• Quitter la matrice de nos préjugés

    Article de Joe Martino traduit par Ey@el

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    Un nouveau cycle électoral aux États-Unis se profile à peine à l'horizon que l'on voit déjà les batailles politiques, les commentaires exagérés et la pensée manichéenne dominer le discours.

    En période d'élection, dans certains pays, c'est comme si des pans de la société étaient pris de folie douce. Les gens protègent le candidat de leur choix comme s'il ne pouvait rien faire de mal et que les autres ne pouvaient rien faire de bien.

    Les organes de presse, en particulier ceux à la solde des multinationales et des gouvernements, prennent part à la fête en embrouillant les masses avec leur propre label de subjectivité corporative.

    Et à mesure que les préjugés prennent de l'ampleur, les chambres d'écho deviennent des lieux de prédilection pour ceux qui cherchent à s'y réfugier. Après tout, il peut être plus confortable de ne pas se faire remettre en question.

    La conséquence ? Des masses confuses, divisées et polarisées où de nombreuses personnes vivent dans une réalité ou une bulle façonnée par la subjectivité et les chambres d'écho sans même se rendre compte qu'il existe d'autres points de vue totalement valides.

    La bonne nouvelle est qu'à mesure que l'inconfort de cette folie augmente et que le cycle continue d'afficher son manque de progrès significatif, l'ouverture à une solution devient de plus en plus apparente. Dans ce cas précis, il s'agit de devenir plus conscient.

    Conscient de quoi exactement ? De nos préjugés, de leurs origines et de ce que nous pouvons faire pour y remédier. Même si je ne vais pas entrer trop dans les détails dans cet article, se libérer de l'emprise de la subjectivité n'est pas juste un processus cognitif mais repose sur la représentation physique et la curiosité spirituelle.

    Comment naissent les préjugés

    Je pense qu'il est clair que nous avons tous des préjugés et qu'il est probable que ce sera toujours le cas. Je reste persuadé que certaines idées préconçues peuvent avoir une origine physiologique et d'autres une origine plutôt mentale. Mais si préjugés il y DOIT y avoir, cela signifie-t-il qu'ils auront toujours le contrôle sur nous pour nous induire en erreur ? Non, mais nous y viendrons dans un instant.

    À l'intérieur de notre esprit et de notre corps se trouve un système de filtrage appelé système d'activation réticulaire (SAR).

    Le SAR est un système utile au sein duquel tous nos sens sont connectés. C'est comme un filtre qui aide le cerveau pour lui éviter d'avoir à gérer plus d'informations qu'il ne peut traiter.

    Le SAR fonctionne toute la journée pour éliminer les aspects les moins importants de ce que nous voyons et entendons en permanence en se focalisant sur les choses importantes. Le tout est de savoir comment est définie l'importance.

    Prenons l'exemple simple de quand vous conduisez : par le biais de votre vision périphérique, vos sens captent l'angle d'une branche d'arbre qui pend mais ce n'est pas important pour votre sécurité au volant ; c'est donc filtré et votre cerveau préfère vous informer de la distance à laquelle vous vous trouvez de la personne devant vous.

    Dans ce cas précis, l'importance est définie par l'activité et notre désir de conduire en toute sécurité.

    Le SAR joue le rôle de gardien de l'information qui pénètre dans notre esprit conscient. C'est-à-dire qu'il peut filtrer l'information qui s'installe ensuite dans notre subconscient ou dans nos systèmes de croyances profondes. Il laissera également entrer intentionnellement ce sur quoi nous sommes vraiment focalisés à un moment donné.

    Par exemple, si vous croyez fermement que les vaccins sont à 100% sûrs et efficaces, vous serez plus susceptibles de remarquer les gros titres, les histoires, les titres des vidéos et les exemples qui soutiennent cette idée parce que votre cerveau élimine les informations qu'il pense être non pertinentes pour votre subconscient.

    C'est peut-être pourquoi aussi, sur internet, certains voient des histoires de préjudices vaccinaux PARTOUT alors que d'autres non. Un filtre d'importance est en jeu et il repose sur la croyance. On pourrait également dire que cela dépend où les gens vont sur internet mais il est important de noter qu'avec le SAR, quelque chose pourrait se trouver sous votre nez à maintes occasions dans la journée sans que vous le remarquiez.

    Notre SAR est comme un ordinateur :

    Une habitude de départ mène à un ensemble de croyances. —> Ces croyances sont renforcées par une répétition très rapprochée de l'exposition à un point de vue. —> Notre SAR est alors programmé pour rechercher uniquement les choses qui correspondent à nos croyances. —> Nous sommes ensuite temporairement piégés dans ce cycle.

    Il arrive même parfois au cours de ce processus que nous développions des éléments émotionnels et identitaires qui peuvent renforcer encore davantage nos croyances.

    Sommes-nous donc victime de notre SAR ? Non, nous pouvons utiliser notre conscience (attention, sensibilisation et intention) pour transformer ce sur quoi notre SAR se focalise. Il existe bien entendu d'autres moyens pour travailler sur les préjugés mais c'est un bon point de départ.

    Travailler sur le SAR et les préjugés

    Si vous accordez une valeur significative au progrès dans la société, vous serez bien plus à même d'effectuer un travail conscient afin de ne pas succomber à vos préjugés.

    Il y aura toujours ceux qui sont VRAIMENT à l'aise avec qui ils sont, le bon comme le mauvais, et il y a peu de chance qu'ils changent. Ce n'est pas grave, tout ce sur quoi vous pouvez vous concentrer, c'est vous. Je pense que la transformation individuelle a un plus grand impact que nous ne le réalisons car elle présente un exemple de comportement évolutionnaire et impacte notre conscience collective et les champs morphiques qui nous entourent.

    Si vous accordez vraiment de la valeur au progrès significatif, jouir d'un esprit curieux, joueur et flexible dans vos positions deviendra alors la pièce maîtresse du puzzle. Toutes ces qualités sont amplifiées (et dans certains cas rendues possibles) par la régulation du système nerveux et l'incarnation physique.

    Pour faire simple, si votre corps est anxieux, nerveux et stressé, il ne va carrément pas privilégier la curiosité car sa priorité sera la survie. Et en mode survie, on se défend.

    Mais le travail sur le système nerveux et la représentation physique feront l'objet d'une autre discussion. Revenons au SAR.

    Notez que le fait que nous filtrions actuellement certaines choses qui POURRAIENT relever de nos préjugés ne veut pas dire que ces choses sont mauvaises ou fausses. En devenant plus conscient de ce processus, nous pouvons commencer à se rapprocher de savoir comment détecter si quelque chose est vrai plutôt que de se contenter de le croire. Nous développons également notre flexibilité.

    Pour utiliser votre conscience dans le but de modifier le filtre de votre SAR dans ce cas précis, vous allez devoir choisir consciemment de reconnaître ce filtre et d'agir autrement.

    1. Adoptez l'attitude d'un explorateur. En vous engageant sous l'angle de l'exploration, vous êtes non seulement plus curieux mais vous commencez également à changer la nature au travers de laquelle vous recherchez l'information.

      Votre importance est désormais alimentée par un esprit de curiosité et de quête de vérité. Non pas une quête de vérité dans le sens identitaire où tout ce qui s'oppose aux scénarios dominants est factuel et tout ce qui provient de source officielle est faux, mais plutôt une véritable quête de vérité. Qui plus est, c'est amusant d'être un explorateur !
    2. Recherchez activement et écoutez les points de vue opposés à ce que vous cherchez. En faisant cela, nous interrompons l'habitude du SAR d'éliminer ces choses.

      Il est également essentiel d'écouter tout en demeurant ouvert et ancré dans son corps. Il arrive que des émotions s'attachent à nos croyances et notre corps peut être un bon signal sur l'endroit où nous devrions ressentir quelque chose. Parfois cela peut être des intuitions tranquilles et d'autres fois déclencher des émotions qui nous disent que nous sommes attaqués. Il est essentiel de noter la différence.

      Les algorithmes des réseaux sociaux jouent avec vous. Ils sont comme un SAR et soutiennent le comportement existant de votre SAR. Ils n'essaient pas de vous amener la vérité, ils essaient de vous maintenir dépendant de la plateforme. Ce qui signifie qu'ils s'emploient activement à créer une chambre d'écho.
    3. S'impliquer consciemment et suivre des comptes proposant des angles différents sera votre tâche si vous voulez une exploration plus holistique. Écoutez pleinement et intégrez ces perspectives comme relevant de l'intelligence et de l'expérience collectives. Elles peuvent ou non se fonder sur la vérité mais comment en sont-elles arrivées là ?

      Observer le besoin de juger ou de ridiculiser les points de vues divergents. Respirez un bon coup et ne succombez pas à ce besoin. Au contraire, montrez-vous curieux du pourquoi.

    Si vous utilisez ces quelques conseils simples pour naviguer, vous sortirez de vos habitudes qui informent votre SAR de toujours vous cantonner aux mêmes sources inlassablement et établirez un régime de perspectives beaucoup plus varié.

    Il est probable que cela vous fasse aboutir à la conclusion que notre monde est bien plus complexe que les agences de presse et les experts médiatiques nous le font croire. Chaque problème comporte de nombreuses variables à examiner que la plupart des médias et de ceux que nous aimons écouter ne prennent souvent pas en considération du tout.

    Ce qu'il faut retenir

    Je pense que nous pouvons diminuer la somme de préjugés que nous avons mais que, dans une certaine mesure, ils seront toujours là. Notre volonté de faire preuve d'humilité et d'être suffisamment ancré dans notre corps pour examiner nos idées préconçues et nous en libérer en explorant l'information et en engageant des conversations est d'importance capitale si nous voulons progresser de manière significative.

    Si cela devient un phénomène culturel, on pourrait imaginer un débat politique dans lequel les parties impliquées pourraient concéder certains aspects de leur position devant l'émergence de nouveaux ressentis et informations. Ce qui entraînerait aussi inévitablement la conversation à un niveau plus profond. Nous ne débattrions pas constamment des mêmes choses en défendant nos positions jusqu'à la mort.

    Cette dernière attitude a été glorifiée dans notre société en tant que « prise de position ». Cela peut être formidable lorsqu'il y a de l'humilité et de la gentillesse et lorsque des conclusions sont obtenues par un examen holistique de l'information, mais trop souvent les « prises de position » deviennent agressives, mesquines et ne reposent même pas sur des faits.

    L'esprit humain est expansif, curieux et aimant par nature. Lorsque nous nous éloignons de ces qualités pour aller vers le ridicule, cela peut être l'indication que nous sommes trop enlisés dans notre mental, nos préjugés et notre physiologie de survie. C'est le signe que nous n'allons pas bien.

    C'est une chose de mettre un terme à l'emprise corporative des informations et des médias, mais c'en est une toute autre de remplacer cela par un média véritablement conçu dans un esprit d'exploration. Sans cela, les nouveaux organes de presse se feront happer comme ils l'ont été par le passé.

    Il y aura des moments dans la vie où nous aurons à être en désaccord les uns avec les autres et cela peut être un processus élégant et respectueux. Réduire la subjectivité ne signifie pas que nous allons tous penser pareil et être d'accord, mais cela nous aidera à avoir une communication plus profonde et à libérer la sagesse de la conscience collective et de celle des masses.

    Traduit de l'anglais par Ey@el
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