : de quoi s'agit-il et que peut-on faire ?

    Article de Patrick Wood traduit par Ey@el

    Available in English

    L'Amérique (mais pas que — N.d.T.) est inondée d'une propagande nuisible et dangereuse, mais peu sont ceux qui comprennent de quoi il s'agit, comment ça fonctionne et ce que l'on peut faire pour la vaincre. Cet article examine la nature, la structure et l'intention de la propagande afin de permettre aux lecteurs d'accroître leur prise de conscience et leur discernement.

    Définition de la propagande

    D'après l'école supérieure de gestion politique de l'université George Washington, « la propagande et les relations publiques ayant pour objectif commun d'utiliser la communication de masse pour influencer la perception du public, il est facile de confondre l'une avec l'autre. La propagande, toutefois, a recours aux mensonges, à la désinformation, aux paroles incendiaires et à d'autres formes de communication négative pour atteindre un objectif relié à une cause, un but ou un agenda politique ».

    L'encyclopédie Britannica confirme cette idée, définissant la propagande comme une « propagation d'informations — faits, arguments, rumeurs, semi-vérités ou mensonges — visant à influencer l'opinion publique ».

    Pour le dictionnaire Oxford, c'est « la propagation systématique d'informations, en particulier de manière partiale ou trompeuse afin de promouvoir une cause politique ou un point de vue ».

    La propagande moderne fut définie par Edward Bernays (1891-1995) au début des années 20. Bernays est considéré comme le « père des relations publiques » mais beaucoup de ses idées venaient de son oncle, le psychiatre Sigmund Freud. Aucun d'eux n'étaient des amis de la société.

    Selon Bernays :

    Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays. [...] nous sommes dominés par ce nombre relativement restreint de gens – une infime fraction des cent vingt millions d'habitants du pays – en mesure de comprendre les processus mentaux et les modèles sociaux des masses. Ce sont eux qui tirent les ficelles : ils contrôlent l'opinion publique.

    L'intention de tromperie n'est jamais juste

    Même si certains individus peuvent mentir et tromper de leur propre chef, la propagande se retrouve toujours dans les milieux gouvernementaux et corporatifs qui se servent d'instruments de communication de masse pour contrôler les comportements.

    En clair, toute propagande manipule sciemment et fallacieusement les émotions afin d'opérer un changement de comportement au niveau individuel et collectif. En outre, les propagandistes les plus chevronnés mettent au point à l'avance des pièges et des défenses contre d'éventuels détracteurs.

    La propagande fonctionne d'ailleurs mieux quand personne ne la remarque.

    Heureusement, la reconnaître est simple une fois que l'on comprend ses techniques éprouvées, lesquelles ont été clairement identifiées et validées depuis de nombreuses décennies.

    Les techniques de propagande normalisées ci-dessous, reconnues et documentées par de nombreux auteurs et chercheurs professionnels, sont utilisées dans diverses configurations pour obtenir le comportement souhaité.

    Les techniques de propagande

    La peur : L'émotion la plus puissante, la peur de perdre ou de subir des dommages physiques ouvre l'esprit à accepter les solutions apportées par le propagandiste qu'il n'aurait jamais acceptées autrement. La technique de la peur est à la base de toute propagande en lien avec une pandémie.

    Le mouvement : On affirme que parce que tout le monde le fait, vous le devriez aussi. Cette technique est souvent combinée avec d'autres. « Tout le monde se fait inoculer parce que c'est sans danger et efficace ; vous devriez le faire vous aussi. »

    L'empilage de cartes : Cette technique met en lumière la « bonne » information tout en écartant la « mauvaise ». En d'autres termes, seuls les faits soutenant l'agenda du propagandiste sont présentés tandis que tout le reste est intentionnellement supprimé. La censure est généralisée dans les médias, les réseaux sociaux et les moteurs de recherche.

    Le simple citoyen : Le propagandiste laisse entendre qu'il n'est qu'un individu ordinaire comme vous, avec les mêmes rêves et les mêmes désirs, et que par conséquent vous devriez le croire.

    Le témoignage : Le recours à un personnage non apparenté comme une célébrité pour témoigner de la véracité de la propagande et que l'on peut avoir confiance en ce qu'ils préconisent. Ils peuvent aussi se présenter comme de « simples citoyens » comme décrit ci-dessus.

    Les généralité accrocheuses  :  Des assertions générales que l'on ne peut définir, contenant souvent de vagues « paroles vertueuses », du style « ce programme va engendrer l'équité pour tous » et « avec ce budget, nous allons créer des millions d'emplois verts ».

    Insultes/détournements : Des attaques personnelles détournent l'attention du propagandiste vers quelqu'un d'autre. Al Gore avait déclaré à propos du réchauffement climatique  que « les négationnistes méritent d'être punis ». Aujourd'hui, on déclare que l'Amérique est victime d'une « pandémie de non-vaccinés ».

    Le transfert : Cette technique transpose l'autorité, le prestige ou l'acceptation d'un autre groupe ou organisme, transférant ainsi ces caractéristiques au programme du propagandiste. De nombreuses églises ont été utilisées, par exemple, pour promouvoir l'acceptation de la propagande pandémique par leurs congrégations.

    La fausse analogie : Deux concepts sont faussement reliés entre eux sans cause à effet. Par exemple, « les gens qui ont des doutes sur les vaccins sont des antivax ; Mary ne veut pas du vaccin, elle est donc antivax. »

    Le sophisme de l'un ou l'autre : Avec un raisonnement « noir ou blanc », seuls deux choix sont proposés même s'il en existe d'autres tout aussi acceptables. Cela polarise le problème et vous oblige à accepter l'issue désirée. Par exemple, « vous êtes soit pour ou contre la science ».

    Le cause à effet erroné : Cette technique suggère que parce que A suit B, A doit être la cause de B. Par exemple, « Joe est en faveur de la possession d'armes à feu ; les assassins utilisent souvent des armes à feu pour tuer des gens ; par conséquent, Joe est un assassin ».

    Les euphémismes : On a recours à un mot ou une expression prétendant communiquer mais ce n'est pas le cas. Cela fait souvent apparaître le mauvais comme bon ou le déplaisant comme attirant Par exemple, « vous n'êtes pas pauvre, vous êtes économiquement désavantagé ».

    Les mots chargés de sens : En rapport avec les insultes, le propagandiste va employer des termes extrêmes pour décrire des circonstances ordinaires. Par exemple, les parents qui protestent dans les réunions de parents d'élèves sont désormais qualifiés de « terroristes domestiques » qui commettent des « crimes haineux ».

    Le bouc émissaire : Cette technique a recours à la culpabilité par association pour blâmer une tierce personne, par exemple, on impute les difficultés économiques provoquées par l'administration en place à la précédente ; la pandémie aux non-vaccinés.

    L'écart logique : Le Forum économique mondial déclare : « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux ». Cela implique que le bonheur est la résultante de ne rien posséder mais c'est, par expérience, totalement illogique. Un corollaire serait que « les sans-abri ne possèdent rien et doivent donc être heureux ».

    Ce que vous pouvez faire

    Toutes ces techniques ciblent nos émotions, qui à leur tour guident notre comportement. Sans notre « soutien » émotionnel et notre docilité, les efforts du propagandiste sont sans effet.

    Bien sûr, les citoyens intelligents ne veulent pas que quiconque manipule leurs émotions à des fins qui ne sont pas initialement les siennes. En effet, personne ne veut être trompé, piégé, dupé, abusé, utilisé ou manipulé par un tiers.

    Il existe deux antidotes pour barrer la route à la propagande.

    Tout d'abord, la propagande doit être identifiée de manière objective et vue sous son vraie jour. Avec les techniques énumérées ci-dessus, c'est très facile à faire.

    Deuxièmement, compte tenu de ce que vous voyez, vous devez maîtriser vos émotions. La propagande pousse toujours à une implication émotionnelle pour arriver à ses fins. Ne tombez pas dans le piège du propagandiste.

    Enfin, quand vous finissez par l'emporter sur un élément de la propagande (c'est que vous l'avez identifié et refusé de vous impliquez émotionnellement), il est important de partager votre compréhension et expérience avec autrui.

    Conclusion

    Gardez ces informations à portée de main chaque fois que vous écoutez, regardez ou lisez les nouvelles. Analysez chaque article  pour son « quotient de propagande ». Si vous remarquez une technique utilisée, prenez ça comme un indice et recherchez en d'autres.

    Si suffisamment d’Américains comprenaient ces simples marqueurs de propagande et s'engageait à la bloquer, la vie en Amérique s'améliorerait très rapidement.

    Gardez toujours à l'esprit que les propagandistes sont concernés par leurs intérêts propres, qu'ils n'en ont rien à faire de vous ou du public en général. Pour en venir à bout, il n'est pas nécessaire de connaître dans les détails la raison pour laquelle tout cela  a été mise en place en premier lieu ; le simple fait qu'il s'agisse de propagande vous dit que vous ne voulez rien avoir à faire avec.

    La propagande est-elle la liberté d'expression ?

    Tout au long de l'histoire, des débats fermes et souvent intenses ont eu lieu entre des personnes d'opinions différentes. On trouve une abondance de conflits de ce genre au moment de la fondation des États-Unis d'Amérique. Il y a eu des querelles verbales et des publications diffusant des idées et opinions divergentes qui dans certains cas ont donné lieu à des accès de colère et d'amertume.

    Mais était-ce conforme à la « liberté d'expression » ?

    La réponse se trouve en examinant l'intention et la qualité de ces échanges d'idées. Une pénalité était infligée si un tiers avait menti sciemment ou si des preuves essentielles avaient été délibérément supprimée afin de tromper les autres parties.

    En d'autres termes, la tromperie n'était pas tolérée. D'une part, ceux qui trompe et mentent dans l'intention de nuire ont le droit d'exprimer de telles choses mais ils doivent également subir les conséquences de leur infraction à la loi en agissant ainsi.

    La diffamation, par exemple, c'est porter préjudice à la réputation d'une personne en rapportant à une ou plusieurs autres personnes quelque chose à propos de cette personne qui n'est pas vrai. On parle de calomnie lorsqu'une personne invente ou modifie la déclaration d'une autre dans l'intention de diffamer ou nuire à la réputation ou aux moyens de subsistance de cette personne.

    Le bunko est une escroquerie dans laquelle on dépouille une personne de ses privilèges ou possessions par le mensonge ou la falsification.

    Le Merriam-Webster définit la fraude comme un acte de tromperie et de « perversion délibérée de la vérité dans l'intention d'induire un tiers à se départir de quelque chose ayant de la valeur ou de renoncer à un droit légal ».

    Ce même dictionnaire définit également la propagande comme « la diffusion d'idées, d'informations ou de rumeurs dans le but d'aider ou de nuire à une institution, une cause ou une personne » et « des idées, faits ou allégations délibérément répandues pour faire avancer sa cause ou nuire à une cause opposée ».

    Dans Law of Deception (la loi de la supercherie), le centre de droit de l'université de Georgetown récapitule : « De nombreuses lois abordent la supercherie. Parmi quelques exemples familiers, il y a les délits de tromperie, la calomnie et la diffamation ; le vol par usage de faux prétextes et les lois fédérales relatives à l'utilisation frauduleuse des services postaux et du réseau de télécommunication ; la loi sur la commission fédérale du commerce, la loi Lanham (relative au droit des marques — N.d.T.), et des lois étatiques sur les actes et pratiques injustes et malhonnêtes ; des lois interdisant la fraude boursière et exigeant la divulgation des émetteurs ; le contrat de protection contre la falsification ; et la loi de parjure ».

    Tout cela pour dire que même si la liberté d'expression laisse une grande latitude pour s'exprimer, elle n'en est pas moins soumise à des limites légales et déontologiques.

    Le mensonge et la supercherie font-ils partie de la liberté d'expression ? Non, jamais !

    Lorsque les propagandistes se retranchent derrière l'argument de la liberté d'expression, ils s'en servent comme technique de propagande pour vous tromper encore plus.

    Traduit de l'anglais par Ey@el
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