• Comment s'auto-administrer les effets placebo

    Article du Dr Lissa Rankin traduit par Ey@el

    Available in English

    Aujourd'hui, quelqu'un m'a demandé mon opinion sur le mystère de l'effet placebo dont j'ai abondamment parlé dans mon ouvrage intitulé Mind Over Medicine (l'Esprit sur la médecine) et que les scientifiques ne comprennent pas mais théorisent beaucoup sur la question. J'ai pensé que certains d'entre vous pourraient être intéressés par ce que j'ai écrit. Dans la version originale du livre, j'avais défini l'effet placebo comme une combinaison de pensée positive et de soins attentifs de la part d'une personne en position d'autorité envers laquelle nous avons été conditionnés à réagir en allant mieux. Mon point de vue sur les placebos a changé au fil des années et j'ai actualisé mes réflexions dans une édition revue et corrigée.

    J'ai toujours cru qu'il s'agissait simplement de pensée positive et de soins attentifs, mais maintenant je suis persuadée que l'effet placebo a beaucoup moins à voir avec les pilules en sucre ou même la pensée positive et bien plus avec la conscience. La présence d'un véritable guérisseur (qu'il soit médecin, psychothérapeute, acupuncteur ou énergéticien) crée une résonance avec le patient pouvant l’entraîner dans une fréquence de guérison. Tout traitement administré en présence de cette fréquence de guérison – pilules, injections, aiguilles, imposition des mains, voire même à distance – peut impacter le patient d'une manière qui induit un soulagement des symptômes et, dans certains cas, une guérison. Aussi même si l'on peut dire qu'il est possible d'imprégner n'importe quelle pilule en sucre de pensée positive, l'impact de la présence guérissante pourrait être bien plus qu'un simple facteur que nous l'avions précédemment admis. Comme je l'explique dans Mind Over Medicine, c'est un des paradoxes de la guérison ; on peut se guérir soi-même et on ne peut à la fois le faire seul.

    Transformer n'importe quoi en placebo

    Ceci dit, une chose que les gens peuvent faire tout seuls est utiliser leur intention pour insuffler une charge curative à toute chose. C'est ce que fait le Dr William Bengston avec de l'eau. Depuis 30 ans, il guérit des souris du cancer par une imposition des mains dans son laboratoire et a aujourd'hui recours à cette même méthode de guérison pour étudier comment traiter les humains avec de l'eau chargée. Mais il n'y a aucune raison pour laquelle nous ne pourrions pas charger nous-mêmes notre eau d'intentions curatives – ou même nos jus d'herbe, nos aliments ou n'importe quel médicament ou supplément que nous prenons – pour amplifier son impact. Pourquoi ne pas insuffler cette conscience de guérison à tout ce que nous utilisons à des fins médicinales ? Comme je l'écrit dans Sacred Medicine, tout peut être une médecine sacrée si nous l'utilisons avec la conscience sacrée.

    Voici une méthode que vous pouvez essayer afin de transformer n'importe quoi en placebo :

    Ancrez-vous à la terre et connectez-vous profondément à son noyau. Ouvrez ensuite un portail au sommet de votre tête et invitez l'énergie de guérison à y pénétrer. Laissez l'énergie terrestre s'infiltrer dans votre corps par vos pieds comme si vous l'aspiriez avec une paille, puis laissez l'énergie cosmique descendre dans votre corps par le sommet de votre crâne. Invitez les deux à se rejoindre dans votre cœur où vous pourrez vous concentrer sur quelque chose évoquant la gratitude, comme votre enfant, votre animal de compagnie, votre bien-aimé ou même la guérison que vous anticipez. Imaginez l'énergie terrestre se mêlant à l'énergie cosmique dans votre cœur, tourbillonnant comme du café et de la crème. Faites ensuite une prière, quelque chose comme « Prions pour ce qui est le plus juste », pour libérer complètement la voie et permettre à la guérison de se faire naturellement. Laissez ce flux passer dans vos mains lorsque vous tenez votre verre d'eau ou tout ce que vous souhaitez charger d'énergie de guérison. Il s'agit plus d'abandon que d'intention. Ce n'est pas pour contrôler la guérison mais pour l'autoriser et la recevoir si tel est ce qui est voulu pour vous au niveau de votre âme. En supposant que vous ne la bloquez pas avec le désir inconscient de rester malade (ce qui est bien plus fréquent que beaucoup de personnes ne le réalisent), l'énergie de guérison trouve son chemin là où elle est nécessaire. N'oubliez pas qu'énergie de guérison et guérison ne sont pas la même chose. Vous pouvez être rétabli sans être guéri pour autant et vous pouvez être guéri sans être rétabli. Mais lorsque ce processus se produit, la guérison devient beaucoup plus probable.

    Vous pouvez vous guérir vous même et vous ne pouvez pas le faire seul

    Cette méthode à faire soi-même pour invoquer les bienfaits du placebo a beau être puissante, la guérison est, presque par définition, relationnelle. Même si nous sommes juste en relation avec Dieu (ou quel que soit le nom que vous donniez à cette grande force d'amour qui crée la vie et qui se trouve à l'intérieur de chacun de nous), la guérison ne se borne pas à n'être qu'une pratique de développement personnel. Il est impossible de séparer la guérison de l'amour. Alors, bien que cela puisse sembler simpliste, si vous voulez maximiser l'effet placebo à des fins personnelles, trouvez un « autre » avec qui établir des liens , qu'il s'agisse de choisir un médecin, un thérapeute ou un guérisseur que vous aimez, pratiquer les arts de la guérison avec un ami en lequel vous avez confiance ou la dévotion avec ce que vous appelez Dieu ou Déesse. Le type d'amour entrant en jeu dans la guérison est transpersonnel car tout bon guérisseur n'est qu'un canal pour l'amour inconditionnel de l'Univers. En dépit de ce qu'on nous enseigne en faculté de médecine, il n'y a absolument rien de non professionnel à aimer ses patients. Plutôt l'opposé même. L'amour guérit et il existe de nombreuses données scientifiques pour étayer cette affirmation.

    Rituels de guérison

    Les rituels de médecine sont également puissants – les salles d'attente, les gants en latex, les tenues chirurgicales, le lavage des mains, les dossiers médicaux, le pouvoir que nous conférons aux médecins. Mais vous pouvez créer vos propres rituels de guérison en dehors du cabinet du médecin ou de l'hôpital. Créez un autel chez vous que vous associerez à la guérison. Fabriquez des teintures et des mélanges aromatiques et oignez-vous durant vos méditations et prières de guérisons. Lorsque nécessaire, imprégnez vos herbes, suppléments et produits pharmaceutiques de vos propres rituels – purifiez-les avec de la sauge, agitez de l'encens autour, adressez-leur une prière. Bien que les rituels qu'on vous fait semblent bien plus puissants que ceux que vous faites vous-même, si vous êtes sincère dans la manière dont vous effectuez les rituels plutôt que de le faire à la manière d'un perroquet, ils peuvent vous induire dans des états altérés modifiant vos ondes cérébrales et rendant ainsi les processus naturels de guérison plus accessible. Ceci est également vrai sur le plan physiologique. Les croyances positives, la méditation et la prière, les rituels et la présence aimante d'un guérisseur authentique contribuent tous à détendre le système nerveux, nous sortant du « combat ou fuite » chronique qui provoque la maladie en activant les mécanismes naturels d'auto-guérison du corps afin que ce dernier puisse faire ce qu'il sait faire le mieux, à savoir se guérir lui-même.

    La prière comme placebo

    Ma prière favorite pour quelqu'un d'anxieux à propos d'un traitement ou d'une intervention chirurgicale est la pratique de l'abandon spirituel. Demandez à votre médecin si vous pouvez dire une simple prière ensemble : « Prions pour ce qui est le plus juste ». Cela vous sort du sentiment de devoir avoir le contrôle (et cela soulage également le médecin de la pression de garder le contrôle) en invitant l'Intervention divine. Mon mentor, le Dr Rachel Naomi Remen m'a raconté un jour qu'un chirurgien à qui l'on avait demandé de prier ainsi avait dit après coup qu'il avait l'impression que quelque chose de plus grand que lui se servait de ses mains, de son esprit, de ses compétences pour pratiquer la plus élégante et la plus fluide des interventions chirurgicales qu'il n'ait jamais faite. Et il savait que même si le patient était mort, cela aurait en quelque sorte été « ce qui est le plus juste ». Cela avait retiré toute pression et l'issue fut la meilleure qu'il aurait pu espérer.

    Envisagez ceci sur les plans neurologique et physiologique, sans parler du plan spirituel. Quand nous avons confiance d'avoir invoqué « ce qui est le plus juste », nous n'avons aucune raison d'essayer de micro-gérer la vie. Nous pouvons nous détacher des issues, nous abandonner à ce qui faire confiance à une présence bienveillante toujours là pour nous guider vers « ce qui est le plus juste » qui, bien sûr, demeure toujours un grand mystère pour nos petits esprits humains.

    Traduit de l'anglais par Ey@el
    © lapensinemutine.eklablog.com

    Articles connexes

    La reproduction du contenu de ce billet est strictement interdite.
    © lapensinemutine.eklablog.com. Tous droits réservés.
    « Chapitre 9 - Blocage et déblocagePourquoi est-ce si difficile de réveiller les gens sur le FEM ? »

    Tags Tags : , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :