• Images in air

    Article et graphisme d'Ey@el

    Available in English

    L'imaginaire appartient à celui qui fait d'impossibles rêves.
    ~ Remy Donnadieu

    Existe-t-il une telle chose que des rêves impossibles ? Probablement pas puisque,  pour paraphraser une célèbre citation de Mark Twain, « nous n'en savons rien et le faisons quand même ». Les seules limites à notre imagination et à notre pouvoir de transformer nos rêves en réalité (fixer nos images mentales sur la pellicule argentique de la densité palpable) sont celles que nous nous imposons par les fausses croyances que nous nourrissons en notre cœur (centre), qu'elles nous aient été suggérées, implantées ou émanent de nos propres peurs.

    Si comme « à cœur vaillant (éveillé) rien d'impossible », il n'y a donc que les malveillés (woke) qui, pour s'être malencontreusement (ou volontairement) exposés à la fausse lumière inactinique (anti-vie), se retrouvent bloqués au processus de développement. Quelle tristesse !

    L' « image in air » ne nécessite pourtant aucun passe-droit, plat, partout, montagne, nazitaire... ni tour de passe-passe pour en déverrouiller l'accès. Il suffit juste de se lâcher, de museler son ego (pas besoin de l'étouffer avec un masque ou un oreiller), de larguer ses peurs (lâcher du lest) et de suivre le courant du « vent tur ».

    Hormis les rêves nocturnes, il existe mille et une façons d'accéder au royaume magique. Une d'elle (ma préférée) est de me laisser transporter par les mots (ou les images) qu'un autre voyageur de l'Intemporelle Immensitude aura couchés sur l'écran ou le papier.

    Voici donc deux coups de cœur mots-images made in France. Des idées-cadeaux à s'offrir ou à offrir à ceux que l'on aime.

    Croix de bois, croix de fer

    Lorsque le meurtre d’une petite fille ébranle la ville de Worcester, le lieutenant Lewis Dinsie s’attelle à l’enquête avec un professionnalisme calculé : il a la ferme intention de prouver à son entourage qu’il ne reproduira pas les erreurs du passé. Alors que les victimes s’accumulent, cette affaire sensible semble réveiller ses vieux démons. Parviendra-t-il à mettre la main sur celui qui violente ces enfants sans y perdre une fois de plus son âme ?

    Croix de boix, croix de fer
    de Célia Rodmacq (360 pages), Éditions de la Caravelle

     Premier chapitre lu par Christelle Dabos
    (cliquer pour télécharger ou lire l'audio dans votre navigateur)


    Croix de bois, croix de fer... si je mens, je vais en enfer.  La vérité est que sans la dévotion et l'enthousiasme contagieux de Christelle Dabos (auteure de l'excellente quadrilogie de La Passe Miroir) à partager le livre de son amie Célia Rodmacq sur Virtua'Livres, il y a tout juste un an, je serais très certainement passée à côté d'un des meilleurs thrillers psychologiques qu'il m'ait été donné de lire jusqu'ici. Non pas que j'en aie lu beaucoup, car comme je l'écrivais en 2016, le polar n'est à priori pas mon genre littéraire de prédilection. Je m'étais alors même prise au jeu d'un test en ligne, confirmant ainsi mon âme de profileuse et le fait que « le thriller psychologique est le genre qui vous va bien, surtout si vous pouvez accompagner des personnages aussi tordus qu’intrigants » (voir Articles connexes).

    Et pour ce qui est d'être tordus et intrigants, les personnages de ce roman le sont à souhait. Tout comme l'intrigue, extrêmement bien ficelée, qui repose entièrement sur leur psychologie complexe, transformant une histoire d'un abord tristement banal et rabâché de meurtres sur fond de pédophilie (un sujet malheureusement chaud bouillant d'actualité) en une immersion progressive en eaux troubles dans les méandres de la psyché humaine, pour nous tenir en haleine jusqu'au dénouement final. Suivez le lapin blanc.

    Difficile de vous en dire plus au risque de vous divulgâcher la conclusion, tellement inattendue d'ailleurs que l'on ne peut s'empêcher de refermer ce livre avec l'envie furieuse de le relire à nouveau pour en apprécier tous les indices manqués à la lumière de révélations que l'on n'avait pas vu venir. Du grand art. Pour une première excursion dans le genre, Célia Rodmacq manipule sa plume d'une main de maître (tout comme le stylet de sa tablette graphique).

    Dépêchez-vous si vous voulez vous procurer la version papier de ce roman car il risque vite de devenir introuvable sous cette forme. Les Éditions de la Caravelle étant contraintes de mettre la clef sous la porte pour raison covidonomique, je vous invite à les soutenir en l'achetant sur leur boutique en ligne. Pour un cadeau cocooning, vous pouvez aussi opter pour la Box Intrigue qui comprend le livre accompagné de deux marque-pages, un pot de miel et un sachet de thé artisanaux.

    Image In

    L'intuition est naturelle, c'est savoir l'écouter qui s'apprend.

    Ce jeu est destiné à développer votre intuition. Il suffit de laisser libre cours à votre inspiration. Vous choisissez les cartes comme indiqué dans la règle du jeu en essayant de les ressentir. Par exemple, est-ce une carte aux couleurs claires ou sombres ? Les couleurs sont-elles plutôt chaudes ou froides ? Quelle émotion vous inspire la carte : de la tristesse ? De la joie ? Etc. Vous pourrez ainsi affiner vos ressentis au fur et à mesure. Mais libre à vous d'inventer vos propres règles, de vous en servir comme d'un oracle divinatoire ou pour raconter une histoire. La seule limite est votre imagination.

    Image In de Lulumineuse (22 cartes), Be Light Éditions

     Démo du jeu en vidéo par Lulumineuse

    Récemment, Lulumineuse nous expliquait qu'elle avait sorti un jeu pour apprendre à développer son intuition : « Je vois bien que les personnes qui ont vraiment installé en elles ce mécanisme de se lâcher complètement (ça veut dire que vous vous lâchez entièrement et votre personne ne sait pas ce qu'il y a sur ces cartes) et quand vous laissez traverser le flot d'informations qui ne vient pas de vous, là vous pouvez voir ce qu'il y a sur la carte. Et c'est là que l'on voit que les personnes qui ont fait le travail de lâcher vraiment à l'intérieur trouvent ce qu'il y a dessus. »


    Pour l'instant, je l'utilise comme un oracle. Les détails des illustrations sont si riches et évocateurs et me rappellent tellement les merveilleux livres de ma petite enfance que ça facilite la reconnexion à mon enfant intérieur, gardien des clefs des images in air. En fait, chacune de ces images (de la taille de cartes de vœux) raconte une petite histoire que vous pouvez imaginer, développer et compléter avec d'autres cartes. En plus de servir de support à votre intuition, ce jeu peut donc s'avérer un merveilleux catalyseur d'imagination et d'inspiration. Bien plus qu'un oracle divinatoire traditionnel car les cartes ne disposent d'aucune numérotation, légende ni même descriptif ou mot-clé. Toutes les réponses sont en vous. Les cartes ne sont là que pour vous fournir des pistes, des indices, et le fait qu'il n'existe aucune interprétation prédéfinie vous préserve des interférences mentales et des idées toutes faites limitantes. J'adore !

    Ey@el

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    « Ils vivent parmi nous : anatomie d'une secteCe système tout entier se bat contre la vie »

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