• Comment le manque d'amour de soi affecte la santé

    Article du Dr Michelle Kmiec traduit par Ey@el

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    Nous aimons tous quelqu'un ou quelque chose. Qu'il s'agisse d'un être cher, de notre famille, de nos amis, de nos animaux ou même de choses matérielles — y compris l'argent (que nous en ayons ou non). Nous employons couramment le mot « aimer » dans nos conversations de tous les jours. « Hé ! Je t'aime ! » Nous déclarons même notre amour lorsqu'il n'y en a pas. Sans doute parce que nous pensons que ça nous rend populaires aux yeux des autres puisque beaucoup accordent plus d'importance aux paroles qu'aux actes. Ou bien, c'est peut-être une tentative de notre part de chercher ce à quoi notre cœur aspire le plus dans un monde axé sur le matérialisme.

    Ce que nous considérons comme de l'amour peut déclencher une multitude d'autres émotions y compris celles résidant dans notre côté sombre. Des guerres ont été menées au nom de l'amour, qu'il s'agisse de l'amour d'une autre personne ou de celui de notre Dieu contre votre Dieu. Ce qui soulève une question grave : est-il possible que l'amour véritable dans sa forme la plus pure puisse engendrer des émotions capables, à leur tour, de nous pousser jusqu'à tuer en son nom ?

    Comment se fait-il que ce soit ceux que nous déclarons « aimer » que nous pouvons blesser le plus ? S'agit-il véritablement d'amour ?

    Il faut dire qu'à part notre ressenti, il n'existe aucune preuve de l'existence de l'amour même si ce pouvoir immense que nous lui attribuons peut orienter nos actes.

    L'amour n'est pas quelque chose de tangible que nous pouvons nous contenter d'écarter chaque fois que nous faisons un choix, bien que beaucoup d'entre nous s'efforcent certainement de le faire. Fréquemment, nous nous convainquons qu'il faut suivre notre tête plutôt que notre cœur parce que nous savons tous combien ce dernier manque souvent de pragmatisme.

    Nous renions notre cœur avec des prétextes tournant autour de notre carrière, nous persuadant que d'autres « priorités » doivent l'emporter ou alors nous invoquons la pire excuse qui soit pour renoncer à l'amour : l'argent.

    Nous nous retrouvons alors avec un vide que nous avons délibérément créé que nous tentons ironiquement de combler avec d'autres choses que nous disons « aimer » comme des objets matériels, des aliments réconfortants, de l'alcool ou voire peut-être des interludes romantiques insignifiants. Ou déverser notre colère sur ceux-là même que nous avons exclus en dépit des aspirations de notre cœurs. N'importe quoi pouvant atténuer la douleur du moment et que nous regrettons ensuite lorsqu'il est forcément trop tard pour les retirer, ce qui ne fait qu'ajouter à notre vacuité et à notre tristesse.

    Je suis persuadée que l'« amour » est le terme inadapté le plus employé et qu'il a tellement été édulcoré qu'il a beaucoup perdu de son sens profond.

    Fait intéressant, en dépit de toutes les distinctions de l'amour, une personne extrêmement importante est souvent laissée pour compte... et cette personne, c'est vous.

    Nombreux sont ceux qui ont beaucoup de mal à dire ces quelques mots très simples : « Je m'aime ».

    Probablement parce qu'ils ne le ressentent tout bonnement pas ou parce qu'ils ont l'impression que de dire « je m'aime » a en fait une connotation négative de nature égotique, égoïste voire pire : narcissique. Pourtant accepter d'emblée son opposé indiquerait un manque d'estime de soi, d'amour propre, d'auto-acceptation et de confiance en soi. Tous équivalant à un manque d'amour de soi.

    Pourquoi ces traits négatifs sont-ils si facilement acceptés dans notre société — et si facilement acceptés par vous ?

    Et lorsque vous reniez votre moi véritable ou authentique au niveau subconscient, vous vous éloignez progressivement de vos vraies croyances et passions. Vous pouvez même oublier qui vous êtes.

    Comme il est impossible de connaître la paix en vivant de cette manière, vous essayez de combler ce vide intangible avec ce qui passe pour des normes acceptables aux yeux d'autrui et ce faisant, vous vous refusez l'honnêteté de qui vous êtes vraiment en renonçant à la quête du véritable amour au profit de l'illusion de l'amour.

    L'illusion de l'amour

    L'illusion de l'amour revêt de nombreuses facettes. Une fois encore, il peut s'agir de choses matérielles ou de la quête d'une autre personne à aimer, et surtout, qui nous aimera en retour. Il y a cette croyance que lorsque vous trouverez la chose « parfaite » ou la « bonne » personne, vous serez alors heureux.

    Évoquons brièvement ce dernier point.

    Combien de fois confond-on l'amour avec l'euphorie d'une nouvelle relation ? Dès que l'exaltation se dissipe et que l'illusion de l'amour s'estompe, nous sommes souvent choqués et nous nous retrouvons avec les mêmes problèmes qu'auparavant. Vous reconnaissez-vous dans ceci ?

    Pour cette raison, beaucoup de personnes passent d'une relation à une autre dans l'espoir que quelque part, d'une certaine manière, elles trouveront quelqu'un qui les fera se sentir aimées et qui combleront ce vide.

    La même chose est vraie pour cette compulsion sans fin d'acheter toujours plus de choses matérielles ou cette soif insatiable d'acquérir davantage d'argent.

    Parce qu'au final, vous vous retrouvez toujours seul avec vous-même. Et ironiquement, il n'y a que ce Soi authentique qui puisse vraiment combler ce vide.

    Comprenez-moi bien, il est agréable d'avoir de nouvelles choses et d'être libéré du stress des problèmes d'argent. Et bien sûr, la naissance d'une nouvelle idylle peut être extraordinaire.

    Toutefois, cela devient compliqué lorsque malgré l'acquisition de nouvelles choses ou la rencontre des « bonnes » personnes, sous l'illusion de bonheur subsiste la tristesse. L'illusion finit par s'estomper et une fois encore, vous vous retrouvez seul avec vous-même. Comme on dit, « où que vous alliez, vous êtes toujours là ».

    Maintenant, en effet, ce concept n'est pas nouveau. Pourtant nombreux sont ceux qui nient cette vérité et cherchent à se réconforter en imputant leur malheur à autrui ou au manque de possessions matérielles.

    Combien de fois me suis-je retrouvée à faire l'expérience de ces deux scénarios, surtout celui de blâmer les autres. Jusqu'à ce qu'un jour, j'aie la sensation de vivre ma vie en perpétuel mode de déjà vu.

    J'ai découvert que même lorsque je disposais de toutes les choses matérielles dont je croyais avoir besoin pour être heureuse, au final... je me trouvais-là assise au beau milieu de toutes mes possessions à me sentir toujours vide et seule. Et la même chose s'est produite avec les personnes dans mon existence. Je les blâmais de mon malheur, niant complétement le fait que j'étais la seule à y contribuer.

    C'est ce que ma tête me disait parce que, bien entendu, je n'écoutais pas mon cœur.

    Les personnes que mon cœur aurait choisies n'étaient plus là et autour de moi ne restaient que celles que j'avais choisies avec ma « tête ». Et vous savez quoi ? Rien d'étonnant à ce qu'elles ne comblent pas le vide pour autant. Autant pour les choix que j'avais fait en me servant uniquement de ma tête!

    Il devait y avoir une autre solution.

    Et effectivement, il y en avait une.

    J'ai fini par me rendre compte que ce n'était pas aux personnes de mon entourage de changer pour transformer ma vie mais que c'était plutôt à moi de changer.

    Il fallait que j'examine ma perception non pas juste de mon entourage mais aussi et surtout de moi-même. C'était comme si mon cœur avait toujours eu raison ! J'avais juste besoin d'arrêter de n'écouter que ma tête.

    Mais pourquoi faisais-je cela ? La réponse est venue sous forme d'une vague intense d'émotions.

    J'ai réalisé que tout ce que je faisais était uniquement pour m'intégrer, être aimée, faire partie d'un groupe, être acceptée... aimée.

    Et c'est à ce moment que j'ai compris que je manquais d'amour propre et que j'étais en train de me noyer dans une mare d'auto-critique.

    Cela constituait-il une des causes majeures de la maladie auto-immune dont je souffrais ? Après tout, toutes ces émotions négatives à propos de moi-même ne contribuaient pas à me faire sentir en forme, dynamique et pleine d'énergie. Au contraire, j'étais déprimée et paralysée par l'angoisse. Se pouvait-il que mes pensées et mes croyances aient contribué à la manifestation ultime d'une maladie physique ?

    J'ai trouvé intéressant que les travaux de personnes telles que Louise Hay, Candace Pert, Bruce Lipton et d'autres précurseurs du Nouvel Âge de la pensée et de la santé semblent tous être arrivés à la même conclusion que votre corps écoute et réagit aux pensées et aux croyances les plus profondes qui résident à l'intérieur de votre subconscient. Ce qui implique que la fréquence énergétique de votre corps obéira toujours à vos pensées et croyances.

    Vous pouvez donc voir comment le manque d'amour de soi peut avoir un impact négatif sur votre santé.

    En outre, si vous ajoutez à cela une mauvaise alimentation et l'absence d'exercice physique dont votre corps a besoin pour éliminer les toxines accumulées, la probabilité de l'apparition d'une maladie augmente considérablement.

    Il n'est donc guère surprenant que les nombreux ouvrages de Louise Hay (connue pour avoir fait le rapprochement entre les émotions et les maladies physiques et mentales) continuent de renforcer ce que la science prouve désormais, à savoir que les personnes les plus portées à l'auto-condamnation sont les plus susceptibles de manifester une maladie auto-immune y compris le cancer, les maladies cardiovasculaires et bien d'autres encore.

    Réfléchissez-y.

    L'anxiété, par exemple, prévaut surtout chez ceux que l'on pourrait qualifier de personnalités de type A, les perfectionnistes, parce qu'ils fixent des normes irréalistes auxquelles eux-mêmes n'arrivent généralement pas à satisfaire et encore moins leur entourage. Et il faut voir comment ces personnalités de type A ont le jugement rapide quand ceux qui les entourent ne se montrent pas à la hauteur !

    C'était tout moi.

    Et pour ajouter au problème, cela peut même amener la personnalité de type A à ressentir de la colère. Parce qu'imaginez un peu ce que l'on doit éprouver à ne pas parvenir pas à correspondre à vos propres normes.

    Avoir le sentiment de ne jamais être assez bien et pire que cela... j'émettais des jugements à l'emporte-pièces quand j'estimais que les autre ne l'étaient pas non plus.

    Vous êtes-vous jamais rendu coupable d'une telle chose ?

    Nous sommes si doués à jugements uniquement sur des présomptions alors que la plupart du temps ce n'est même pas vrai.

    Pour vous prouvez ce que j'avance, veuillez prendre le temps de vous livrer à ce petit jeu.

    Asseyez-vous sur un banc et regarder les gens passer. Ouais, je parle d'observer les passants ! Notez avec quelle rapidité vous émettez des suppositions sur les raisons qui font que cette femme-là « ressemble à ça ». Ou pourquoi cette homme-ci a « l'air méchant ». Ou pourquoi cet enfant est « incontrôlable ». Je parie que vous avez toutes les réponses, n'est-ce pas ?

    Maintenant, en y regardant de plus près, au-delà de ce que vous « pensez » savoir être « vrai », est-il possible qu'il y ait bien plus que vous ne puissiez voir ? Bien sûr que oui ! Et dans la plupart des cas, vos premières assomptions ne pouvaient pas être plus éloignées de la vérité !

    Nous ne savons jamais vraiment ce que traversent les autres. Alors pourquoi est-ce si facile pour nous d'avoir tous ces préjugés à leur encontre ?

    Je me retrouve fréquemment dans des situations où j'attends le début d'un cours de remise en forme, où je participe à une réunion ou même à un événement familial et parce que désormais je suis plus attentive à des concepts comme celui de la perception, de la présomption et du jugement, je remarque combien nous évaluons souvent de manière incorrecte une personne ou une situation en particulier. Je l'ai déjà dit et je vais le redire, comme nous aimons les commérages ! Plus ils sont truculents mieux c'est, peu importe qu'ils soient vrais ou faux parce que ça n'est pas ce qui compte.

    Si colporter des ragots est si blessant et irrespectueux, pourquoi le faisons-nous ?

    De nombreuses études ont été menées pour tenter de prouver que ce phénomène n'est rien d'autre qu'une manière pour notre cerveau de subodorer d'éventuel compétiteurs et de trouver moyen de satisfaire notre besoin de nous sentir supérieurs, qui est le concept primaire de base de la survie des plus aptes. D'aucuns pensent même qu'il s'agit de caractéristiques fondamentales ancrées dans nos gènes pour assurer la meilleure issue possible.

    J''ai beau avoir cru jadis à la plausibilité de cette possibilité, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Pourquoi ?

    Parce que nos perceptions peuvent changer en un tournemain.

    Vous ne me croyez pas ? Qu'en est-il d'un simple sourire ?

    Peu importe combien vous pensez que votre journée a été mauvaise, un sourire authentique peut suffire à tout changer en un instant !

    On sait depuis longtemps que le simple fait de sourire améliore l'humeur, accroît la circulation sanguine au niveau du visage et de la tête, et renforce les muscles faciaux, ce qui donne l'air plus jeune et que outre l'énergie positive globale que cela engendre, cela stimule le système immunitaire. En y réfléchissant bien... à combien de temps remonte la dernière fois où vous avez entendu quelqu'un vous dire « j'étais si content et j'ai tellement ri que j'ai attrapé un rhume » ? Probablement jamais !

    Pourtant, combien de fois entrez-vous en contact avec une personne qui a du chagrin ou est perpétuellement en colère et qui souffre d'une déficience immunitaire et donc attrape un rhume ?

    Alors à quoi rime tout ceci ?

    Et bien, nous n'avons pas à nous laisser diriger par nos réflexes primaires et au lieu de cela, nous pouvons changer notre situation en modifiant notre perception de cette dernière ! Ce qui signifie que nous pouvons prendre le contrôle de nos vies.

    Mais tout d'abord, nous devons examiner comment nous nous percevons nous-même car ceci est essentiel pour obtenir une sentiment de paix véritable et d'amour vrai. L'amour de soi !

    En modifiant les perceptions et les jugements que nous avons placés sur les autres et sur nous-même, nous pouvons commencer à aimer qui nous sommes — notre soi authentique.

    Et dès que nous ferons cela, les changements qui se produiront de l'intérieur (et cela inclut notre santé) deviendront immédiatement visibles à mesure que nous guérirons, nous régénérerons et prospérerons !

    Traduit de l'anglais par Ey@el
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